BMW "doit être réaliste" avant d'espérer battre Ferrari ou Toyota
BMW abordera sa première saison en WEC avec son prototype LMDh en donnant la priorité à la fiabilité avant d'envisager se battre pour la victoire.
Malgré une BMW M Hybrid V8 qui est en piste depuis un an maintenant, et une expérience du Championnat du monde d'Endurance qui date de son passage en LMGTE Pro, le constructeur allemand aborde son engagement en FIA WEC avec énormément d'humilité. Il rejoint cette année la catégorie reine qu'est l'Hypercar avec son prototype LMDh, qui sera exploité par le Team WRT dans le cadre d'un programme d'usine.
Conçue autour d'un châssis Dallara, la BMW M Hybrid V8 a couru en IMSA en 2023 et continuera de le faire cette saison, et ce dès les 24 Heures de Daytona ce week-end. L'an passé, le constructeur bavarois a décroché sa première victoire à Watkins Glen mais ce qui l'attend en WEC s'annonce très différent.
La semaine dernière, la composition des deux équipages a été dévoilée avec parmi les heureux élus un Sheldon Van Der Linde qui insiste sur l'humilité et le réalisme dont son équipe devra faire preuve en venant défier Toyota, Ferrari et Peugeot aux côtés des autres concurrents LMDh que seront Alpine, Cadillac, Lamborghini et Porsche.
Interrogé par Motorsport.com, le pilote sud-africain, qui partagera la BMW n°20 avec René Rast et Robin Frijns, est catégorique : "On doit être réalistes quant à nos objectifs. On ne peut pas s'attendre à commencer en battant Ferrari ou Toyota, on doit vraiment construire la voiture étape par étape, s'assurer de disposer d'une bonne plateforme avec laquelle débuter au Qatar."
Sheldon van der Linde insiste à ce titre sur la nécessité absolue et urgente de fiabiliser le package, équipé d'un moteur V8 bi-turbo associé au système hybride commun à tous les prototypes LMDh sur l'essieu arrière.
"On a un groupe de pilotes très performants cette année, des pilotes vraiment expérimentés avec Robin, René et moi-même, afin de faire avancer ce programme et s'assurer que la voiture soit non seulement rapide mais également fiable", souligne-t-il. "C'est une chose de travailler sur la vitesse de la voiture, mais il faut aussi s'assurer qu'elle aille au bout, surtout au début. Pour nous, le plus important est de voir le drapeau à damier, être certains d'avoir une voiture fiable, puis on commencera à travailler sur la performance course après course."
Sheldon van der Linde a piloté l'an dernier la BMW M Hybrid V8 sur les courses longues en IMSA, et il a pu mesurer la marge de progression d'une voiture "qui avait un long chemin à parcourir pour s'améliorer" au fur et à mesure de ses apparitions en piste. "On a fait de très bons pas en avant pendant l'intersaison avec WRT", avance-t-il. "Ils ont fait du très bon travail et, comme chacun sait, c'est l'une des meilleures équipes que l'on puisse avoir."
La deuxième BMW LMDh en WEC, frappée du numéro 15, sera confiée à Raffaele Marciello, Marco Wittmann et Dries Vanthoor.
Propos recueillis par James Newbold
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Voir aussi :
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.