Porsche explique ses consignes d'équipe au Nürburgring
Porsche a expliqué sa décision d'imposer des consignes d'équipe en fin de course lors des 6 Heures du Nürburgring, pour offrir la victoire à la Porsche 919 Hybrid #2 qui occupe la tête du championnat.
#2 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Timo Bernhard, Earl Bamber, Brendon Hartley, #1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
Erik Junius
Lors du dernier ravitaillement de cette épreuve du WEC, Porsche a décidé de retenir la voiture #1 d'André Lotterer 20 secondes supplémentaires devant son stand. Cela a permis à la voiture sœur #2 de Timo Bernhard, Brendon Hartley et Earl Bamber, qui était à 13 secondes, de prendre la tête et de gagner la course.
Après deux victoires consécutives, la Porsche #2 mène désormais le championnat avec 30 points d'avance sur la Toyota #8, qui a terminé à une lointaine quatrième place après avoir subi un problème de pompe à essence dans le tour de formation. Neel Jani, qui partage le volant de la Porsche #1 avec André Lotterer et Nick Tandy, était déçu à l'issue de la course.
"Au final, je pense que nous avions l'avantage, mais malheureusement, Le Mans nous hante", a-t-il confié à Motorsport.com. "Les points doublés coûtent tout. Je crois qu'à la fin, André avait de l'essence pour rentrer à la maison…"
Le pilote suisse, qui n'a plus gagné en WEC depuis les 24 Heures du Mans l'an dernier, reconnaît que l'équipe était au courant à l'avance quant aux consignes d'équipe.
"Oui, nous connaissions notre destin, mais nous n'y avons quand même pas cru jusqu'à la fin", ajoute-t-il. "Nous avions encore 13 secondes d'avance. Je pense qu'il était clair que nous avions l'avantage. Le problème, c'est que les points sont doublés au Mans, et ça intervient tôt dans l'année. Quand on ne termine pas la course là-bas, c'est terminé pour le reste de l'année. J'espère que ça ne reproduire pas d'ici Bahreïn, mais je ne vois pas ça s'arrêter bientôt."
"Un problème de luxe"
Team principal de Porsche LMP1, Andreas Seidl comprend la frustration de l'équipage #1, mais il défend sa décision d'intervertir les positions. "C'est sûr, je peux comprendre que ça ne les rende pas heureux, mais au final, ils comprennent", précise-t-il. "Le plus important, c'est d'être transparent. C'est comme ça que nous courrons. Une fois c'est en leur faveur, et l'autre fois ça ne l'est pas."
"Bien sûr, c'est un problème de riche d'avoir deux voitures groupées en dix secondes après six heures de course. C'est simplement une confirmation de l'excellent travail que tout le monde a fait. Nous avons six pilotes de pointe qui ont tous montré qu'ils pouvaient gagner. C'est le résultat que nous voulons pour être le mieux placés dans les deux championnats, je ne pourrais pas être plus heureux."
L'inversion des positions rappelle les 6 Heures de Fuji 2015, lorsque Jani avait déjà laissé passer une victoire certaine au bénéfice de la voiture sœur qui menait le championnat, alors pilotée par Bernhard, Hartley et Mark Webber.
Seidl a souligné que les consignes d'équipe n'avaient rien de nouveau en LMP1, où Toyota et Audi par le passé en ont déjà imposé quand la situation au championnat les y poussait. "C'est la même chose que ce qu'ont fait les trois constructeurs depuis 2014", ajoute Seidl, qui a refusé d'exclure la possibilité d'autres consignes pour les cinq dernières manches du WEC : "Nous ferons toujours ce qu'il y a de mieux pour Porsche."
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