Dernier pointage avant le Rallye de Finlande 2021

Le Championnat du monde des Rallyes est de retour en Finlande cette semaine pour la seconde fois de l'année après son escapade polaire autour de Rovaniemi. Un an après son annulation, le Rallye des 1000 Lacs revient en WRC et reste un pilier du championnat malgré son décalage en automne pour diverses raisons. Tour d'horizon !

Ott Tänak, Martin Järveoja, Hyundai Motorsport Hyundai i20 Coupe WRC

Photo de: Romain Thuillier / Hyundai Motorsport

Le parcours

Annulé l'an passé sur fond de crise sanitaire, le Rallye de Finlande fait enfin son retour en Championnat du monde à une date automnale inédite (une première depuis 1973). En avril dernier, AKK Sports, l'organisateur de l'épreuve, avait opté pour un décalage de sa date habituelle en plein cœur de l'été pour éviter les nouveaux assauts de la crise sanitaire et un huis-clos incompatible pour l'épreuve fêtant sa 70e édition.

Cette semaine, Jyväskylä accueille donc finalement la dixième manche du calendrier 2021 en ayant gagné son pari puisque le public sera autorisé au bord des 19 spéciales programmées pour un total de 287,11 kilomètres.

À l'image de l'Arctic Rally Finland (déjà organisé par AKK Sports) ou plus récemment du Rallye d'Ypres, le format adopté ce week-end est découpé sur trois journées de course avec le shakedown disputé en ouverture vendredi matin. Après cette dernière séance de tests, le rallye débutera réellement avec six spéciales dont la courte Harju (2,31 km) dessinée dans les rues de Jyväskylä avant de mettre le cap vers les forêts plus à l'ouest. Oittila et ses 19,75 km viendront clôturer cette première journée de nuit, une première en Finlande depuis 1994. Avec ses 151,95 km tracés autour de Jämsä, la seconde étape aura également fière allure avec neuf spéciales et une mise en route brutale dans Kakaristo-Hassi reprenant des portions de l'emblématique tronçon d'Ouninpohja. Päijälä et ses 22,61 km sera, quant à elle, la plus longue spéciale du week-end et Harju terminera une fois de plus la journée de nuit. Le dimanche sera nettement plus digeste (45,74 km) avec deux passages dans les secteurs chronométrés de Laukka et Ruuhimäki, cette dernière faisant également office de Power Stage. 

Les conditions

Sous des latitudes aussi élevées, l'automne n'a pas pointé en retard dans les innombrables forêts situées dans la région de Jyväskylä. Traditionnellement organisée entre juillet et août sous un mercure pouvant dépasser largement les 30 degrés, l'épreuve aura une allure bien différente ce week-end. Si des gelées matinales ne sont pas à exclure, l'humidité devrait certainement réduire le balayage pour les premiers équipages sur les routes qui seront bordées d'arbres aux robes de feu. À tel point que le rallye s'est déjà trouvé un nouveau surnom en étant rebaptisé, depuis les reconnaissances, comme le Rallye à un "milliard" de couleurs. L'autre facteur essentiel à prendre en compte à cette période de l'année est la tombée de la nuit. Dans cette région du globe, les journées perdent près de dix minutes de luminosité quotidiennement, ce qui implique que les deux premières étapes se termineront de nuit, de quoi ajouter encore un peu plus d'incertitude à une épreuve qui n'en manquera pas !

Les engagés

43 équipages prendront le départ de la deuxième manche finlandaise du WRC 2021. Parmi les 10 WRC inscrites au départ, la présence d'Esapekka Lappi au sein du line-up de Toyota est un évènement puisqu'elle marque le retour du Finlandais dans la catégorie reine après dix mois d'absence au plus haut niveau. Candidat déclaré à un volant dans la Yaris Rally1 Hybride pour 2022, le vainqueur du Rallye de Finlande 2017 vise logiquement un excellent résultat pour convaincre et faire pencher la balance en sa faveur. Après son forfait en Grèce à la suite des impératifs familiaux de Keaton Williams (le copilote remplaçant Dan Barritt en convalescence depuis l'Estonie), Takamoto Katsuta s'aligne cette fois avec Aaron Johnston, l'ancien copilote d'Oliver Solberg. Après ses deux podiums signés en Estonie et à Ypres, Craig Breen fait également son retour au sein de l'équipe Hyundai tandis que M-Sport aligne à nouveau deux Ford Fiesta WRC pour Gus Greensmith et Adrien Fourmaux, le Français débutant une nouvelle collaboration ce week-end avec Alex Coria passé notamment par le WRC3.

En WRC2, Mads Østberg a le champ libre en l'absence de ses deux rivaux au championnat Andreas Mikkelsen, présent ce week-end sur la manche de l'ERC à Fafe au Portugal, et Marco Bulacia. Le Norvégien est opposé toutefois à une belle concurrence avec notamment Oliver Solberg, Nikolay Gryazin ou encore Teemu Suninen présent au volant d'une Volkswagen Polo R5. Le WRC3 semble quant à lui promis aux pilotes locaux, Yohan Rossel et Kajetan Kajetanowicz étant absents.

Le pilote à surveiller

Sans grande surprise, Kalle Rovanperä est considéré comme l'homme à battre ce week-end en Finlande. Bien que n'ayant jamais disputé l'épreuve avec une WRC, le jeune pilote, qui fêtera ses 21 ans ce vendredi, est dans une parfaite dynamique depuis trois rallyes. Débarrassé de la pression d'une première victoire depuis juillet dernier et son succès en Estonie, le pilote Toyota impressionne depuis avec une prestation remarquable à Ypres soldée sur un podium (troisième) et une seconde victoire irréprochable en Grèce. Au volant d'une Yaris WRC littéralement conçue et imbattable sur ces routes, le Finlandais a toutes les cartes en main pour franchir une nouvelle étape dans sa jeune carrière et devenir le nouveau héros national.

Kris Meeke, Paul Nagle, Citroën DS3 WRC, Abu Dhabi Total World Rally Team

Le chiffre à retenir

8 comme le nombre de fois où le Rallye de Finlande figure dans le top 10 des épreuves les plus rapides de l'Histoire du WRC. Le "Grand Prix de Finlande", comme il est généralement appelé par les observateurs, affole chaque année les compteurs en affichant des moyennes impressionnantes sur ces pistes étroites et bosselées. Avant de céder sa place aux Rally1 Hybrides, la génération actuelle de WRC est en bonne position puisque les trois dernières éditions trônent toutes dans ce classement. Lappi et sa victoire en 2017 pointent au deuxième rang avec une moyenne de 126,16km/h. Tänak occupe les septième et neuvième positions avec ses victoires respectives en 2019 (122,57 km/h) puis en 2018 (122,48 km/h). Bien qu'étant les WRC les plus rapides depuis la création du Championnat du monde en 1973, le record "honorifique" revient malgré tout à Kris Meeke qui avait alors avalé l'édition 2016 à 126,62 km/h au volant de la Citroën DS3 WRC.

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