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Où en est ByKolles avec sa LMP1 taillée pour Le Mans ?

L'écurie autrichienne est de nouveau au rendez-vous du FIA WEC, mais entend bien franchir un cap avec un prototype capricieux mais qui ne demande qu'à s'exprimer dans les longues lignes droites au Mans !

#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Tom Dilmann, Kang Ling

#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Tom Dilmann, Kang Ling

JEP / Motorsport Images

#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Tom Dilmann, Kang Ling
Dominik Kraihamer ENSO Kolles n4 24H
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Tom Dilmann, Kang Ling
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01
#4 ByKolles Racing Team Enso CLM P1/01
ByKolles Enso CLM P1/01
ByKolles Enso CLM P1/01
ByKolles Enso CLM P1/01
ByKolles Enso CLM P1/01
ByKolles Enso CLM P1/01
#4 ByKolles Racing CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Marco Bonanomi
Dominik Kraihamer, ByKolles Racing
#4 ByKolles Racing CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Marco Bonanomi
#4 ByKolles Racing CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, Marco Bonanomi

B.D., Circuit Paul Ricard - Seul représentant du LMP1 privé l'an dernier suite au passage de Rebellion Racing en LMP2, ByKolles retrouve ses concurrents historiques cette année, mais pas seulement. La catégorie reine de l'Endurance a fait le plein d'équipes indépendantes grâce à l'ajustement de la réglementation pour ne pas laisser Toyota seul. 

Dès l'an dernier, la structure de Colin Kolles avait choisi de ne participer qu'au début de saison, avant de se lancer dans un fastidieux programme d'essais pour développer au mieux la CLM P1/01 à moteur Nissan. Les roulages se sont enchaînés, y compris cet hiver, pour franchir un cap avec ce prototype à la fiabilité réputée fragile et aux difficultés de passage en courbe reconnues.

Pendant l'hiver, outre des évolutions aérodynamiques, ByKolles a également travaillé avec Michelin pour trouver le bon composé pneumatique qui équipera les LMP1 non hybrides : les mêmes pneus pour tout le monde et pour toute la Super Saison, tandis que Toyota dispose de gommes différentes pour sa TS050 hybride en raison des charges différentes exercées et des quatre roues motrices.

Des progrès sur l'aéro

Pour le moment, ByKolles n'a pas encore défini son équipage pour le WEC et les 24 Heures du Mans, mais s'appuie sur plusieurs pilotes lors du Prologue au Castellet autour d'Oliver Webb, seul confirmé à ce jour. Dominik Kraihamer, qui connaît bien l'équipe et la voiture, est de ceux-ci. Et il a pu découvrir un proto qui a évolué dans le bon sens au cours des six derniers mois. 

"Ce qu'ils ont fait en termes d'aéro est vraiment une amélioration, mais il faut trouver la fenêtre dans laquelle ça fonctionne. Ce n'est pas aussi simple que de dire que l'on a des nouvelles pièces", constate le pilote autrichien avant de décrire à Motorsport.com une auto qui lui paraît aujourd'hui "plus stable". "Elle a plus de grip partout", ajoute-t-il. "Il y a deux grandes différences : les pneus et un changement mécanique qui nous aide à plonger un peu mieux dans les virages."

Une auto plus stable et qui se comporte un peu mieux dans les courbes, mais dont on ne refera pas la nature : la CLM P1/01 est bâtie pour les circuits à haute vitesse et plus particulièrement pour le tracé des 24 Heures du Mans. L'objectif est assumé, tout comme la recherche de compromis pour les pistes à caractère plus sinueux.

"On a plus d'appui que l'année dernière, c'est une certitude", assure Kraihamer. "Au Mans, on était bien en performances [en 2017], mais sur les circuits normaux ça ne marchait pas du tout. C'était en raison d'un manque d'appui, ce qui a changé. C'est un point intéressant et important. Ils ont pas mal travaillé là-dessus."

"Dans le design de base, la voiture est faite pour Le Mans, elle est construite pour les circuits à haute vitesse. Mais on essaie de trouver quelque chose qui marche aussi sur les circuits moins rapides. Avec ce qu'on a aujourd'hui, on sera pas trop mal à Spa-Francorchamps. Je pense qu'à Fuji ça devrait pas mal marcher aussi ; ce sera un peu plus difficile à Shanghai. Mais ça reste une voiture pour des circuits avec peu d'appui."

L'intégration du moteur a été revue

Les faits ne contrediront pas les propos de Dominik Kraihamer, quand on se souvient du joli rythme affiché par ByKolles l'an dernier au Mans. L'Histoire s'était malheureusement arrêtée très vite, la faute à un manque de fiabilité qui pourrit la vie de l'équipe autrichienne. Nismo a travaillé sur le moteur pour remédier à une partie des ennuis, mais ces derniers provenaient essentiellement de l'intégration du bloc dans la voiture.

"Pendant l'hiver, on a eu très peu de problèmes", note Kraihamer. "La puissance est là, la reprise de l'accélération est un peu plus difficile, avec des petites choses sur lesquelles travailler, mais dans l'ensemble ça a l'air pas mal. Ils ont bien changé les choses pendant l'hiver, c'est une nouvelle spécification."

"Le problème, c'était la combinaison moteur et châssis. C'était plutôt le moteur que le châssis, mais ça venait de la manière dont le moteur était attaché au châssis. Il y avait un gros problème à ce niveau-là, ils ont travaillé là-dessus et ça a beaucoup changé le comportement de la voiture, donc on essaie de retrouver un comportement qui nous convient, qui est rapide, et qui ne casse pas le moteur. Ce n'est pas simple, mais pour le moment on n'a pas eu de souci."

Dans sa quête de compétitivité, ByKolles a les yeux avant tout rivés sur la Sarthe et les 24 Heures du Mans. Dominik Kraihamer ne le cache pas, pour cette équipe comme pour les autres indépendants en LMP1, l'épreuve mancelle constituera "définitivement" la meilleure chance de briller : "Le Mans, c'est la course pour laquelle on se prépare pendant des mois. La voiture est faite pour Le Mans, on a vu l'année dernière qu'elle pouvait être très rapide là-bas. C'est pour ça qu'on bosse. Avec ce kit aéro on cherche quelque chose qui fonctionne un peu partout."

Reste à savoir si le cap visiblement franchi par ByKolles ces derniers mois sera salvateur. La structure a évolué, avec également l'arrivée de Manfredi Ravetto à la tête de l'équipe technique. L'expérience de l'Italien, passé par la Formule 1 ces dernières années, ne passe d'ailleurs pas inaperçue en interne. "On voit vraiment qu'il est derrière, tout le monde le sent et c'est plus structuré. C'est la première chose que j'ai vue en arrivant ici", confirme Kraihamer. "L'écurie a franchi un bon cap, en termes de performance, de manière de travailler. Il y a de nouvelles personnes. On voit, on sent que ça change un peu, que c'est plus structuré. Je pense qu'ils ont bien amélioré les choses."

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