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La FIA souhaite raccourcir et "standardiser" les spéciales en WRC

Le directeur des rallyes de la FIA estime que la notion d'endurance en Championnat du monde des rallyes est terminée, et que le futur de la discipline s'accompagnera de spéciales plus courtes avec des passages plus réguliers à l'assistance.

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport

M-Sport

Le directeur des rallyes de la FIA, Jarmo Mahonen, souhaite un retour à une approche du WRC plus conventionnelle, avec une assistance séparant les deux boucles de spéciales sur l'heure du déjeuner, avec des tronçons n'excédant pas les dix kilomètres chacun.

Le Finlandais a déclaré que ceux qui souhaitent voir un retour de la partie endurance de la discipline devraient davantage se tourner vers la Coupe du monde des rallyes tout-terrain de la FIA.

"Je suis désolé de dire cela, mais au Royaume-Uni, combien de temps allons-nous accepter que ce soit l'événement qui dicte le format ?" a ainsi déclaré Mahonen auprès de Motorsport.com. "Au Pays de Galles, nous avons eu une journée avec 140 km, et une longue partie [sans assistance], et sur la première étape, aucune assistance. Je comprends totalement la raison derrière cela."

"Le Pays de Galles arrive avec l'argent, mais de notre côté que devons-nous faire ? Devrions-nous nous contenter d'accepter cela ? Nous avons donné la liberté aux organisateurs de venir avec leurs forces et de participer aux rallyes de la façon dont ils le souhaitent, mais je dois dire que nous avons échoué. Dans certains cas cela fonctionne, dans d'autres non, mais il faut une standardisation des rallyes."

Des parcours insuffisamment rythmés

Une standardisation signifierait la fin des longues spéciales telles que les 80 km de la spéciale de Guanajuato sur le Rallye du Mexique. "Mon avis personnel sur le sujet, c'est d'avoir plus de spéciales de dix kilomètres. Par conséquent vous avez beaucoup de spéciales qui génèrent beaucoup d'actualités et d'activité sur les réseaux sociaux. Vous vous rappelez que nous avons parlé de la spéciale de 80 km au Mexique l'an passé."

"Qu'est-ce qui s'est produit durant cette spéciale ?" interroge Mahonen. "Rien, et les gens sont partis parce qu'ils se sont ennuyés. Il y a des arguments pour et des arguments contre [la notion d'endurance dans la catégorie, ainsi que les longues spéciales]. Il y a toujours des personnes qui pensent que nous avons besoin de spéciales de 1000 km."

"Je dis que le rallye a évolué, et que nous ne pouvons plus revenir en arrière. Le rallye tel que nous l'avons connu n'existe plus. Il s'agit de course sur la terre. Ici, si vous perdez dix secondes sur la première spéciale, c'est fini. Les jours où vous pouviez vous dire : 'Je vais attaquer à partir de la deuxième journée...', ces jours-là n'existent pas. Et ces voitures ne sont pas faites pour l'endurance."

Le fait que le Rallye de Grande-Bretagne a recouru lors de sa première journée à une zone de changements de pneus délocalisée inquiète Mahonen, qui pense que l'assistance devrait être disponible plus souvent.

"Je ne suis pas en faveur des services délocalisés", a-t-il déclaré."Ces gars, les constructeurs, nous devons nous rappeler que nous construisons ce championnat pour les constructeurs, et lorsque vous allez à l'assistance, les constructeurs investissent des millions dans les hospitalités. Mais le fait est que vous partez tôt le matin et revenez tard le soir. Que voulez-vous faire des invités [pendant ce temps] ? C'est pourquoi Hyundai a construit le "Terminal 5" dans l'assistance. Si vous voulez détruire cela, vous pouvez y parvenir facilement, c'est mon point de vue. Les rallyes d'aujourd'hui devraient être compacts, et avoir un cœur, et ce cœur est l'assistance, où se trouve le divertissement."

Mahonen se montre également critique vis-à-vis de la longueur des liaisons sur certaines manches, et une nouvelle fois c'est la Grande-Bretagne qui est dans son collimateur. Cette année, le Rallye de Grande-Bretagne a compris 1500 km de parcours, dont seulement 20,6% étaient chronométrés. Et ce n'est pas assez selon Mahonen, qui ajoute : "La distance d'une spéciale devrait correspondre au quart du parcours total [tronçons chronométrés et liaisons]. Nous avons vu certaines épreuves où nous sommes en-dessous ou proches des 20%, en Grande-Bretagne ou en Suède. Et cela c'est du tourisme, plus du rallye."

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