Guerlain Chicherit - "Objectif : une saison complète en 2016"

Séduit par le Rallycross avant même ses débuts le week-end dernier à Lohéac, l’ancien champion de ski freeride se dit rassuré sur son niveau et veut poursuivre l’expérience.

Guerlain Chicherit, JRM Racing

Guerlain Chicherit, JRM Racing

Monster Energy

Guerlain Chicherit est reparti un peu frustré de Lohéac. Après avoir remporté sa dernière série et signé un bon chrono qui aurait pu le placer dans le top dix de la quatrième manche qualificative, au volant d’une des Mini de l’équipe JRM, il a été disqualifié pour avoir quitté trop tôt sa ligne au départ – lequel départ avait été suivi d’un accrochage assez spectaculaire entre plusieurs voitures.

Mais il est aussi reparti avec la satisfaction d’avoir bien progressé au fil du week-end, comme il l’a expliqué à Motorsport.com.

 

Quel bilan tirer de cette première expérience en Rallycross?

Je suis super content. L’important, pour moi, c’était de voir où j’en serais car je n’avais jamais roulé dans une de ces voitures. Lohéac était un bon choix pour débuter car il y avait un sacré nombre de voitures rapides et de très bons pilotes. Comme je n’ai fait que progresser tout au long du week-end, j’ai fini en me disant qu’il restait du boulot mais que ça progressait bien. Et comme tout le monde est assez à bloc sur le dernier run et que mon chrono était bon, j’avoue que je suis plutôt satisfait.

J’ai progressé lors de chaque manche, chaque tour, et ça se voit sur les chronos. Mon feeling était de plus en plus positif. Je n’avais plus aucune pression le dimanche matin, alors que la veille j’étais tendu comme une arbalète. Là, je n’avais qu’une envie, c’était d’aller rouler et de m’amuser.

Je n’avais plus aucune pression le dimanche matin, alors que la veille j’étais tendu comme une arbalète.

Guerlain Chicherit

Dans quel domaine avez-vous senti que vous progressiez?

J’ai bien réussi le deuxième départ du samedi mais lors du premier et du premier le dimanche matin aussi, j’ai hésité à chaque fois entre partir en première ou en seconde. J’avais fait pas mal de départs en seconde lors des tests sur le circuit de Mayenne, mais ça allait bien car il n’y avait pas beaucoup de grip. À Lohéac, il manque peut-être du grip – et le moteur 1,6 litre de la Mini manque un peu de puissance.

Mais sur mon dernier départ, je suis reparti en seconde et ça s’est bien passé. Je n’étais pas premier, mais quand même plus près que les autres fois. Après, j’ai pu rouler, je me suis bien lâché, j’ai bien progressé sur mes lignes et le chrono n’était pas mauvais.

Avez-vous effectué des changements sur la voiture?

Je n’ai changé mes réglages que le dimanche matin car samedi, je n’étais pas suffisamment à l’aise dans la voiture. J’avais encore tellement de choses à apprendre que je n’arrivais pas à prendre assez de recul pour dire ce qu’il me manquait.

Mais j’y ai pensé toute la nuit et le dimanche, je suis arrivé avec un débriefing complet et en disant : “Bon, les gars, je crois qu’on peut essayer de changer ça, ça et ça !” On a essayé de faire toutes ces modifs et au premier tour d’essai, j’ai dit : “Ça marche, on reste comme ça.”

J’y ai pensé toute la nuit et le dimanche, je suis arrivé avec un débriefing complet et en disant : bon, les gars, je crois qu’on peut essayer de changer ça, ça et ça!

Guerlain Chicherit

Quels ont été ces changements ?

Samedi, j’avais l’impression, surtout dans les longs virages un peu serrés, que je devais beaucoup

“drifter” car sinon, l’arrière poussait l’avant, en quelque sorte, je sous-virais et je n’arrivais pas à garder ma ligne. Du coup, on a remis du grip sur l’avant et desserré un peu le différentiel arrière, on a assoupli les amortisseurs avant et j’ai gagné à la fois en direction et en motricité.

J’ai pu arrondir un peu plus mes lignes, en “driftant” un peu moins, et je suis sorti bien plus vite des courbes. Et ça a été un sacré pas en avant car je roulais une seconde plus vite que le samedi.

Avec ce bilan positif, quelle suite pensez-vous donner à l’expérience?

Je savais que la discipline me plairait parce qu’il y a des contacts, c’est un sprint, il faut être plutôt agressif et ça me va bien. Donc, sur ce plan-là, j’étais assez confiant.

Après, là où je l’étais un peu moins, c’était pour savoir si je serais compétitif ou pas. Parce que, arriver comme ça, en cours de championnat, dans un sport où il y a plein de très bons pilotes tous très affutés et qui ont roulé toute la saison...

Le doute est maintenant levé pour moi. Donc, l’objectif, il est clair : faire une saison complète l’année prochaine. On a en déjà parlé avec mes partenaires, ils sont intéressés.

Maintenant, l’objectif en Italie sera clairement de passer en demi-finale. Si on y arrive, ce sera de bon augure pour la suite.

Guerlain Chicherit

Êtes-vous déjà en contact avec des équipes?

On a discuté avec deux ou trois teams, sans aller plus loin avant de voir comment ça allait se passer. Maintenant, l’objectif en Italie [puisque cette manche est aussi à son programme, les 16-18 octobre] sera clairement de passer en demi-finale. Si on y arrive, ce sera de bon augure pour la suite.

La Mini en a-t-elle le potentiel ? Elle n’a fait qu’une finale cette année...

Avec Guy Wilks à Lydden Hill, oui. C’est clair qu’avec de longs virages rapides et du grip, le 1600 peut être un peu juste. Il y a un projet de mettre le moteur 2,0 litres, ce qui nous ferait 100 à 150 chevaux de plus. Mais pour l’instant, j’ai tellement de boulot à faire moi-même, pour pouvoir exploiter à 100 % la voiture, que ce n’est pas un problème.  

Voir aussi - La galerie photo de Lohéac

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