Senna en colère : "Ce type a détruit notre course"
Bruno Senna peine à décolérer après l'incident survenu au départ des 8 Heures de Bahreïn. L'accrochage provoqué par la Ginetta de Charlie Robertson a privé Rebellion d'une probable lutte pour la victoire finale.
Avec la troisième place à Bahreïn, Rebellion Racing a fait mieux que sauver les meubles, mais dans les rangs de l'équipe suisse c'est toutefois l'amertume qui règne. Parti en pole position au volant de la R13, Bruno Senna a été heurté au deuxième virage par Charlie Robertson. Le pilote Ginetta a provoqué le tête-à-queue du Brésilien, qui n'a pas mâché ses mots à chaud comme à froid.
Dès sa descente de voiture, il pointait le responsable de ce chaos ayant également coûté du temps à la Toyota #8 : "Ginetta a oublié que c'était une course de huit heures. J'ai été très sympa de ne pas le serrer hors piste ou quoi que ce soit. Je voulais que tout le monde fasse une bonne course. Il n'a pas compris le message et il m'a heurté." Avec un peu plus de recul, le sentiment n'a pas changé, Senna estimant que l'erreur de Robertson ne suffit pas à dédouaner le pilote Ginetta. "Ce type a complètement détruit notre course", déplore-t-il au micro de Motorsport.com. "Je sais qu'il a fait une erreur, qu'il a perdu le contrôle de la voiture, mais il a m'a complètement mis dehors."
Le prototype suisse a subi un choc à l'arrière gauche mais a pu poursuivre sa course, Senna puis Menezes remontant rapidement vers les avant-postes dans les deux premières heures. Mais l'Américain a été stoppé dans son élan par des problèmes techniques nécessitant une intervention ayant fait perdre trois tours à l'équipage. Pour Senna, pas de doute : il s'agissait d'une conséquence de l'accrochage du premier tour. "J'avais déjà des problèmes de passage de rapport dans ce premier relais", révèle-t-il. "Nous avons eu ce problème pour la dernière fois il y a un an, et nous n'avons rien fait de différent de d'habitude en dehors de ce choc au premier virage."
Menezes espère que la leçon est retenue
Senna en est convaincu, avec Gustavo Menezes et Norman Nato, une deuxième victoire consécutive en WEC était accessible ce week-end à Bahreïn. "Nous aurions pu gagner cette course, nous avions la voiture et le rythme", insiste-t-il. "Même après le tête-à-queue au premier virage, nous aurions pu nous battre avec les Toyota."
Les commissaires n'ont pas sanctionné Charlie Robertson pour l'incident du départ, considérant sans doute que le Britannique avait perdu le contrôle et non provoqué sciemment l'accrochage. Néanmoins, l'agressivité dont il a fait preuve n'est pas du goût des pilotes Rebellion, comme l'a souligné à son tour Gustavo Menezes.
"Je pense que le contact au premier virage était vraiment inutile, surtout dans une course de huit heures", regrette-t-il auprès de Motorsport.com. "J'espère que ce sera une leçon retenue pour ce pilote. Je ne veux pas trop entrer dans les détails, ça nous a vraiment causé beaucoup de problèmes, avec les ennuis de passage de rapport et la perte de quelques tours. Je crois que nous aurions pu être dans une belle bagarre avec les Toyota. Ca aurait été bien de vivre ça, alors que nous ne nous y attendions pas ce week-end."
Propos recueillis par Gary Watkins et Rachit Thukral
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