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Le V8 Supercar australien - Excitant et équitable

Un périple effectué en Australie à l’occasion du Grand Prix de Formule 1 à Melbourne nous a permis d’en savoir un peu plus sur la très populaire série Australian V8 Supercar.

Craig Lowndes et Steven Richards, Triple Eight Race Engineering Holden

Photo de: Herb Powell

Départ : Mark Winterbottom, Prodrive Racing Australia Ford
Will Davison et Alex Davison, Erebus Motorsport Mercedes
Chaz Mostert, Prodrive Racing Australia Ford se crashe
Frank Adamson, V8 Supercars
Shane van Gisbergen et Jonathon Webb, Tekno Autosports Holden
Chaz Mostert, Prodrive Racing Australia Ford
Mark Winterbottom et Steve Owen, Ford Prodrive Racing Australia

Dans un article précédent, nous vous avons décrit les voitures homologuées pour disputer la fameuse série nationale australienne, connue à travers le monde, et qui met en vedette des bolides aux moteurs V8 atmosphériques.

Le niveau de compétition est extrêmement élevé. Habituellement, l’écart qui sépare le détenteur de la pole position du dernier qualifié n’est habituellement que d’une petite seconde. Les courses sont chaudement disputées, jamais ennuyantes. Le succès de la série repose sur un principe fort efficace : placer de très bons pilotes aux commandes de voitures relativement simples et étonnamment égales en performances.

Comme c’est le cas en NASCAR Sprint Cup, les amateurs s’identifient facilement aux bolides en piste. La retransmission des épreuves est très professionnelle, les paddocks sont ouverts aux fans et le merchandising des écuries fonctionne à fond.

Notre hôte lors de cette visite à Melbourne fut le Britannique Steve Hallam, qui a travaillé en Formule 1 durant deux décennies, et qui est surtout connu pour avoir été l’ingénieur de piste d’Ayrton Senna chez Lotus et McLaren.

Désormais à la tête de l’écurie TEKNO, qui fait rouler Shane van Gisbergen, Hallam, qui a aussi travaillé pour l’écurie Michel Waltrip Racing en NASCAR, nous a expliqué que les dirigeants de la série australienne faisaient tout pour maintenir un équilibre fragile entre la technologie permise et les coûts.

"Une saison coûte aux environs de 2,9 millions de dollars australiens [1,8M€] par voiture", explique Hallam à Motorsport.com.

Par contre, contrairement à certains championnats comme la F1, les revenus commerciaux générés par le promoteur sont équitablement distribués entre tous les participants.

"Tout le monde a droit à la même somme d’argent. Les revenus sont donc partagés également entre toutes les voitures inscrites. Ainsi, si une écurie fait rouler une voiture, elle reçoit un montant d’argent. Quand une autre écurie fait rouler deux voitures, elle reçoit le double et ainsi de suite. C’est extrêmement équitable", confie l’ingénieur britannique.

Une recette fort simple

Pour lui, qui œuvre dans le sport automobile de haut niveau depuis 30 ans, la recette du succès de la série V8 Supercar est très simple.

"Les dirigeants ne perdent jamais de vue que l’objectif numéro un de leur série est de divertir les amateurs", nous confie-t-il. La série tente aussi de desservir le plus grand nombre de marchés dans ce vaste pays.

"La majorité des courses sont organisées sur la côte Est de l’Australie, là où est concentrée une grande partie de la population. Nous avons aussi des épreuves à Perth, à Darwin, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande. Les déplacements sont majeurs, car c’est un pays gigantesque."

L’équité entre les participants est primordiale. Dès qu’une voiture rentre aux stands après une séance de qualifications ou une course, un officiel retire immédiatement la carte mémoire qui contient toutes les datas de l’acquisition de données. Tout est ensuite scruté afin de détecter toute tricherie. De plus, les châssis sont presque monotypes et la configuration aérodynamique de chaque modèle de voiture est évaluée par les organisateurs durant l’intersaison, puis figée.

Le moteur V8 n’est pas développé à outrance non plus. "Le moteur que nous utilisons est un V8 Holden 308 de 5 litres à injection d’essence et à bloc en fonte. Il possède une culasse en aluminium, des arbres à cames monotypes et une lubrification par carter d’huile sec. Il développe environ 635 chevaux et il est géré par un module MoTeC intégrant une centrale de gestion électronique M190", explique notre interlocuteur.

Évidemment, aucune série n’est parfaite. Chacune possède ses petits défauts ou inconvénients. Toutefois, la série australienne représente un excellent compromis entre divertissement, spectacle haut en sons et couleurs, talents en piste et action en course. Le V8 Supercar mérite assurément d’être mieux connu.

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