Peugeot mise sur "un gros changement" technique à Portimão
Peugeot utilisera une nouvelle transmission sur sa 9X8 pour les 6 Heures de Portimão, avec l'espoir de connaître enfin une course sans problèmes.
Après une expérience délicate à Sebring, Peugeot se présente à Portimão ce week-end avec des évolutions apportées à sa boîte de vitesses. De quoi nourrir l'espoir d'une fiabilité enfin au rendez-vous pour cette épreuve de six heures. Cette nouveauté a déjà fait l'objet d'une simulation d'endurance organisée dernièrement sur le circuit Paul-Ricard, avec une distance parcourue supérieure à celle attendue dimanche.
Directeur technique de Peugeot Sport, Olivier Jansonnie précise que cette nouvelle transmission "est déjà plus fiable que le système précédent" qui avait notamment retardé les deux Hypercars du Lion à Sebring le mois dernier. "On est satisfait de ce système et du kilométrage que l'on doit faire ici", ajoute-t-il. "On a parcouru plus de distance que ce que l'on fera ici, disons-le comme ça, mais ce n'est qu'un test. On espère ne pas avoir de problèmes ici, mais il est certain que ce système est meilleur, ça ne fait aucun doute."
La nouvelle activation hydraulique remplace celle électrique qui était utilisée pour la boîte à sept rapports de la 9X8 depuis son premier roulage en essais privés, fin 2021. Peugeot a commencé à travailler sur cette nouvelle configuration dès la fin de saison dernière, après son engagement sur trois courses du WEC. "C'est avant Bahreïn qu'il est devenu évident qu'on devait faire quelque chose", révèle Olivier Jansonnie. "On a commencé à se pencher sur la question et il s'agit d'une révision essentielle, d'un gros changement sur notre voiture. Il a fallu beaucoup de temps pour en achever la conception."
Avoir quelque chose d'absolument blindé, on n'en est pas encore là.
Olivier Jansonnie, directeur technique
En se rendant sur les 1000 Miles de Sebring, Peugeot savait donc que ce problème risquait de venir perturber ses plans en attendant l'introduction du nouveau système. Et c'est ce qui s'est produit avec les soucis rencontrés avant même le départ par Loïc Duval sur la n°94, nécessitant une vingtaine de minutes d'intervention. Quant à la n°93, elle a perdu à peu près autant de temps en fin de première heure, pour les mêmes raisons.
À moins de deux mois du grand retour de Peugeot aux 24 Heures du Mans, le travail sur la fiabilité demeure le point majeur qui concentre tous les efforts du constructeur tricolore. Et rien n'est garanti à ce stade. "Avoir quelque chose d'absolument blindé, on n'en est pas encore là", reconnaît Olivier Jansonnie.
"On sait que l'on a encore des points faibles sur la voiture, et il y a probablement des choses que l'on n'a pas encore trouvées et qui pourraient encore se produire", précise-t-il. "Il faut faire les choses dans l'ordre. On doit s'assurer que la voiture puisse rouler sans problème sur de longues distances, et c'est ainsi que la performance viendra. En l'absence de problèmes de fiabilité, on aurait passé beaucoup plus de temps à faire des tests, à analyser la performance, et je suis sûr que celle-ci aurait été meilleure."
Propos recueillis par Gary Watkins
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