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Kubica : "Revenir à 100%, c'est mon challenge pour cette année"

L'ancien pilote de Formule 1 Robert Kubica fait son retour au plus haut niveau en circuit, avec ByKolles en WEC. Un défi physique, en raison des séquelles de son accident, et tout aussi mental… Si toutefois, la voiture le lui permet.

Robert Kubica, ByKolles Racing

Photo de: LAT Images

#4 ByKolles Racing CLM P1/01: Robert Kubica, Oliver Webb
Robert Kubica, ByKolles Racing
Robert Kubica, ByKolles Racing
Robert Kubica, ByKolles Racing CLM P1/04 - AER
#4 ByKolles Racing CLM P1/01: Simon Trummer, Oliver Webb, Pierre Kaffer
#10 Leipert Motorsport Lamborghini Huracan Super Trofeo: Oliver Webb and #29 Forch Racing powered by Olimp Porsche 991 GT3 R: Robert Kubica
Robert Kubica, ByKolles Racing
Robert Kubica, ByKolles Racing CLM P1/04 - AER
Robert Kubica, ByKolles Racing CLM P1/04 - AER
#29 Forch Racing powered by Olimp Porsche 991 GT3 R: Robert Kubica
Robert Kubica, ByKolles Racing CLM P1/04 - AER
Robert Kubica, ByKolles Racing
Robert Kubica, ByKolles Racing CLM P1/04 - AER

G.N., Monza - Une seule voiture est restée au stand, ce samedi matin à Monza. La CLM P1 du ByKolles Racing, seule LMP1 privée engagée cette saison. Une discrétion mécanique sur la piste, toutefois, l'équipe du prototype gris n'est pas la moins visitée dans ce paddock italien. La raison ? La présence de l'ancien pilote polonais de Formule 1, Robert Kubica. L'homme, ancienne gloire des Grand Prix, brisé dans un accident en 2011, partage le volant avec Oliver Webb.

Après quelques années d'errance en Rallyes, le vainqueur du Grand Prix du Canada en 2008, violemment accidenté en 2011 cherche à se refaire en piste. Le LMP1 et le Championnat du Monde d'Endurance semblent être sa voie de décollage. "Ça va être ma première au volant d'une LMP1. Cela faisait longtemps que je n'avais pas piloté autre chose qu'une GT ou une voiture de rallye. Ce sera une bonne expérience. L'important sera de trouver un bon rythme."

Une seule inquiétude pour le pilote polonais, sa condition physique : "Pour moi, ce sera important de voir si je suis capable de piloter la voiture, à cause de l'espace limité à bord de la voiture. Nous avons un cockpit tout petit et serré. Jusqu'ici, ça s'est bien passé."

Creux de la vague

Ce rendez-vous à Monza, en amont de la saison du WEC est l'occasion pour lui de se rassurer, de voir s'il n'a pas perdu ses réflexes de pilote. Lui qui fut l'un des plus rapides de sa génération en Formule 1. "Nous avons une bonne opportunité de faire des essais, de tester la voiture", précise-t-il ainsi. Il avoue ne pas être trop craintif, le rythme sa CLM étant moins fort que celui des hybrides. "Pour être honnête, quand je su que je roulerais en LMP1, on m'a dit que ce serait comme la F1, avec un toit. Nous ne sommes pas le meilleur exemple. Nous perdons du rythme par rapport aux LMP1 hybrides, et il est vrai que je pensais que nous aurons plus de vitesse dans les virages."

Après un premier test à Bahrein, à l'automne dernier, déjà au volant de la voiture de ByKolles, Kubica a finalement décidé de sauter le pas. Pourtant, rien n'était acquis selon lui. "Collin Kolles essayait de me mettre dans la voiture depuis un moment. Au début je n'étais pas sûr de pouvoir la piloter. C'est petit à bord. Mais je ne tente pas quelque chose quand je ne suis pas sûr de pouvoir le faire à 100%."

Ce bras, brisé en Italie, en 2011, lors d'un rallye amateur, le poursuit encore. Et le bloque, au moment de se glisser dans un cockpit. "En raison de mon handicap, j'ai voulu être sûr que je pouvais piloter la voiture. Je suis venu à Barhein, j'ai fait un tour et on a vu que je n'étais pas encore vraiment capable. Mais Collin m'a dit que si j'étais intéressé, je pourrais tout de même piloter la voiture. C'est l'occasion de se remettre petit à petit dans la course."

Comme tous les champions, le Polonais a un ego, celui du pilote, qui veut être premier. Après avoir connu le creux de la vague en rallyes, après son grave accident, il veut de nouveau surfer sur les succès en piste. Des circuits qui pourraient le remettre dans le rythme. "Je suis passé par une période difficile de ma vie. D'abord j'ai décidé d'aller en rallyes, et ça n'a pas marché comme je le voulais. C'est facile de le dire après, mais j'aurais dû faire les choses autrement. À la fin, j'ai dû arrêter un peu pour remettre les choses à zéro."

Il en fait donc son credo, son retour au plus haut niveau passera par sa capacité à s'adapter au circuit. "Avant mon accident, le circuit, c'était ma vie. Rappelez-vous. Cette période est finie, et je suis prêt à revenir à 100%. C'est mon challenge pour cette année et le futur."

Vieux pilote, jeune esprit

Dès lors, pour lui, la solution passait par l'élément qui l'avait mis sur le devant de la scène, l'ambiance des circuits, des paddocks. "J'ai décidé de revenir comme pilote professionnel. J'ai visé d'abord les courses de sprint et le DTM, comme je connaissais un peu cette catégorie. J'avais fait des tests. Cela ne s'est pas fait, et j'ai tenté les courses d'Endurance."

Un milieu qu'il ne connaît guère, mis à part de nom. La découverte est donc totale : les voitures fermées, le trafic, la course en équipage, la gestion des relais. "Il n'y a pas que des facteurs en rapport avec le pilotage", analyse-t-il. "Je suis un peu vieux comme pilote, mais je suis encore jeune dans ma tête. Je n'ai aucune expérience de l'Endurance, et il va falloir que je découvre cette catégorie."

En parlant de cette course en équipage, il avoue d'ailleurs avoir encore un peu de mal avec l'idée de prêter son auto. "Partager je ne sais pas si je vais aimer. Sortir de la voiture et voir un autre pilote partir avec ma voiture, ça fait bizarre. C'est quelque chose de différent. Mais ce qui est nouveau est attirant, et je suis attiré par ce défi."

Reste désormais à préparer au mieux la saison, et le grand moment de l'année : Le Mans. "C'est le point d'orgue de la saison, et c'est quelque chose que je voulais faire." Il reste conscient que ce ne sera pas forcément une année simple. ByKolles a souffert et souffre encore aujourd'hui d'une fiabilité aléatoire. "Lorsque l'opportunité Kolles s'est présentée, je savais que nous ne pourrons pas nous battre contre les usines, mais le plus important est que nous essayons de donner le meilleur avec ce qu'on a. On essaye d'aller vite, de comprendre, de savoir comment ça marche, et de gagner un max d'expérience."

Pour preuve, cette première matinée de tests à Monza n'a pas été très active pour la CLM P1. Clouée à son stand, la voiture n'a même pas réalisé un seul tour. "Pour le moment, je n'ai pas pris d'expérience, je n'ai pas conduit la voiture ! C'est simple!" Pas si simple lorsque l'on veut faire son retour, toutefois.

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