Opinion - La Chine au menu

Après Fuji, le WEC arrive à Shanghai pour la dernière manche de l'année 2018... mais pas la dernière de cette Super Saison qui se poursuivra jusqu'en juin prochain !

#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

Photo de: Toyota Racing

Un mois après Fuji, le WEC fait escale à Shanghai. On reste en Asie, aux mêmes horaires, avec les mêmes participants (à une exception près, voir plus bas), et avec les mêmes promesses de résultats et de hiérarchie. Pourtant, on a le sentiment que les choses sont plus que jamais prêtes à bouger dans le Championnat du monde d’Endurance… et pas seulement parce que gagner en Chine, vu l’importance du marché automobile, est l’objectif principal de l’année après Le Mans.

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Le problème des horaires

Revenons brièvement sur la question des horaires si vous le voulez bien. Il y avait sept heures de décalage avec le Japon le mois dernier et du fait du passage à l’heure d’hiver, il y a toujours sept heures de décalage entre nous et la Chine actuellement. Les deux pays ont exactement les mêmes horaires pour leur week-end WEC : départ de la course à 11h locales, pour une arrivée à 17h, avant que la nuit ne tombe. Ce qui fait que le départ de la course reste à 4h du matin heure française. Ce ne sera une surprise pour personne que de rappeler que c’est un horaire presque prohibitif pour n’importe quel téléspectateur ou internaute européen normalement constitué. (On ne doute pas que les vrais fans soient au rendez-vous du live sur motorsport.tv ce dimanche, et bien entendu le replay est possible à tout moment sur notre plateforme, mais vous voyez ce qu’on veut dire !)

Tout ça pour dire qu’il serait tout de même bien qu’on essaie de varier un peu les "formats" des courses. Spa, Silverstone, Fuji et Shanghai : toutes des courses en mode diurne ! Il nous tarde de revoir un peu de nuit, non ? Si on en avait le pouvoir, on serait donc enclin à suggérer que la manche de Shanghai change la donne et propose un peu de nouveauté. Il faudrait que, comme à Spa, la course ait lieu le samedi et non le dimanche et il faudrait surtout que les horaires soient décalés : pourquoi pas un départ à 15h heure locales pour une arrivée à 22h ? Soit un timing idéal de 8h-14h pour l’Europe et un beau spectacle en partie nocturne sur un beau circuit moderne estampillé F1 ? On veut croire que nous ne sommes pas les premiers à suggérer un tel changement pour la manche chinoise et que les autorités suprêmes du WEC y avaient déjà réfléchi. Dommage que ça ne se fasse donc pas (encore ?), mais au moins vous connaissez notre avis sur la question !

Toyota enfin menacé ?

#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

Photo de: Toyota Racing

2018 est l’année du chien en Chine (chien, Chine = anagrammes !). Ça tombe bien, on veut des courses où l'on montre les crocs, où l'on aboie fort et où l'on est prêt à mordre pour que le spectacle soit au rendez-vous ! Et la grande nouvelle de ces derniers temps, en Endurance, c’est une nouvelle mise à jour de l’Équivalence de Technologie (EoT). On rappelle qu’à Fuji, les Toyota avaient été frappées de 26kg de poids supplémentaire et qu’on leur avait retiré leur avantage de deux tours par relais au niveau de la consommation. Tout le monde avait toutefois constaté que l’écart entre Toyota et la meilleure P1 privée restait de quatre tours au finish, une véritable désillusion pour beaucoup, malgré les efforts de Fernando Alonso de nous faire croire que cela se jouait dans les stands et non pas sur la vélocité propre des voitures…

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À Shanghai, les P1 non-hybrides seront bénéficiaires d’un ajustement qui leur octroiera davantage de carburant utilisable à chaque tour et qui leur évitera de pratiquer le fameux "lift and coast", la notion de pilotage qui consiste à lever le pied pour économiser du carburant et rester dans la limite autorisée (on avait vu ça très bien avec Jenson Button à Fuji en caméra embarquée, une formidable séquence où sur son volant et à la radio, on lui indiquait qu’en effet il était en surconsommation…).

Les privés auront donc des arguments à faire valoir et on veut croire que tout cela va dans le bon sens et offrira plus de bagarres en piste. Cela étant, on sait aussi que cette augmentation de l’allocation de carburant se fera par motorisation et non par "catégorie" (hybride ou non-hybride). Et que cette augmentation sera plus favorable aux moteurs turbo qu’aux atmos… donc également favorable à Toyota ! Reste que les équipes SMP et ByKolles ne doivent pas être mécontentes (car équipées d’un moteur turbo également), et que ça doit un peu "coincer" pour Rebellion et DragonSpeed, toutes deux équipées du bloc Gibson atmo V8 4,5l… On gardera en tout cas encore à l’esprit ce fameux écart de quatre tours entre Toyota et la concurrence, pour voir s’il évolue enfin à la baisse. On serait prêt à parier un petit quelque chose sur les SMP, en effet, qui ont montré de très belles choses à Fuji – il faudrait juste que cette damnée fiabilité s’améliore !

Bagarres fratricides ?

Quant à Toyota, on sait que la 7 (avec l’équipage Conway-Kobayashi-Lopez) a ouvert son compteur de victoires le mois dernier, l’écart n’étant plus que de 13 points entre les deux équipages au championnat pilotes. C’est de très bon augure pour la suite de cette Super Saison qui bascule officiellement dans sa seconde moitié durant cette course de Shanghai. Douze points, c’est l’écart cette fois entre les deux voitures Rebellion au classement général, avec la 3 devant la 1. Comme on a eu l’impression à Fuji qu’on ne se ferait pas de cadeau au sein de l’équipe suisse, on a hâte de voir si on repartira effectivement sur une âpre bataille entre ces voitures sœurs…

Corvette en guest-star !

Redline Chevrolet Corvette C7.R

Redline Chevrolet Corvette C7.R

Photo de: Chevrolet

Autre événement pour Shanghai, cette fois en GTE Pro : la traditionnelle bataille sensationnelle dans cette catégorie sera certainement toujours de mise mais il y aura un invité prestigieux : Corvette Racing ! Le championnat IMSA s’étant achevé le mois dernier (le même week-end que les 6h de Fuji, on se souvient de la polémique qu’avait créée ce clash), il y avait une ouverture dans le calendrier pour que Corvette vienne jouer dans la cour des grands et c’est ce qui va donc avoir lieu en Chine. Perspective plus que réjouissante tant nous faisons partie de ceux qui considèrent chaque édition du Mans comme un véritable Championnat du monde GTE Pro sur un week-end, avec le meilleur du WEC et le meilleur de l’IMSA. Six grands constructeurs seront donc là (Ferrari, Corvette, Ford, Porsche, BMW et Aston Martin) et on n'ose penser que la paire Gavin-Milner va réussir à mettre tout le monde d’accord en venant terrasser les cadors du WEC sur leurs propres terres sans coup férir… mais sait-on jamais ?

China Les 6H de Shanghai sur motorsport.tv

Jour Horaire français Séance Commentaires
Samedi 17 novembre 6h55-8h10 Qualifications Anthony Drevet
Dimanche 18 novembre 3h50-10h20 Course Laurent-Frédéric Bollée et Paul-Loup Chatin

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