Une déception relative après les qualifications dans le clan Porsche

Au vu de la domination des Porsche 919 Hybrid lors des essais libres, sur le sec où sur piste humide, on imaginait mal la pole échapper au clan de Stuttgart, encore auréolé de sa récente victoire aux 24 Heures du Mans avec la n°2.

Pourtant, lors des qualifications les Porsche ont buté sur Audi, qui a su faire usage de sa science de la course et d'une stratégie optimale pour verrouiller la première ligne pour le départ des 6 Heures du Nürburgring, reléguant les 919 Hybrid aux 3e et 4e rangs, à près d'une demi-seconde (+0''417 pour la n°1 et +0''449 pour la n°2).

Une petite déception, mais qui n'ébranle pas la confiance chez Porsche.

Nous sommes habitués à la première ligne, et lorsque nous n'y sommes pas, ce n'est pas satisfaisant.

Neel Jani.

"C'est clair, nous sommes habitués à la première ligne, et lorsque nous n'y sommes pas, ce n'est pas satisfaisant", reconnaît Neel Jani auprès de Motorsport.com. "Nous avions la possibilité de faire la pole. La voiture est capable de le faire, mais le principal problème pour nous est que Marc [Lieb] a rencontré un problème de turbo, et il n'a pu faire qu'un tour. Avec les conditions séchantes, ce n'est pas l'idéal pour le pilote, et je pense qu'avec un deuxième tour, nous aurions pu être plus près."

"Mais c'est comme ça, au final ça ne change pas grand-chose. Audi a fait un bon travail, ce sont les petites choses qui sont décisives. En fonction des conditions météo, cela va être une course intéressante. Sur la durée de la course, la voiture est bien, cela dépendra aussi des températures, les Audi sont également plus ou moins fortes selon qu'il fasse chaud ou pas", ajoute le pilote helvétique.

Même son de cloche chez Romain Dumas, équipier de Neel Jani et de Marc Lieb sur la n°2, qui relativise l'importance du classement sur la grille, tout en reconnaissant la supériorité des Audi.

"Être en première ligne est surtout intéressant au premier virage, où c'est moins tendu si on part de la première ligne", explique Romain Dumas à Motorsport.com. "En qualifications, nous n'avions pas la performance pour la pole. Le premier tour d'André Lotterer, et celui de Lucas Di Grassi, c'est quand même huit dixièmes de mieux que nous, ce qui n'est pas rien."

Un retard à rattraper

Par ailleurs, Romain Dumas regrette également la violente sortie de route dont il a été victime en tout début des EL2 vendredi après-midi. Un accident dû à la rupture du disque de frein avant-gauche, et qui a privé l'équipage de la Porsche n°2 d'un roulage précieux, un manque forcément préjudiciable au cours du week-end.

"Il est évident que ça se paie", poursuit le pilote français. "Je pense que nous avons rattrapé notre retard en EL3, l'écart s'est encore un peu réduit, mais il est clair que nous aurions pu faire les trois quarts d'heure de roulage qui nous ont manqué vendredi après-midi. Par chance, la coque n'a pas été touchée, moi j'ai mal au genou mais je n'ai rien de cassé, donc ça va."

Après leur victoire au Mans, mais aussi leur succès lors de la manche d'ouverture à Silverstone puis leur deuxième place à Spa, Neel Jani, Romain Dumas et Marc Lieb occupent largement la première place du LMP1 avec une avance conséquente de 39 points sur l'Audi n°8, et 40 points sur la Toyota n°6.