Pour ByKolles, "Il se passe toujours quelque chose"

Pour son retour en WEC, l'équipe ByKolles ne s'est visiblement pas débarrassée de la poisse qui l'accompagne beaucoup trop souvent. Victime d'un accrochage dans le trafic qui n'engage pas sa responsabilité, Tom Dillmann se montre circonspect.

#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01: Tom Dillmann, Oliver Webb, Paolo Ruberti

Photo de: Erik Junius

Tom Dillmann n'a pas caché une certaine incrédulité après les mésaventures rencontrées à Spa-Francorchamps ce week-end. L'avant-dernière manche de la Super Saison marquait le retour de ByKolles dans le contingent du LMP1, avec un prototype identique mais équipé d'un nouveau moteur Gibson ayant nécessité des ajustements. Quelques jours après une première mise en piste du nouveau package, l'équipe comptait énormément sur la course belge pour engranger un précieux temps de roulage en vue des 24 Heures du Mans.

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Si le résultat était secondaire, terminer 34e et dernier à 38 tours du leader n'a rien de révélateur. Un classement dû à l'accident survenu dès la première heure de course et ayant entraîné de lourdes réparations sur l'ENSO CLM P1/01. Au freinage de La Source, Jordan King a percuté Tom Dillmann avec l'Oreca LMP2 du Jackie Chan DC Racing, manœuvre pour laquelle une pénalité de deux minutes a été prononcée par les commissaires. Mais pour ByKolles, le mal était fait.

"Je m'occupais de ce que j'avais à faire", raconte Tom Dillmann à Motorsport.com. "Nous sommes ici pour avoir du kilométrage, nous sommes loin du rythme, mais nous voulons apprendre autant que possible. King est allé de la droite vers la gauche dans la zone de freinage, il n'y a vraiment rien que je pouvais faire. J'étais à gauche, je freinais, il a bougé au freinage comme personne ne le fait [à cet endroit]."

"La voiture commençait à prendre vie alors que ça séchait. Nous n'avions pas de température dans les pneus. Pendant les trois derniers tours [avant l'accrochage], ça séchait et le soleil commençait à arriver, mais jusque-là je n'avais aucune adhérence. Le pneu ne fonctionnait pas. J'avais juste le rythme des LMP2, pas mieux, et ça a commencé à venir dans les trois derniers tours quand les pneus ont gagné en température, et j'étais de nouveau bien plus rapide que les LMP2."

Le Mans, terre de tous les dangers...

#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01 - Gibson: Oliver Webb, Tom Dillmann, Paolo Ruberti

Cet incident vient s'ajouter à l'historique peu reluisant de ByKolles et de son prototype en FIA WEC, comme si le sort voulait à tout prix s'acharner sur l'écurie privée, présente depuis des années en LMP1. "C'est une équipe de combattants, ils n'abandonnent jamais", souligne Tom Dillmann. "Il se passe toujours quelque chose. C'est dommage, mais que peut-on faire à part continuer à essayer ?"

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ByKolles doit désormais se tourner vers Le Mans, le mois prochain, où l'équipe n'a jamais pu briller ni terminer classée lors des six précédentes éditions. Le changement de moteur, réalisé pour "des raisons de fiabilité" car le bloc Nissan engendrait trop de problèmes, vient donner un peu d'espoir, mais le retard pris est une épine dans le pied.

"L'aéro est très similaire, mais au niveau mécanique, nous ne sommes pas dans la fenêtre [de performance] pour le moment", précise Tom Dillmann. "C'était attendu. Nous espérions faire des tests ce week-end. Pour nous, ce sera essentiel de franchir des étapes importantes pour comprendre la suspension. Le moteur fonctionne bien. Il faut optimiser ce que l'on a, essayer de nous rapprocher de la limite."

Propos recueillis par Jamie Klein  

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