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L'avantage de Toyota n'est "pas juste pour le public"

Pilote Rebellion en LMP1, Thomas Laurent estime que l'ampleur de l'avantage dont dispose Toyota en FIA WEC n'est "pas juste" pour le public qui suit le championnat.

Le départ

Photo de: Andreas Beil

Au volant de la Rebellion R-13 #3 à moteur Gibson, Thomas Laurent et ses coéquipiers Mathias Beche et Gustavo Menezes ont terminé à quatre tours des deux Toyota TS050 Hybrid le week-end dernier à Silverstone, mais ils ont finalement décroché la victoire suite à la disqualification des deux voitures du constructeur japonais.

La domination de Toyota s'est maintenue malgré les modifications apportées à l'Équivalence de Technologie qui visaient à réduire l'écart avec les prototypes non hybrides. Rebellion avait terminé à 12 tours de la Toyota victorieuse lors des 24 Heures du Mans.

Mais Thomas Laurent assure que les changements effectués n'ont fait "absolument aucune différence" dans l'équilibre de puissance entre les deux types de voiture.

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"Nous devons améliorer à nouveau l'EoT", explique le pilote de 20 ans, devenu le plus jeune vainqueur en WEC suite à la double exclusion des Toyota. "J'ai parlé à Gérard Neveu [directeur général du FIA WEC] et il m'a répondu : 'Oui, nous devons progresser, mais petit à petit'. Mais par rapport au Mans, ce n'est pas suffisant."

"À la fin de la saison, nous arriverons au Mans [en 2019] et nous aurons toujours un écart de deux secondes. Ils doivent faire quelque chose, car ce n'est pas juste, pour nous comme pour le public. Ce n'est pas amusant à regarder."

Après seulement 20 minutes de course à Silverstone, les deux Toyota disposaient d'une avance de 30 secondes sur le meilleur prototype non-hybride, et 11 minutes plus tard, l'avantage était d'une minute.

La Rebellion #1 s'est retrouvée à un tour après 54 minutes, et il a fallu encore moins de temps pour la #3 à la suite de l'incident survenu au départ avec la SMP Racing #17. "Au début, nous avons perdu un tour en 30 minutes", raconte Thomas Laurent. "Les 30 premières minutes étaient incroyables à regarder, et pas dans le bon sens du terme. Pour moi, c'est un peu trop."

Pilote de la BR1 du DragonSpeed, Renger van der Zander estime quant à lui que tout changement futur apporté à l'EoT serait une perte de temps, et que réduire l'écart entre Toyota et les indépendants est impossible.

"Je pense que Toyota n'était même pas à la limite", confie le Néerlandais à Motorsport.com. "S'ils le veulent, ils peuvent aller plus vite. La compétition se passe entre eux."

"Quand on est derrière une de ces Toyota, on peut voir à quel point elles sont faciles à piloter dans le trafic, où elles vont hors de la trajectoire avec des débris de pneus et à quel point elles retrouvent vite leur rythme. C'est une autre catégorie, soyons honnêtes. On ne peut pas les blâmer d'être aussi avancés ou d'avoir le plus gros budget. Je ne crois pas qu'il y ait une chance de regrouper tout le monde, vraiment."

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