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Vergne : "L'Endurance est un plan de carrière pour moi"

Le Français participera dans quelques jours à ses premières 24 Heures du Mans, avec en tête l'idée de faire carrière dans la discipline.

#24 CEFC Manor Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne

Photo de: JEP / Motorsport Images

#24 CEFC Manor Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne
Jean-Éric Vergne, CEFC Manor TRS Racing
#35 Signatech Alpine A470 Gibson: Pierre Ragues, André Negrao, Nelson Panciatici, #24 CEFC Manor Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne, #4 ByKolles Racing CLM P1/01: Oliver Webb, Dominik Kraihamer, James Rossiter
#24 CEFC Manor TRS Racing Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne
Jean-Eric Vergne, Techeetah
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#24 CEFC Manor Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne
#24 CEFC Manor TRS Racing Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne
Jean-Eric Vergne, Techeetah, Spark-Renault, Renault Z.E 16
#24 CEFC Manor TRS Racing Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne
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Jean-Eric Vergne, Techeetah
#24 CEFC Manor Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne
Drapeau à damier pour la #24 CEFC Manor TRS Racing Oreca 07 Gibson: Tor Graves, Jonathan Hirschi, Jean-Éric Vergne

Non conservé par Toro Rosso à l'issue de la saison 2014, Jean-Éric Vergne a multiplié les contacts afin de poursuivre son aventure en Formule 1. S'il s'est rapidement engagé en Formule E, le Français a notamment endossé un rôle de pilote de développement pour Ferrari, et a fait partie des candidats sérieux pour rejoindre l'écurie Haas à ses débuts dans la catégorie reine l'an dernier.

En 2017, le Parisien a choisi de mettre l'aventure F1 de côté, quittant le giron de la Scuderia pour se lancer dans un nouveau défi en Endurance. Depuis le début de la saison, il évolue chez Manor dans la catégorie LMP2, équipe avec laquelle il va découvrir dans quelques jours les 24 Heures du Mans. "Je l'ai mis derrière moi [la F1] pour pouvoir faire ça, car avec Ferrari ce n'était pas possible", explique-t-il à Motorsport.com. "Je n'avais tout simplement pas le temps du tout de faire ça. Je n'avais pas le temps d'aller sur tous les Grands Prix, de faire la Formule E et de faire le WEC, c'était impossible."

Un choix tout sauf inconsidéré, car à 27 ans, c'est bel et bien vers l'Endurance que Vergne veut orienter sa carrière, en franchissant les étapes une à une. À travers sa première année au sein d'une équipe LMP2, il entend prouver qu'il a le profil pour réussir dans la discipline, non sans combattre quelques idées reçues, dues à son passé de pilote de F1.

"C'est un plan de carrière pour moi, c'est une certitude", assure-t-il. "Je suis là pour apprendre, pour aussi montrer ce dont je suis capable en Endurance. Je pense que l'image que je peux avoir de la Formule 1 ou de la Formule E, de pilote très bagarreur, très personnel on va dire, un peu avec l'état d'esprit 'on a envie de tuer tout le monde'... tant que je ne fais pas de l'Endurance, je n'arriverai pas à faire changer cette image. C'est important pour moi de prendre de l'expérience. Je pense que j'ai prouvé que j'avais ma place en Formule E, mais prouver sa place en WEC, c'est différent de tous les autres championnats. Je pense que j'ai à prouver que j'ai une place dans ce championnat et que je peux faire partie des pilotes de pointe."

Le LMP1 à l'horizon ?

Passé avec succès par les formules de promotion monoplaces qui l'ont mené avec brio jusqu'à la Formule 1, Jean-Éric Vergne a aujourd'hui le sentiment d'être au pied d'une nouvelle échelle, qu'il entend grimper avec humilité. Sans objectif de durée déterminé, il ne cache pas avoir le LMP1 dans un coin de la tête, tout en ayant conscience du contexte à la fois relevé et restrictif de l'élite de l'Endurance, où seulement deux constructeurs peuvent offrir cette chance. Chez Porsche et Toyota, les places sont chères.

"Effectivement, si j'arrive à aller en LMP1 avec un constructeur, ce sera génial", admet-il. "C'est un peu le but, mais pour l'instant on prend les choses étape par étape. J'ai l'impression un petit peu de retourner dans les catégories inférieures, où je fais mes marques, en World Series, en F3, pour rejoindre la Formule 1. J'ai réussi à passer de la F3 et de la 3.5 à la F1, donc j'espère pouvoir faire la même chose ici en passant de la P2 à la P1."

"Je pense que les choses en P1 changent énormément", ajoute-t-il avec lucidité. "Le retrait d'Audi était complètement sorti de nulle part, et on n'est pas à l'abri qu'un autre constructeur se retire, ou qu'un autre arrive. Il y a de très bons pilotes Audi qui sont restés sans faire d'Endurance cette année, donc il y a beaucoup de pilotes sur le marché et peu d'élus. C'est compliqué, ce n'est pas impossible d'y arriver mais par rapport à ça, je ne me fixe pas un nombre d'années défini."

Apprendre à partager sa voiture

Dans son processus d'apprentissage, Vergne découvre depuis plusieurs semaines ce qui fait l'essence de l'Endurance : le partage d'un baquet avec deux autres équipiers. Chez Manor, c'est avec Tor Graves et Jonathan Hirschi qu'il se rôde au travail d'équipe, non sans y prendre du plaisir, à la fois en recevant les conseils et en les donnant.

"Je suis très content de mes deux coéquipiers", se réjouit-il. "Chaque fois que j'ai une vision de la voiture, ils ont la même et réciproquement, donc ça nous aide à aller de l'avant. Ça aide aussi l'équipe à trouver les meilleurs réglages pour la voiture. Je pense que c'est la première fois de ma vie où j'essaie d'aider mes coéquipiers en disant 'là c'est ce que je fais, je fais ça comme ça, tu devrais essayer ça', pour qu'ils aillent plus vite. Car à la fin de la journée, c'est l'équipage qui va gagner, pas un seul pilote. On peut avoir le meilleur pilote du monde et deux pilotes qui ne vont pas aller très vite à côté, on ne gagnera pas de course. Je pense que c'est quelque chose que j'ai compris avant même d'arriver. J'étais plutôt très ouvert d'esprit sur ce point-là."

"Même si je suis plus en Endurance aujourd'hui pour apprendre que pour donner des leçons, c'est vrai qu'en pilotage, quand il y a des choses que je fais un peu mieux, ou quand je vois que je freine beaucoup plus tard ou que je passe beaucoup plus vite dans un virage, je vais dire ce que je fais, ce qui se passe dans la voiture, des choses avec des mots que le pilote peut comprendre."

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