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Cadillac "attentif" à la réglementation LMDh

La nouvelle responsable du programme compétition de General Motors, Laura Wontrop Klauser, a déclaré que le groupe évaluait actuellement la poursuite de son programme Cadillac en IMSA, alors que l'ère LMDh se profile.

#1 Chip Ganassi Racing Cadillac DPi: Renger van der Zande, Scott Dixon, Marcus Ericsson, Kevin Magnussen

Photo de: Michael L. Levitt LAT Photo USA

À la tête des programmes IMSA de Cadillac et Corvette Racing, Laura Wontrop Klauser a vu la DPi-V.R empiler les succès. Depuis son introduction dans la série en 2017, le proto s'est imposé à 18 reprises, pour glaner deux titres constructeurs.

Pourtant, difficile de dire si Cadillac va continuer en IMSA, alors que la catégorie passera au LMDh en 2023. General Motors (GM) évalue aussi l'intérêt d'un passage en GTD Pro à partir de 2022, puisque la catégorie GTLM dans laquelle évolue la Corvette C8.Rs sera dissoute à la fin de la saison en cours.

"Le LMDh a attiré notre attention", a déclaré Klauser à Motorsport.com. "Nous avons bien étudié les règles et nous en sommes au stade d'examiner où nous voulons placer nos forces dans le sport automobile dans son ensemble. Dans notre esprit c'est un package, alors qu'avant tout se faisait de manière un peu séparée. Corvette évoluait de son côté en GTLM, quand Cadillac faisait de même en Prototypes."

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"Aujourd'hui, la donne est différente et nous évaluons l'idée d'une arrivée en LMDh. Cela a-t-il du sens de s'y engager ? Avec quelle marque ? La bonne nouvelle est que le GTD Pro autorisera aussi un peu de soutien des usines à l'avenir. Nous avons examiné tous ces éléments pour voir quelle catégorie nous conviendrait le plus."

Quant à savoir si GM poursuivra dans les catégories GT et Proto en IMSA, ou uniquement dans l'une des deux, Laura Wontrop Klauser s'est contentée de répondre que "ces deux options sont envisagées. Cadillac a vraiment apprécié les liens tissés entre le sport automobile et ses produits. [...]"

"Donc je pense que nous trouverons un moyen d'intégrer la course dans le futur de la firme : cela pourra être en catégorie reine ou autre part. Beaucoup de nos futurs modèles seront électriques, donc il y a des opportunités de ce côté pour la marque Cadillac. Il s'agira de déterminer où nous pensons que la course s'inscrit le mieux dans la stratégie de chacune des marques."

D'autant qu'il n'est pas sûr que Cadillac s'engage dès 2022 en GTD Pro ou dès 2023 en LMDh. L'idée de sauter une saison pour mieux se préparer n'est pas exclue, en témoignent toujours les propos de Klauser. "Il faut peser le pour et le contre, parce qu'il y en a pour les deux scénarios", a-t-elle expliqué. "[En 2017], notre DPi-V.R était prête, nous étions confiants de voir la ligne d'arrivée [dès la première course aux 24 Heures de Daytona] [...] Et nous avons remporté nos sept premières épreuves."

"Mais nous avons été capables de faire ça car nous sommes arrivés avec une voiture prête à rouler. À l'inverse, en essayant d'être présent dès le début, quitte à ne pas être totalement prêt, il y a d'importants risques d'arriver avec une voiture qui ne l'est pas non plus. Or, avec les homologations, certaines choses se rattrapent mais d'autres non, ce jusqu'au terme du programme."

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Le règlement DPi a également comme spécificité que les constructeurs "habillent" un châssis provenant de chez Dallara (choix de Cadillac), Riley, Oreca ou Ligier. Une règle dont Klauser fait l'éloge, car elle fut inspirante pour les designers de véhicules routiers de la firme.

"Nous avons essayé d'utiliser le DPi comme banc d'essai", a-t-elle ainsi avoué. "Avec la DPi-V.R, nous avons testé de nombreux éléments et avons travaillé avec Dallara pour comprendre leur impact aérodynamique. En lançant la voiture, nous ne savions pas tout ce que cela allait influencer. Aujourd'hui, évidemment, nous pouvons révéler que cela a affecté le design de nos CT4 et CT5."

Avec le report d'un an de l'arrivée du LMDh, les équipes utilisant des DPi vont donc poursuivre avec ces véhicules. La DPi-V.R sera-t-elle encore sur la grille la saison prochaine ? Selon Klauser toujours, continuer ou non avec ce prototype dépend entièrement des équipes. "Notre programme fonctionne comme un programme clients. Nous avons travaillé avec Dallara pour dessiner le châssis, avec ECR [Earnhardt Childress Racing] pour le moteur, mais les équipes achètent le châssis à Dallara et louent le moteur à ECR. Nous ne leur imposons pas de courir avec cela ou non, la décision vient vraiment des équipes, qui choisissent ou non de poursuivre une année de plus."

Trois Cadillac courent sur l'entièreté de la saison 2021, aux mains des équipes Action Express Racing, Chip Ganassi Racing et JDC-Miller Motorsports. En plus de cela, AXR a confirmé la présence d'une deuxième Cadillac, soutenue par Ally et dévolue à Jimmie Johnson, Kamui Kobayashi et Simon Pagenaud. Cette dernière apparaîtra toutefois uniquement lors des épreuves d'Endurance, après sa belle deuxième place aux 24 Heures de Daytona en janvier.

Avec Sylvain Gauthier

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