Rovanperä de nouveau confronté au rôle difficile d'ouvreur au Kenya

Après avoir souffert lors de la dernière manche en Sardaigne en "balayant" lors de la première journée, Kalle Rovanperä va avoir la lourde tâche d'essuyer de nouveau les plâtres sur le Safari Rally.

Kalle Rovanperä, Jonne Halttunen, Toyota Gazoo Racing WRT Toyota GR Yaris Rally1

McKlein/LAT Images

Les résultats du shakedown, qui s'est tenu ce matin, seraient-ils annonciateurs du duel que pourraient se livrer ce week-end Kalle Rovanperä et Thierry Neuville ? Il est encore trop tôt pour le dire, même si les deux hommes n'ont été séparés que par une demi-seconde, à l'avantage du premier cité, Ott Tänak et Sébastien Loeb ayant quant à eux empoché le troisième temps ex æquo – et donc le premier parmi les pilotes M-Sport pour le Français.

Plus proche adversaire de Rovanperä au championnat (avec tout de même 55 points de retard), Neuville est encore à la recherche de son premier succès cette saison, et va tenter par tous les moyens d'effacer sa frustration issue des dernières manches, où il a toujours été dans le coup en termes de pointe de vitesse mais a dû à chaque fois s'incliner du fait de sa mécanique.

Son meilleur temps sur la Power Stage il y a moins de trois semaines en Sardaigne démontre en effet que sans les aléas de la technique, le pilote belge aurait très bien pu jouer la gagne sur l'île italienne, ce qui a été loin d'être le cas de son rival finlandais.

Huitième au soir de la première étape, Rovanperä a connu un début de rallye difficile en Sardaigne du fait de sa position d'ouvreur

Huitième au soir de la première étape, Rovanperä a connu un début de rallye difficile en Sardaigne du fait de sa position d'ouvreur

Ce dernier, contraint d'ouvrir la route du fait de sa position de leader au classement général, a particulièrement souffert lors de la dernière manche, enregistrant son plus mauvais résultat de la saison jusqu'ici, avec une cinquième place.

Et les choses ne se présentent guère mieux pour lui à l'heure de débuter le Safari Rally, dont la première spéciale est prévue demain. L'épreuve africaine, de retour au calendrier depuis l'an dernier après 19 années d'absence, est en effet réputée pour ses pistes rapides mais très rocailleuses.

Une hécatombe en 2021

Autant d'écueils qui avaient provoqué une véritable hécatombe l'an dernier en WRC, où beaucoup de pilotes avaient dû abandonner ou du moins perdre du temps suite à une sortie de route ou à des dommages constatés sur les voitures : Elfyn Evans, Dani Sordo, Oliver Solberg, Neuville, mais aussi le vainqueur de l'épreuve Sébastien Ogier, véritable miraculé après avoir subi des dégâts à sa suspension arrière droite au cours de la première journée.

Rovanperä n'avait pas non plus été épargné, lui qui a été un temps aux prises avec Neuville pour la tête de course, avant de partir à la faute et de devoir se contenter de la sixième place à l'arrivée.

Malgré son air poupin, Rovanperä a démontré avoir la tête sur les épaules cette saison

Malgré son air poupin, Rovanperä a démontré avoir la tête sur les épaules cette saison

Aussi, le pilote Toyota espère pouvoir faire mieux ce week-end. "Bien sûr, la Sardaigne ne s'est pas aussi bien déroulée que ce que nous aurions souhaité, mais j'espère qu'au Kenya nous ne perdrons pas autant de temps à ouvrir la route, de sorte qu'on puisse réaliser un bon week-end", a-t-il expliqué. "L'an dernier cela a été un bon rallye pour nous dans l'ensemble, et nous avions juste été un peu malchanceux de nous retrouver bloqués en fin de journée le vendredi."

"Cette année nous allons essayer d'éviter cela et d'appréhender l'épreuve d'une meilleure façon, car nous pouvons observer des conditions difficiles ici et des choses que normalement on ne voit plus sur les rallyes modernes. C'est donc bien sûr un endroit spécial et il faut l'aborder également de manière différente. Cela promet d'être une épreuve difficile. L'an dernier il y avait déjà eu beaucoup de problèmes, donc réaliser un bon rallye en dépit du fait qu'on doit ouvrir la route serait une bonne chose. C'est un rallye assez différent des autres, et ce n'est sans doute pas celui où vous prenez le plus de plaisir lorsque vous êtes dans la voiture, mais bien sûr les paysages traversés sont magnifiques."

Si Toyota n'a pas réussi à placer la moindre de ses voitures sur le podium en Sardaigne (une première depuis la manche inaugurale au Monte-Carlo), le constructeur japonais compte bien cependant rebondir au Kenya, là où il avait signé un doublé l'an passé par l'intermédiaire d'Ogier et de Takamoto Katsuta.

Niveau de maturité suffisant

Pour ce faire, il faudra donc mener une véritable course de gestion et attaquer uniquement à bon escient. Mais en dépit de son jeune âge, 21 ans, Rovanperä a déjà prouvé cette saison être un pilote mature.

Ce fut justement le cas en Sardaigne, où il avait su faire le dos rond pour ramener des points précieux, augmentant son avance au championnat sur Neuville, là où ses coéquipiers Elfyn Evans et Esapekka Lappi, tour à tour en tête de l'épreuve italienne, avaient tous les deux fini par partir à la faute.

Une qualité soulignée par le directeur sportif du Toyota Gazoo Racing, Kaj Lindström, et qui pourrait bien faire mouche en Afrique. "Kalle a beau être jeune, il a la tête sur les épaules. Il a bien à l'esprit qu'il a le champ libre pour tenter d'obtenir ce qui peut l'être, mais sans pour autant faire des choses stupides."

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