Le jour où Jeanney dynamita Trois-Rivières

Alors pilote Peugeot-Hansen en World RX, Davy Jeanney avait remporté la deuxième édition de la manche québécoise de la saison en 2015, signant une deuxième victoire pour lui et pour un Français à ce niveau.

Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen, remporte la victoire

Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen, remporte la victoire

FIA World Rallycross

Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen
Podium : le vainqueur Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen
Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen
Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen
Davy Jeanney, Team Peugeot Hansen, remporte la victoire
Timmy Hansen, Team Peugeot Hansen
Le vainqueur Timmy Hansen, Team Peugeot Hansen
Timmy Hansen, Team Peugeot Hansen
Timmy Hansen, Team Peugeot Hansen

Avant de se convertir au rallycross, ce circuit et son fameux GP3R (pour Grand Prix de Trois-Rivières) ont notamment longtemps accueilli une manche du championnat nord-américain de Formule Atlantic et c'est là-bas qu'en 1976, un certain Gilles Villeneuve avait tapé dans l'œil de James Hunt, alors une figure de la F1 et qui était présent en invité de marque. L'Anglais n'avait pas manqué d'en toucher deux mots à son patron, Teddy Mayer. Et un an plus tard à peine, Villeneuve disputait son premier GP à Silverstone sur une McLaren – avant de rejoindre Ferrari. On connaît la suite.

Près de quatre décennies plus tard, tandis que l'ancien Championnat d'Europe de Rallycross se cherchait des destinations en dehors du Vieux Continent dans le cadre de son passage au niveau mondial, Trois-Rivières accueillait pour la première fois ce nouveau World RX en 2014. L'année suivante, arrivé en début de saison chez Peugeot-Hansen et vainqueur de sa première finale en Allemagne, Davy Jeanney allait récidiver en Amérique du Nord sur un circuit où le vice-Champion d'Europe 2013 avait été éliminé un an plus tôt en demi-finale sur sa DS3 du team Monster Energy.

Deuxième de la première manche qualificative, derrière l'autre 208 de son coéquipier Timmy Hansen, après avoir remporté sa série, le Tourangeau n'a pu faire mieux que septième de la seconde le samedi après-midi. Quatrième du Classement Intermédiaire mais néanmoins définitif à l'issue des deux autres manches, le dimanche (avec une sixième et une autre septième places), il a donc pris le départ de la seconde demi-finale depuis l'extérieur de la première ligne, avec pour mission d'amener au moins une Lionne en finale. Hansen avait en effet été éliminé dans la première après un contact, s'étant retrouvé coincé entre Petter Solberg et... le mur peu après le départ.

Prenant l'avantage sur Mattias Ekström, en pole position à ses côtés mais pas très bien parti sur son Audi S1, Jeanney s'est quant à lui élancé en tête et tenu à l'écart des éventuelles embrouilles, pour remporter sa "demie" devant le Suédois.

Un circuit de type inhabituel

À nouveau du côté gauche de la piste et en première ligne pour la finale, Jeanney s'est montré une nouvelle fois intraitable au départ pour dominer la course et a tout autant imposé sa loi en finale, remportant sa seconde victoire de la saison sur un circuit qu'il dit aujourd'hui bien apprécier.

"C'est forcément le type de circuit qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer parce qu'on est sur un autre continent, avec une autre philosophie des choses qu'on ne voit pas forcément en Europe", dit-il à Motorsport.com. "Il y a une ligne droite assez inédite, qui fait au moins 400 mètres de long, avec des vitesses maxi qu'on atteint nulle part ailleurs. Pour une voiture de rallycross, ce n'est pas habituel de rouler très, très vite. Mais c'est bien, ça fait un peu de changement, un peu de difficulté pour les ingénieurs, donc c'est intéressant quand même."

"Il y a aussi une bonne partie asphalte avec de gros appuis, de grandes courbes, et ensuite on arrive sur un hippodrome avec deux sauts, un à l'entrée et l'autre en sortie, et une partie à l'intérieur sur de la terre très glissante – même s'il est agréable de conduire dessus. Au début, on a du mal à prendre ses repères pour les distance de freinage, etc. Mais bref, j'ai apprécié. Le tour est assez long, aussi. J'ai eu deux belles expériences au Canada et je suis assez content qu'il soit inscrit au championnat."

Remplacé par Sébastien Loeb en 2016 et pilote de l'équipe "B" de Peugeot-Hansen qui ne se rendait pas sur les deux rendez-vous extra-européens de la saison, Jeanney n'a pas eu l'opportunité de remettre sa victoire en jeu et c'est Timmy Hansen qui a apporté une seconde victoire de suite à l'équipe franco-suédoise. Celui-ci et le nonuple Champion du monde des Rallyes auront toutefois fort à faire pour poursuivre la série ce week-end, face aux Volkswagen Polo de Johan Kristoffersson et de Solberg, ou à l'Audi d'Ekström qui retrouve le Word RX après son absence en Suède pour cause de DTM.

Les deux premières manches qualificatives auront lieu samedi à partir de 20 heures et de 22h30, heure de Paris.

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