Peugeot doit travailler régularité et fiabilité avec la 9X8
Les 8 Heures de Bahreïn ont démontré les progrès de Peugeot sur le plan de la performance mais également mis en lumière les faiblesses à corriger avec la toute jeune 9X8.

Les 8 Heures de Bahreïn ont mis un terme au programme 2022 de Peugeot avec une troisième apparition en compétition depuis l'été et la poursuite d'un apprentissage précieux en vue de la saison prochaine. Sur le circuit de Sakhir, les progrès du constructeur français en termes de performance ont été remarqués, bien que faisant suite à un ajustement favorable de la BoP avec notamment un gain de 12 kg pour la 9X8, mais la fiabilité a de nouveau fait défaut. Le rythme affiché quand tout allait pour le mieux, avec par exemple le meilleur tour en course à la clé, a toutefois de quoi rassurer pleinement les ingénieurs du Lion.
"On était bien plus dans le match ici, à Bahreïn, comme on l'a démontré durant la première partie de la course", confirme Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot. "On était plutôt satisfaits au début. Après deux relais, on a commencé à avoir des problèmes, donc le rythme ne voulait plus dire grand-chose. Mais les deux premiers relais étaient assez bons sur ce point."
Parti en première ligne avec la #93, Paul Di Resta est notamment resté à moins de cinq secondes de la Toyota de tête avant la première salve d'arrêts au stand. Pour Peugeot, au-delà de la quête évidente de fiabilité, l'un des axes de travail se situe dans la capacité à réaliser de meilleurs longs relais, notamment lorsqu'ils sont doublés, et à mieux exploiter les pneus sur la durée. "C'est probablement une chose sur laquelle on doit travailler au niveau de l'ingénierie", ne cache pas Olivier Jansonnie.
À partir de la fin de la deuxième heure de course, les deux 9X8 ont rencontré des problèmes en piste à quelques minutes d'intervalle. La #93 a subi des problèmes de boîte de vitesses et a perdu du temps au box pour réparer, avant de remonter à la quatrième place sous le drapeau à damier. Quant à la #94, elle a d'abord fait l'objet d'une "reset" en piste, avant de voir ses problèmes de transmission la contraindre à l'abandon au cours de la sixième heure. Il a également fallu changer la pompe à essence sur cette auto, en raison d'un problème d'une autre nature, engendrant une intervention au stand de huit minutes. "La voiture est encore très jeune et on a quelques nouveaux problèmes", admet Olivier Jansonnie. "Fuji était plutôt positif, cette course un peu moins. Mais globalement, je pense que la tendance est la même, on a des hauts et des bas."
Parmi les six pilotes Peugeot, Loïc Duval souligne l'importance d'avoir participé à ces trois épreuves depuis juillet pour mettre à l'épreuve la 9X8 et progresser plus rapidement. "C’était très important et nécessaire de tout mettre en œuvre pour y être", insiste le Français. "Forcément, il y a un peu de déception mais nous savons aussi le chemin qu’il nous reste à parcourir. Avec les températures élevées ici, et au regard des courses précédentes, nous pouvions imaginer quelques difficultés. En termes de performance, nous avons progressé, sans sous-estimer la BoP. Notre objectif est atteint : nous avons poursuivi notre programme de développement tout en nous engageant en course. Nous disposons de quelques semaines, qui seront bien chargées, pour optimiser tout cela pour 2023. Nous sommes sur la bonne voie."
Lapierre : Le cavalier seul de Toyota "pas bon" pour le spectacle
Sérieuse et rapide, Lilou Wadoux a impressionné chez Toyota
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.