Le WEC devait "mettre Le Mans à sa bonne place"
Dans un entretien accordé à Motorsport.com, Gérard Neveu est revenu sur la mutation que va vivre le Championnat du monde d'Endurance cette année.
Au printemps débutera la Super Saison 2018-2019, avec un calendrier alléchant comportant notamment deux éditions des 24 Heures du Mans.
À l'avenir, la classique mancelle est destinée à être systématiquement la manche du championnat qui clôturera la saison. Une question de bon sens et de valeur ajoutée selon le directeur général du FIA WEC.
"Le fait est que c'était une idée qui germait depuis longtemps", convient Gérard Neveu. "L'idée n'était pas tout à fait la Super Saison, c'était : nous devons mettre Le Mans à sa bonne place dans le championnat. Quand vous allez voir un feu d'artifice, c'est assez rare qu'on débute par le bouquet final. On termine en général par le bouquet final, l'apothéose est toujours à la fin. Et Le Mans est l'apothéose de l'Endurance, c'est le nirvana de l'Endurance. C'est la plus grande des épreuves, c'est la plus difficile. Le Mans a sa valeur et le championnat accompagne Le Mans sur la globalité et à l'échelle mondiale."
"Aujourd'hui, clairement, l'idée de repositionner Le Mans donne un sens à la Super Saison. La Super Saison est un lien entre l'ancien système, où Le Mans était en début de saison, et le futur, où Le Mans sera en fin de saison."
"On verra sur la durée, puisqu'après on sera en saison régulière de septembre à juin, à partir de 2019. On sera à cheval sur deux ans mais il y aura une seule édition du Mans. Le but, c'est d'introduire l'hiver dans le calendrier."
Alonso, comme Neymar ou Messi
Outre ce changement de format très important, le WEC va vivre un événement de taille avec l'arrivée de Fernando Alonso, double Champion du monde de Formule 1. Gérard Neveu salue cette "chance exceptionnelle" pour la discipline.
"C'est un champion comme il en existe un par génération, donc c'est exceptionnel de l'avoir avec nous", insiste-t-il. "Ce qui l'a attiré vers l'Endurance, c'est exactement les valeurs que l'on défend, c'est-à-dire l'appétit de la victoire, la reconnaissance d'un grand championnat, chez lui l'idée d'aller à la conquête d'une triple couronne."
"C'est une grande chance pour le WEC, et un grand honneur d'accueillir un champion comme Fernando Alonso, et j'espère que ça ne sera pas le seul."
L'arrivée de l'Espagnol a poussé les organisateurs à modifier le calendrier en déplaçant les 6 Heures de Fuji, même si cela a généré des contrariétés chez d'autres pilotes. Il s'agissait selon les dirigeants du championnat de respecter les fans japonais, ainsi que l'engagement de Toyota, mais pas seulement.
"Quand vous accueillez un champion comme Alonso, qui va jouer le titre mondial, vous ne pouvez pas lui dire dès la ligne de départ : Non, tu manqueras une course et si ta voiture gagne c'est ton coéquipier qui sera Champion du monde. C'est un non-sens", assume Gérard Neveu.
Propos recueillis par Laurent-Frédéric Bollée
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