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Les acteurs du WRC veulent des "chicanes virtuelles"

Suite à l'incident ayant impliqué un tracteur lors du Rallye d'Australie, la FIA pourrait introduire des "chicanes virtuelles"

Andreas Mikkelsen, Anders Jæger, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport

Photo de: Fabien Dufour / Hyundai Motorsport

Vendredi dernier, Andreas Mikkelsen a été contraint de dépasser un tracteur qui était sur le tracé du rallye d'Australie, lors de la spéciale de Sherwood. Le Norvégien, déconcentré par cet incident, est sorti de la route dans les secondes qui ont suivi. La FIA a lancé une enquête pour comprendre comment ce tracteur, utilisé pour remettre en place une chicane constituée de bottes de paille et déplacée par Jari-Matti Latvala, s'était retrouvé là. L'engin était en train de regagner sa position lorsque le pilote Hyundai l'a dépassé.

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Un tel incident, qui met directement la vie des pilotes en danger, pousse certains acteurs du WRC à demander une chicane virtuelle. À l'image des Slow Zones en WEC, les pilotes seraient obligés de ralentir jusqu'à atteindre une certaine vitesse, mais aucun objet ne serait là pour les y forcer. Selon le team manager de Hyundai, Alain Penasse, la technologie embarquée par les voitures permet l'intégration d'un tel système, qu'il soutient.

"C'est un peu comme un limiteur de vitesse dans les stands sur circuit", explique-t-il. "On peut nous dire qu'à un endroit prédéfini et très précis, la voiture ne doit pas dépasser, par exemple, 50 km/h. La voiture parcourt une distance à cette vitesse et accélère de nouveau. Pour moi, c'est une bien meilleure idée. Je déteste les chicanes, elles causent énormément d'accidents."

Après les premières constatations, il apparaît que l'incident de l'Australie est survenu à cause d'une sous-estimation du temps nécessaire pour réparer la chicane par les commissaires chargés de la remettre en état.

"Latvala a percuté la botte de paille à la chicane et a bloqué la route", a déclaré une source à Motorsport.com. "Les commissaires sur place ont décidé d'utiliser le tracteur et de retirer la botte de la route pour la remettre en place. Ils pensaient bien faire et croyaient qu'ils avaient trois minutes pour faire le boulot. Malheureusement, Andreas est arrivé pendant qu'ils ramenaient le tracteur."

Après la colère, il faut trouver des solutions

Les pilotes étaient évidemment furieux d'avoir vu un tel incident se produire, à l'image d'Esapekka Lappi : "Il n'y a pas d'excuse à cela, c'est complètement stupide. Quelqu'un aurait pu être tué. Lorsque la spéciale est en cours, nous ne pouvons pas voir quelque chose comme ça se produire."

Le directeur du département Rallye de la FIA, Yves Matton, estime que cet incident doit servir de précédent et que la fédération doit en tirer des leçons. Il confirme également que les "chicanes virtuelles" réclamées font partie des possibilités pour l'avenir.

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"L'organisateur a effectué une enquête approfondie concernant les circonstances entourant cet incident", a révélé l'ancien directeur de Citroën Racing. "Il est important de comprendre précisément pourquoi cela s'est produit. Le tracteur était positionné à cet endroit pour s'assurer que la spéciale ne serait pas bloquée par une chicane déplacée, mais une meilleure coordination de ses déplacements aurait été nécessaire. Nous continuons à étudier différentes solutions de réduction de la vitesse, parmi lesquelles se trouvent les chicanes virtuelles."

Esapekka Lappi, Janne Ferm, Toyota Yaris WRC, Toyota Gazoo Racing

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