La star Alonso sur les bancs de l'école Toyota
De par l'enthousiasme qu'il génère, sa présence dans le paddock du WEC ne passe pas inaperçue. Mais Fernando Alonso est un débutant en LMP1 qui fait ses devoirs avec sérieux et assiduité : pour être au rendez-vous samedi !
Photo de: Toyota Racing
B.D., Spa-Francorchamps - Auteur du meilleur temps des premiers essais libres à Spa-Francorchamps, Fernando Alonso ne s'est surtout pas attardé sur ce petit événement qui n'en est pas un. Tout au plus ce chrono illustre que l'Espagnol sera dans le rythme de ses coéquipiers, si jamais certains récalcitrants en doutaient. Avec l'humilité qui le caractérise depuis deux jours dans le paddock WEC, le double Champion du monde de F1 a souligné qu'il avait pris le roulage dans la continuité, et qu'il avait surtout été "chanceux avec le trafic", ayant bénéficié d'un "tour clair".
Pour Alonso, l'essentiel est ailleurs ce vendredi. Le pilote Toyota poursuit son apprentissage du monde de l'Endurance, et plus particulièrement celui de la gestion du trafic. D'ici à la course, qui aura lieu samedi, c'est clairement sur ce point qu'il axe une grande partie de son travail.
"Nous avons déjà fait beaucoup de tests, notamment en Espagne à Portimão. J'ai manqué le Prologue. C'est vraiment la première fois avec le trafic, les autres voitures : il y a encore beaucoup à apprendre, ça va se faire étape par étape", fait-il remarquer. "C'est une courbe d'apprentissage. Il y a des choses que l'on continue d'améliorer lors des essais libres, en collectant autant d'informations que possible. Nous avons fait beaucoup d'entraînement en simulateur pour le trafic, les différentes situations, afin d'être prêt du mieux possible."
Des documents à potasser jusqu'à minuit
Passer de la F1 à l'Endurance ne pose pas de problème particulier au pilote espagnol, en dehors de la gestion au chausse-pied d'un emploi du temps plus rempli que jamais. En revanche, se retrouver au volant d'un prototype LMP1 hybride nécessite un travail conséquent, quitte à faire des heures supplémentaires !
Le volet piste est crucial, particulièrement pour déceler les situations qui pourraient se produire lors de la course, et savoir comment les gérer. Mais Alonso souligne également l'importance pour le pilote de faire ses devoirs correctement le soir à l'hôtel.
"Lors de chaque tour de piste on essaie d'apprendre différentes choses, on voit où les voitures passent ici et là, on met en place la mémoire pour le samedi, pour comprendre comment gérer au mieux le trafic et l'équilibre de la voiture", précise-t-il.
"Je pense que tout le monde ici est habitué à changer de catégorie. Il y a de la préparation supplémentaire à faire, avec beaucoup de temps passé en simulateur : il y a les slow zones, ce genre de choses. La Toyota hybride est aussi une machine très complexe, donc j'ai fait beaucoup d'entraînement en simulateur pour ça aussi, connaître les boutons du volant. Hier soir, je me suis couché vers minuit car je lisais encore les documents que l'équipe nous avait envoyés pour se préparer au mieux avant les essais libres aujourd'hui."
Qu'on se le dise, on peut être une star mondiale de la F1, être attendu par des chasseurs d'autographes qui accueillent avec enthousiasme une telle présence en WEC, mais être aussi un travailleur acharné. Nul doute que Fernando Alonso sait jongler avec les deux facettes, et qu'il est déjà adopté, franche accolade avec Tony Kanaan à l'appui.
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