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Projet Peugeot 306 Maxi Loeb Racing - Objectif atteint (5/5)

Malgré une casse moteur à deux spéciales de la fin, la Peugeot 306 Maxi du Sébastien Loeb Racing, aux mains de Sébastien Loeb, a rempli ses objectifs sur le Rallye du Var : faire le spectacle, et se battre pour la gagne.

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

Peugeot Sport

Après de nombreuses semaines de préparations menées à un rythme effréné pour les membres du Sébastien Loeb Racing, il était l'heure d'affronter le verdict du chrono, et surtout de la compétition.

Engagés sur le Rallye du Var, Sébastien Loeb et Daniel Elena étaient bien décidés à prendre du plaisir. Mais les deux éternels complices, nonuples Champions du monde des Rallyes, savaient également qu'ils auraient fort à faire face aux calibres du Championnat de France, et face aux voitures WRC et autres R5 de nouvelle génération. 

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

"Nous savions que la voiture était performante", explique ainsi Dominique Heintz, le cofondateur du Sébastien Loeb Racing, à Motorsport.com. "Il faut rappeler qu'à la fin des années 90, début des années 2000, la Peugeot 306 Maxi rivalisait avec les WRC de l'époque. Depuis, les WRC ont beaucoup progressé, et il était intéressant de voir où nous nous situions par rapport aux protagonistes habituels du Championnat de France au volant de voitures actuelles."

"Nous étions confiants, mais il y avait tout de même une part d'incertitude. Nous savions également que, à partir du moment où Daniel et Seb montaient dans une voiture, leur motivation et leur souci du détail allaient transcender les performances. Et effectivement, à partir du moment où les spéciales n'étaient pas pénalisantes pour la voiture, on a vu qu'ils étaient constamment dans le rythme." 

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

"Le but initial était de se faire plaisir, et de faire plaisir aux spectateurs ainsi qu'aux membres de l'équipe qui ont travaillé d'arrache-pied durant ces dernières semaines sur ce projet", continue Dominique Heintz. "Mais on a vite vu que, face à l'attente des spectateurs, mais aussi des médias, le côté sportif a vite pris le dessus, et nous avons vécu ce Rallye du Var comme si l'on disputait une manche de Championnat du monde (rires)." 

Le poids des ans sur les bosses de Pignans

De fait, la Peugeot 306 Maxi emmenée par son prestigieux duo allait de suite se placer dans le match et se porter dans les premières places d'un classement dominé dans un premier temps par la Ford Fiesta WRC de David Salanon, puis la Skoda Fabia R5 de Matthieu Arzeno. Et, à l'issue de la première journée du vendredi, et de l'ES4 (Collobrières), Loeb et Elena pointaient au troisième rang après n'avoir rendu que 4,5 secondes d'écart au leader Arzeno.

"Sur certains terrains, comme ce fut le cas lors de la journée du samedi, la Peugeot 306 Maxi a souffert par rapport à ses rivales, notamment sur des terrains trop bosselés", poursuit Dominique Heintz. "Face à des WRC dotées de suspensions de dernière génération, et qui plus est de quatre roues motrices, notre grand-mère a eu plus de mal !" 

Le côté sportif a vite pris le dessus, et nous avons vécu ce Rallye du Var comme si l'on disputait une manche de Championnat du monde.

Dominique Heintz, co-fondateur du Sébastien Loeb Racing 

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

De fait, si la 306 SLR s'emparait de la première place du général dès la première spéciale du samedi (La Môle), elle rendait plus d'une quinzaine de secondes dans l'ES9, sur le revêtement bosselé de la spéciale de Pignans, où David Salanon et sa Fiesta WRC reprenaient l'avantage. Au soir de la deuxième étape, Sébastien Loeb comptait ainsi 16,7 secondes de retard, en deuxième position, avec la ferme intention de reprendre le dessus lors de la dernière étape du dimanche.

"Avant la dernière journée, nous étions vraiment très optimistes", explique Dominique Heintz. "Déjà, Seb avait abordé cette dernière étape avec la volonté d'aller reprendre l'écart qui le séparait de David Salanon. À deux spéciales de la fin, l'écart était très réduit, et l'on pouvait s'attendre à un final fantastique, avec une victoire qui pourrait se jouer au dixième près, mais la mécanique en a décidé autrement, malheureusement."

La fête écourtée

Après avoir grappillé trois secondes dans l'ES11 (La Garde Frenet), Loeb frappait un grand coup dans l'ES12 (Le Plan de la Tour) en reprenant neuf secondes supplémentaires à David Salanon. À deux spéciales de la fin, la Peugeot 306 Maxi #1 était ainsi revenue à 4,9 secondes de la tête, mais la casse de son moteur dans l'avant-dernière spéciale, l'ES13 (Gonfaron) mettait un terme à la fête, contraignant Sébastien Loeb et Daniel Elena à l'abandon alors que David Salanon remportait une victoire tout autant méritée.

"C'est le sport mécanique…", conclut Dominique Heintz. "C'est vrai que nous n'avons plus l'habitude aujourd'hui de rencontrer ce genre de problème, mais il faut rappeler que c'était quelque chose qui était plus habituel il y a une vingtaine d'années, les voitures étaient plus fragiles."

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

"Nous avons tout de même pris énormément de plaisir avec cette voiture sur ce week-end. Sébastien a également beaucoup apprécié l'expérience, surtout en raison de l'intense bagarre qui l'a opposé aux pilotes très talentueux du Championnat de France, qui n'ont pas lâché le morceau."

Après des semaines très intenses, et un gros travail de préparation passant par un démontage complet et un remontage au sein des ateliers du Sébastien Loeb Racing à Soultz-Sous-Forêts, le bilan demeure positif au terme de cette sortie très remarquée sur le Rallye du Var, qui conclut un projet que Dominique Heintz et le SLR sont prêts à mener une nouvelle fois à l'avenir pour des demandes extérieures. 

Sébastien Loeb, Sébastien Loeb Racing Peugeot 306 Maxi

"C'est une voiture que nous allons revoir..."

"L'objectif, en remettant cette voiture au goût du jour, était de permettre à l'équipe de démontrer son savoir-faire, et son souci du détail dans les différentes phases de ce projet", conclut ainsi Heintz. "De ce point de vue, on peut estimer que l'objectif est atteint. Notre souhait est de continuer à travailler dans cette direction dans le cadre d'autres projets."

Quant à la Peugeot 306 Maxi, elle a rempli pleinement son rôle, celui d'émerveiller le public et les fans de rallyes, qui peuvent s'attendre à la voir reprendre la route dans un futur plus ou moins proche.

"Nous avons eu le plaisir de remonter le temps avec cette voiture fantastique, et le bruit unique de son moteur qui déchirait l'arrière-pays varois", ajoute Heintz.

"C'est une voiture que nous allons revoir… Il n'y a rien de prévu concrètement à l'heure actuelle, cela dépendra des obligations de Seb, mais dès qu'on le pourra, il est clair que nous avons l'envie de participer à nouveau à ce genre d'épreuve avec la 306 Maxi. C'est sympa également pour Seb de vivre cette proximité avec les gars du Sébastien Loeb Racing, non seulement en tant que patron, mais aussi en tant que pilote. C'est une expérience que nous avons envie de vivre encore, et de faire partager à nouveau."

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