Muller et Grosset-Janin satisfaits, mais en partie seulement

Le quadruple Champion du monde WTCC, Yvan Muller, faisait ses grands débuts en Rallycross ce week-end à Lohéac, engagé par l’équipe britannique Albatec aux côtés de Jérôme Grosset-Janin.

Jerome Grosset-Janin, Albatec Racing

Photo de: FIA World Rallycross

Yvan Muller, Albatec Racing
Yvan Muller, Albatec Racing
Yvan Muller, Albatec Racing
Yvan Muller, Albatec Racing
Jérôme Grosset-Janin
Jérôme Grosset-Janin

Les deux pilotes français ont quitté la Bretagne satisfaits d’un week-end sans réel enjeu pour eux, mais en partie seulement.

Après une bonne première manche que Grosset-Janin a conclu à la 5e place et Muller à la 8e samedi après-midi (avec une victoire dans sa série face à Andreas Bakkerud et Davy Jeanney notamment pour le premier, une 2e place derrière Timmy Hansen pour le second), tous deux ont perdu gros lors de la deuxième disputée dans la foulée.

Victime d’une crevaison pour Grosset-Janin, d’un gros contact avec l’Audi d’Anton Marklund pour Muller, les pilotes des deux 208 se sont retrouvés 17e et 22e respectivement au terme de la première journée.

Après une belle 10e place en troisième manche, l’Alsacien en a connu une dernière à nouveau plus mouvementée pour échouer à la 19e place finale.

Pour moi, c’était une toute première, je suis totalement novice dans la discipline,” a expliqué le pilote Citroën en WTCC. “Il me fallait tout apprendre, et j’ai eu un apprentissage plutôt court et rapide. Il reste encore beaucoup à faire.”

“Il ne manquait pas grand-chose, mais ces sorties de route m’ont coûté trop cher. Sinon, cela s’est plutôt bien passé : je me suis bien adapté aux départs, aux courses en peloton.”

En WTCC, les contacts sont peut-être un peu moins francs, mais ils se font à des vitesses plus élevées – je n’ai donc pas été spécialement perturbé à ce niveau-là.

Yvan Muller

Les courses en peloton, justement, sont du genre musclées en Rallycross mais pas de quoi effrayer un pilote habitué à d’autres joutes viriles en WTCC et avant cela dans le BTCC britannique.

“Concernant les bagarres en peloton, je n’ai pas été vraiment perdu,” dit-il en effet. “En WTCC, les contacts sont peut-être un peu moins francs, mais ils se font à des vitesses plus élevées – je n’ai donc pas été spécialement perturbé à ce niveau-là.”

Grosset-Janin concentré sur l’Europe

Après une bonne deuxième journée, Jérôme Grosset-Janin, 14e à l’issue des quatre manches, a quant à lui manqué de quelques points seulement une qualification en phase finale. Il aurait pu y rejoindre deux autres pilotes français non engagés en World RX, Jean-Baptiste Dubourg (5e) et Gaëtan Serazin (12e)... à condition de ne pas “sortir” ce dernier du top 12 – mais ceci aurait été une autre histoire.

“Ce fut un mélange de grandes ambitions, super perfs et un peu de désillusion,” analyse-t-il. “Mais c’était un week-end bonus pour moi, puisque hors championnat [d’Europe], pour continuer à préparer la suite de ma saison et rouler.”

“Je suis vraiment content parce qu’on a signé de belles perfs. Après, il y a cette crevaison qui m’a coûté très cher en deuxième manche car sans ça, on aurait pu se qualifier pour la demi-finale.”

À deux manches de la fin de saison EuroRX (Espagne et Italie), le Haut-Savoyard veut se concentrer sur cet objectif avant de voir plus loin.

“Pour l’instant, je ne pense pas à l’année prochaine,” dit-il. “On a encore deux courses à boucler, c’est du très haut niveau et c’est compliqué. Il faut se faire sa place, la tenir, et je me concentre là-dessus.”

Rien n’est décidé concernant l’année prochaine. Pour l’instant, c’était juste un one-shot. Après, on ne peut pas tout faire...

Yvan Muller

À l’heure du bilan, retendons le micro à Yvan Muller avant qu’il ne s’envole pour de nouvelles aventures à Motegi le week-end prochain.

“Il me faut certes assimiler quelques petites ficelles comme certains points de réglage de la voiture, ou les tours Joker. Mais en une seule course, on ne peut pas rivaliser face aux pilotes qui sont là depuis un moment. En tout cas, ce fut une belle expérience.”

Reste à savoir si elle aura une suite. “Il reste beaucoup à faire,” disait Muller un peu plus haut. Cette phrase pourrait laisser penser qu’il y en aura une, de suite, mais rien n’est apparemment moins sûr.

“Difficile de dire si on me verra à nouveau en rallycross. Peut-être. Rien n’est décidé concernant l’an prochain. Pour l’instant, c’était juste un one-shot. Après, on ne peut pas tout faire...”

Avec Emmanuel Rolland

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