Toyota profite des malheurs de Rebellion à Bahreïn
À Bahreïn, malgré des circonstances qui lui étaient défavorables, Toyota a remis les choses en ordre en signant un doublé. La zizanie du départ n'a pas été étrangère à cette réussite pour le clan japonais.
Si, depuis deux ans bientôt, on s'est habitué à assister à plusieurs promenades de santé chez Toyota, le constructeur japonais n'aurait sans doute pas misé sur cette manche de Bahreïn pour un tel scénario. C'est pourtant ce qui s'est produit, des mésaventures écartant prématurément Rebellion de la lutte pour la victoire tandis que Ginetta n'est toujours pas au niveau sur la durée d'une épreuve.
On se souvient du départ polémique de Shanghai, mais cette fois-ci, tout s'est bien passé à l'extinction des feux. En revanche, c'est au deuxième virage que les événements se sont précipités. Après s'être porté à la hauteur de Bruno Senna, Charlie Robertson a perdu le contrôle de sa G60 et envoyé la Rebellion en tête-à-queue, tandis que Sébastien Buemi évitait de peu l'accrochage mais pas un contact avec un prototype LMP2. "Ginetta a oublié que c'était une course de huit heures", lancera Senna quelques minutes plus tard, avec un certain sang froid. "J'ai été très sympa de ne pas le serrer hors piste ou quoi que ce soit. Je voulais que tout le monde fasse une bonne course. Il n'a pas compris le message et il m'a heurté."
Ce scénario offrait en tout cas un boulevard inespéré à la Toyota #7, qui prenait la poudre d'escampette en faisant d'emblée un break qui, en réalité, allait s'avérer définitif. Après une dizaine de minutes de neutralisation par la voiture de sécurité pour nettoyer les débris, les débats reprenaient et la #8 et la #1 se lançaient dans une folle remontée. En fin de premier relais, Senna prenait même l'avantage sur la deuxième Toyota, avant de céder le volant à Gustavo Menezes. L'Américain se chargeait de réduire patiemment l'écart sur la voiture de tête, le faisant diminuer jusqu'à une trentaine de secondes.
Le départ des 8 Heures de Bahreïn.
La troisième heure bien entamée, on pouvait se prendre à imaginer un beau duel, mais les espoirs de Rebellion s'évanouissaient une seconde fois. Victime de problèmes électroniques et de difficultés à passer les rapports, Menezes s'arrêtait prématurément pour une intervention coûtant trois tours à l'équipe suisse. Un événement qui décapitait la course, alors que les Ginetta rentraient peu à peu dans le rang, à l'image des premières manches de la saison. La #5 n'aura même pas vu l'arrivée, victime d'une défaillance technique rédhibitoire à la mi-course.
Compte tenu du handicap de performance légèrement favorable par rapport à la voiture sœur, la Toyota #7 avait la voie royale, en dépit de la frustration clairement manifestée par Kamui Kobayashi face aux complications pour doubler dans le trafic. Le trio formé par le Japonais, Mike Conway et José María López n'avait alors qu'à se concentrer sur le fait de ne commettre aucune erreur, tout en prenant un tour à l'autre TS050 Hybrid. Leur deuxième victoire en quatre manches cette saison leur permet de reprendre les commandes du championnat.
Longtemps quatrième, la Ginetta #6 a rencontré des problèmes dans la septième heure de course. Pour Rebellion, la casse est bien limitée après les déboires de la première partie de course, même si les regrets seront sans doute nombreux. Derrière le doublé signé par les Toyota, l'équipe suisse s'offre un podium avec la troisième place.
Le récital de United Autosports
La course du LMP2, habituellement très remuante, a été plutôt calme en ce qui concerne la lutte pour la première place. La faute, si l'on peut dire, à une équipe United Autosports qui a réellement dominé son sujet ce week-end. Partis en pole position, Phil Hanson, Filipe Albuquerque et Paul Di Resta ont déroulé la course parfaite pour s'imposer avec la manière, devant une concurrence impuissante et qui a salué le rythme de l'équipe britannique. Jota prend la deuxième place devant le Jackie Chan DC Racing, tandis qu'Alpine a accroché la huitième place.
Du côté du LMGTE Pro, la course a tourné au vinaigre pour le clan Porsche, qui avait la veille verrouillé les deux premières places. Aston Martin et Ferrari en ont bien profité. Le duel acharné entre les deux marques a malheureusement penché en faveur du camp britannique sur une décision des commissaires, qui ont pénalisé la Ferrari #71 dans la dernière demi-heure pour avoir fait patiner ses roues dans les stands, ce qui est strictement interdit par le règlement. Davide Rigon et Miguel Molina ont ainsi dû se résoudre à laisser s'imposer la Vantage #95 de Marco Sørensen et Nicki Thiim. L'Aston Martin #97 prend la troisième place de la catégorie.
