Le Mans Hypercar : "Pas de retour en arrière" pour Toyota
Suite à la suspension du programme Aston Martin en Hypercar, Toyota a assuré que ses plans demeuraient inchangés.
Photo de: Toyota Racing
Le monde de l'Endurance a vécu une semaine marquée par une mauvaise nouvelle avec l'annonce de la suspension du programme Hypercar d'Aston Martin. Le constructeur britannique, à la croisée des chemins puisqu'il prépare notamment une présence majeure en Formule 1, a mis en veille son projet d'engagement avec la Valkyrie. Cette dernière devait être sur la grille dès 2020-2021 en WEC et aux 24 Heures du Mans. Ce ne sera pas le cas, modifiant profondément le paysage de la saison prochaine, où Toyota se retrouvera peut-être comme le seul constructeur engagé dès septembre, selon l'évolution des projets de Glickenhaus et ByKolles…
Pour justifier sa décision, Aston Martin a notamment évoqué la convergence annoncée entre l'IMSA et l'ACO, de laquelle doit naître la nouvelle réglementation LMDh qu'il faudra faire cohabiter avec le LMH. Des détails doivent être annoncés le mois prochain à Sebring, mais la marque britannique estime que cette nouvelle est venue remettre en cause sa réflexion, alors qu'il n'en était pas question au moment de l'annonce de son engagement, en juin 2019.
L'ACO et la FIA ont rapidement pris acte de la décision d'Aston Martin, la regrettant tout en assurant qu'ils croyaient toujours en l'avenir de la catégorie Le Mans Hypercar. Pour Toyota, même son de cloche, et surtout, il n'est pas question de remettre en cause l'engagement sous cette réglementation avec l'Hypercar actuellement en préparation. "Heureusement, la plupart des pièces sont en production, donc il n'y a pas de retour en arrière", confirme le directeur technique Pascal Vasselon. "Nous considérons toujours que des constructeurs rejoindront le LMH. Peugeot est toujours destiné à arriver dans un futur pas si lointain, donc vous devrez leur demander ce qu'ils prévoient de faire."
La semaine dernière, Peugeot a justement précisé que son projet actuel demeurait dicté par la réglementation Hypercar, tout en admettant que le LMDh serait observé avant de prendre une décision définitive. Le Lion prévoit de renouer avec la compétition en Endurance à l'horizon 2022.
De son côté, Pascal Vasselon précise que Toyota n'a nullement l'intention de se pencher sur le LMDh, estimant que cela "ne correspond pas" à ce que recherche le constructeur japonais pour son implication en Endurance. "Nous courons pour développer et améliorer de la technologie, donc il est vrai que pour nous, ce n'est pas intéressant d'acheter un châssis LMP2, d'acheter un système hybride standard", précise-t-il. "Nous comprenons totalement le fait que ce soit la bonne approche pour d'autres constructeurs, mais clairement pas pour nous."
Quant à l'a BoP qui sera instaurée pour faire cohabiter les deux catégories LMH et LMDh, Toyota se veut confiant. "L'ACO et la FIA affirment que la Balance de Performance qu'ils prévoient est la meilleure de toutes", souligne Pascal Vasselon. "Nous ne pouvons pas soupçonner qu'il y aura un équilibre inéquitable : par principe, la BoP à venir ne peut pas être motivée par des décisions politiques."
Propos recueillis par Gary Watkins
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