Malgré les crevaisons, Pirelli satisfait de son retour au Monte-Carlo

Pirelli estime que ses gommes ne sont pas en cause dans les multiples crevaisons vues durant le Rallye Monte-Carlo, mettant même en avant l'endurance de ses pneus cloutés. Les pilotes, quant à eux, reconnaissent qu'ils manquent encore d'expérience avec ces nouveaux pneus.

Pneus Pirelli

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Toyota Racing

Le Rallye Monte-Carlo a marqué le retour de Pirelli en WRC, nouveau manufacturier unique à la place de Michelin. Pour cette première, de nombreux pilotes ont été touchés par des crevaisons, à l'image du vainqueur, Sébastien Ogier, qui a brièvement perdu la tête vendredi, mais aussi de son équipier Kalle Rovanperä. Ott Tänak a de son côté subi deux crevaisons dans la même boucle samedi matin, le contraignant à finir une spéciale sur trois roues, avant de finalement abandonner.

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À l'heure du bilan, Pirelli défend ses produits et assure que ses pneus ne sont pas en cause, rappelant que dans la seconde spéciale où Tänak a crevé, certains dangers étaient masqués par la neige. "Dans cette spéciale, certains ont crevé parce que la neige couvrait tout et que des pierres étaient masquées", a expliqué Terenzio Testoni, responsable du programme de Pirelli en WRC, à Motorsport.com.

"Quand il y a de la neige, on a tendance à couper encore plus les virages, donc ils sont nombreux à avoir crevé dans le même virage. Puisque tout est blanc, on ne voit plus rien. C'était la situation la plus difficile. C'est là qu'Ogier a fait la différence. Tout le monde avait des notes pour l'asphalte, mais il a interprété la neige à la perfection."

Testoni estime même que Pirelli a impressionné avec ses pneus cloutés, que les pilotes Toyota ont pu garder pour l'ensemble des spéciales disputées dimanche matin : "Ils n'ont pas monté de nouveaux pneus après les deux premiers passages, après n'avoir perdu aucun clou. Ils les ont gardés pour les quatre spéciales. Ogier a dit : 'Je n'avais jamais vu un pneu qui ne perd pas de clous, je ne sais pas vraiment quel est notre point fort, mais nous n'avons pas perdu de clous.'"

"Il n'est pas le seul à avoir dit ça, tous les autres aussi. Aucune voiture n'a perdu de clou. C'est aussi une question de sécurité, parce que quand on a deux spéciales sans assistance, il faut des pneus qui gardent leurs clous. Sinon, avec des conditions comme celles du Monte-Carlo, avec de la glace, et sans clous, il y a un problème de sécurité."

Les pilotes doivent prendre leurs marques avec les pneus

Les pneus Pirelli n'ont toutefois pas encore révélé tous leurs mystères aux pilotes. Sébastien Ogier, qui a dominé le rallye alors qu'il avait dû se contenter de la deuxième place en 2020, pour sa première épreuve au volant de la Toyota, dit qu'il "[comprend] mieux les réactions" de sa Yaris un an plus tard, mais devoir encore prendre ses marques avec les nouvelles gommes. C'est d'autant plus vrai que le septuple Champion du monde a abordé le rallye avec peu d'expérience en raison d'un spectaculaire accident ayant interrompu ses essais préparatoires et que des terrains très différents attendent les pilotes pendant l'année.

"En arrivant ici, il y avait encore beaucoup de points d'interrogation sur les pneus", a expliqué Ogier en conférence de presse après sa victoire. "Même pendant la course, nous avons vu que Hyundai était plus malin que nous en utilisant des pneus usés qui ont mieux fonctionné que les nôtres. Durant la saison, il faudra découvrir de nouveaux pneus Pirelli [...]. J'ai eu un petit souci la semaine dernière avec un accident pendant des essais, si bien que je suis arrivé ici avec peut-être 10 km d'expérience sur les pneus slicks, ce n'était donc pas facile. Mais ça a fonctionné, je suis très content."

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Son équipier et dauphin au championnat 2020, Elfyn Evans, a de son côté manqué de confiance avec des pneus qu'il connaissait également très peu, n'osant pas prendre les risques nécessaires pour avoir de réelles chances de victoire. "Par rapport à l'an dernier, je n'ai pas aussi bien pris mes marques avec les pneus", a reconnu le Gallois. "Disons qu'il n'y a pas eu de montée en puissance et que je n'étais pas confiant à 100%. Seb a évidemment très, très bien piloté et au final il était dans une classe à part, sincèrement."

"Je voyais les chronos et c'était frustrant, mais je n'étais pas suffisamment confiant pour prendre des risques. Peut-être qu'il ne fallait pas trop en prendre mais comme je l'ai dit, je n'étais pas suffisamment à l'aise pour les prendre. Je sentais que rouler plus vite était un trop gros risque ce week-end, mais on sait qu'on devra le faire dans les prochains rallyes si on veut jouer le titre", admet Evans.

Propos recueillis par Giacomo Rauli

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