Enfin, en LMGTE Am, le Team Project 1 a fait triompher sa Porsche 911 RSR #57, confiée à Ben Keating, Larry ten Voorde et Jeroen Bleekemolen.
8 Heures de Bahreïn
P. | Pilotes | Voiture | Classe | Tours | Temps | Stands |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Mike Conway Kamui Kobayashi José María López |
Toyota TS050 Hybrid | LMP1 | 257 | 10 | |
2 | Sébastien Buemi Kazuki Nakajima Brendon Hartley |
Toyota TS050 Hybrid | LMP1 | 256 | 1 lap | 10 |
3 | Bruno Senna Gustavo Menezes Norman Nato |
Rebellion R13 | LMP1 | 254 | 3 laps | 11 |
4 | Philip Hanson Filipe Albuquerque Paul Di Resta |
Oreca 07 | LMP2 | 249 | 8 laps | 11 |
5 | Roberto Gonzalez António Félix da Costa Anthony Davidson |
Oreca 07 | LMP2 | 249 | 8 laps | 11 |
6 | Ho-Pin Tung Gabriel Aubry Will Stevens |
Oreca 07 | LMP2 | 248 | 9 laps | 11 |
7 | Roman Rusinov Job van Uitert Jean-Éric Vergne |
Aurus 01 | LMP2 | 248 | 9 laps | 12 |
8 | Thomas Laurent André Negrao Pierre Ragues |
Alpine A470 | LMP2 | 248 | 9 laps | 10 |
9 | Frits van Eerd Giedo van der Garde Nyck de Vries |
Oreca 07 | LMP2 | 247 | 10 laps | 11 |
10 | Nicolas Lapierre Antonin Borga Alexandre Coigny |
Oreca 07 | LMP2 | 245 | 12 laps | 11 |
11 | Mark Patterson Kenta Yamashita Anders Fjordbach |
Oreca 07 | LMP2 | 244 | 13 laps | 13 |
12 | Roberto Lacorte Andrea Belicchi Giorgio Sernagiotto |
Dallara P217 | LMP2 | 240 | 17 laps | 12 |
13 | Marco Sørensen Nicki Thiim |
Aston Martin Vantage AMR | LMGTE PRO | 235 | 22 laps | 7 |
14 | Davide Rigon Miguel Molina |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE PRO | 235 | 22 laps | 8 |
15 | Alex Lynn Maxime Martin |
Aston Martin Vantage AMR | LMGTE PRO | 235 | 22 laps | 7 |
16 | James Calado Alessandro Pier Guidi |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE PRO | 235 | 22 laps | 8 |
17 | Gianmaria Bruni Richard Lietz |
Porsche 911 RSR - 19 | LMGTE PRO | 233 | 24 laps | 8 |
18 | Ben Keating Larry ten Voorde Jeroen Bleekemolen |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 233 | 24 laps | 7 |
19 | Michael Christensen Kévin Estre |
Porsche 911 RSR - 19 | LMGTE PRO | 233 | 24 laps | 8 |
20 | Paul Dalla Lana Darren Turner Ross Gunn |
Aston Martin Vantage AMR | LMGTE AM | 233 | 24 laps | 8 |
21 | Michael Wainwright Andrew Watson Ben Barker |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 233 | 24 laps | 9 |
22 | François Perrodo Emmanuel Collard Nicklas Nielsen |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE AM | 232 | 25 laps | 8 |
23 | Thomas Flohr Francesco Castellacci Giancarlo Fisichella |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE AM | 232 | 25 laps | 8 |
24 | Christian Ried Riccardo Pera Matt Campbell |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 231 | 26 laps | 9 |
25 | Motoaki Ishikawa Olivier Beretta Kei Cozzolino |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE AM | 230 | 27 laps | 8 |
26 | Bonamy Grimes Johnny Mowlem Charles Hollings |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE AM | 229 | 28 laps | 9 |
27 | Egidio Perfetti David Heinemeier Hansson Matteo Cairoli |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 214 | 43 laps | 9 |
28 | Michael Simpson Chris Dyson Guy Smith |
Ginetta G60-LT-P1 | LMP1 | 195 | 62 laps | 10 |
29 | Salih Yoluc Charlie Eastwood Jonathan Adam |
Aston Martin Vantage AMR | LMGTE AM | 178 | 79 laps | 8 |
30 | Charlie Robertson Ben Hanley Jordan King |
Ginetta G60-LT-P1 | LMP1 | 143 | 114 laps | 8 |
31 | Khaled Al Qubaisi Adrien de Leener Thomas Preining |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 109 | 148 laps | 4 |
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