Des chicanes pour ralentir les WRC ce week-end

Face aux craintes concernant les vitesses élevées atteintes par les nouvelles WRC en matière de sécurité, les organisateurs du Rallye de Finlande ont ajouté des chicanes artificielles sur le parcours de certains secteurs chronométrés.

Esapekka Lappi, Janne Ferm, Toyota Yaris WRC, Toyota Racing

Esapekka Lappi, Janne Ferm, Toyota Yaris WRC, Toyota Racing

Sutton Motorsport Images

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Jari-Matti Latvala, Toyota Racing
Craig Breen, Scott Martin, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team
Ambiance du Rallye de Finlande
Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport
Juho Hänninen, Kaj Lindström, Toyota Yaris WRC, Toyota Racing
Sébastien Ogier, M-Sport
Ott Tänak, Martin Järveoja, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Dani Sordo, Marc Marti, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport
Ambiance du Rallye de Finlande

L'inquiétude de voir les World Rally Cars de la nouvelle génération atteindre des vitesses trop élevées a logiquement concerné ces derniers mois les Rallyes de Pologne et de Finlande qui sont les deux manches les plus rapides du calendrier. Mais elle était apparue dès le deuxième rendez-vous de la saison, en Suède, où une spéciale avait été annulée par précaution – même si les équipages avaient alors affirmé que celle-ci n'était pas dangereuse.

Plus tard, lorsque les organisateurs du Rallye de Finlande ont présenté le parcours de leur épreuve, l'ajout de chicanes (à l'aide de ballots de paille) a créé une certaine controverse, y compris du côté des pilotes. Le directeur de course, Kai Tarkiainen, justifie ce choix en expliquant que l'on pourrait voir des vitesses moyennes atteignant 140 km/h sur ce rallye lors duquel Kris Meeke avait déjà fixé un nouveau record en imposant sa DS3 WRC à 126 km/h de moyenne l'année dernière.

"Mettre une chicane dans une spéciale pour faire baisser la vitesse moyenne ne rendra pas la spéciale plus sûre", précise-t-il. "Nous les avons placées juste pour 'réveiller' les pilotes à certains endroits. Si les voitures restent longtemps à fond, nous pouvons mettre une chicane juste pour les faire freiner un peu plus tôt – ça peut vite devenir une vitesse aveugle et c'est ce que nous voulons éviter."

S'il avoue ne "pas savoir à quoi il faut s'attendre désormais", Tarkiainen se dit "complètement rassuré concernant la vitesse au Rallye de Finlande. Michèle Mouton [déléguée FIA à la sécurité] est venue et a observé la route. Elle est contente et nous avons fait tout ce que nous avions convenu de faire."

Le soutien de Latvala

On l'a vu, l'annulation d'une spéciale en Suède puis l'apparition de chicanes en Finlande n'ont pas toujours été bien perçues, y compris du côté des pilotes. Depuis est survenue la violente sortie de route en sixième dans les arbres de Sébastien Ogier en tests, la semaine dernière, et son ancien équipier Jari-Matti Latvala dit aujourd'hui soutenir la solution choisie par l'organisation.

"Nous avons fabriqué une chicane sur la route de nos tests et avons pu voir à quel point cela affectait la vitesse, et je dois dire qu'avec certaines des grandes routes que nous allons utiliser ce week-end, les chicanes sont nécessaires", estime le pilote Toyota, trois fois vainqueur à domicile, interrogé par Motorsport.com. "Sans les chicanes, les vitesses moyennes auraient été très élevées. Je pense que Kai a raison : elles auraient pu atteindre les 140 [km/h]."

"Le problème est que, comme on l'a vu quand Seb [Ogier] est sorti en tests, nous sommes à un tel niveau maintenant et avec une vitesse comme celle-là... Bon, disons-le ainsi : normalement, on ne revient pas en Rally 2 le lendemain [après une sortie de route]. La chose positive qu'on a vue avec l'accident [d'Ogier] est que les voitures offrent une bonne sécurité désormais."

Le problème de la sécurité liée aux vitesses élevées avait été moindre en Pologne, partiellement en raison des mauvaises conditions météo mais aussi, comme l'explique Latvala, parce que "la différence avec la Pologne est que nous y passons entre les champs. Peut-être 10% seulement de la route est en forêt. Ici en Finlande, c'est différent. Nous avons le fossé sur le côté de la route, puis ce sont les arbres."

La pluie pourrait être une nouvelle fois au rendez-vous ce week-end, en particulier pour la longue première étape de vendredi, mais cette solution "naturelle" au problème de la vitesse n'est pas la plus souhaitée.

"La pluie ralentira un petit peu les voitures, c'est inévitable. Mais j'espère vraiment que nous aurons une météo aussi bonne que celle de ces dernières années – c'est le mieux pour les pilotes et les spectateurs", conclut Tarkiainen.

Avec David Evans

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