Lappi revient sur l'incendie : "C'était un peu la panique"

Esapekka Lappi est revenu sur l'une des images fortes du dernier rallye au Mexique : l'incendie de sa Ford Fiesta.

Il y a dix jours au Mexique, Esapekka Lappi et son copilote Janne Ferm se sont fait une grosse chaleur, c'est le moins que l'on puisse dire ! Lors de la deuxième journée de l'épreuve, les concurrents de l'équipe M-Sport ont été victimes d'un incendie devenu spectaculaire sur leur Ford Fiesta WRC, donnant lieu à des images impressionnantes et provoquant même l'annulation de la spéciale suivante puisque les pompiers étaient tous mobilisés. L’Estonien avait poursuivi sa route seul, sans son copilote resté au point stop, avant d’admettre rapidement qu’il s’agissait d’une erreur

A posteriori, Lappi admet que l'incident aurait peut-être pu être mieux géré par les deux hommes, qui ont fait preuve d'un certain entêtement avant de renoncer définitivement et de voir leur monture partir en fumée. Néanmoins, dans l'urgence, difficile de prendre la meilleure des décisions… "Le sentiment après la course n'a pas vraiment changé", assure l'ex-pilote Citroën dans une interview publiée par Red Bull. "De toute façon, c'était un peu la panique. Après l'avoir revu, c'est sûr que l'on peut toujours être plus raisonnable après l'accident, et peut-être que ça aurait été plus sage d'éloigner légèrement la voiture des gens et de s'arrêter assez rapidement, d'arrêter de pomper de l'huile. C'est facile à dire après coup. Janne va bien, ce n'est pas un drame, nous sommes indemnes. C'est grave, mais je ne suis pas choqué."

Lire aussi :

Si désormais, le WRC est en pause pour au moins neuf semaines en raison de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les trois premiers rendez-vous de l'année 2020 n'ont pas manqué de proposer quelques sueurs froides. Avant l'incendie mexicain de Lappi, il y eut la cabriole incroyable d'Ott Tänak sur le Monte-Carlo, heureusement sans bobo là aussi. "Nous savons que le risque est présent en permanence dès qu'on monte dans la voiture", souligne Lappi. "Il faut comprendre que si [Tänak et son copilote] ont un accident en sixième vitesse, par exemple, et que la voiture est immédiatement stoppée, ça va faire très mal. La voiture a continué sa route, ce qui n'est pas si grave en temps normal. Si l'on commence à avoir peur de ça, alors il faut arrêter sa carrière. La vitesse est de plus en plus élevée, mais heureusement la sécurité devient meilleure aussi."

Contraint à l'abandon en Amérique centrale, Lappi avait débuté 2020 par une quatrième puis une cinquième place. Victime du retrait de Citroën, celui qui a trouvé refuge dans l'équipe de Malcolm Wilson est présent en WRC depuis plusieurs années et demeure comme un poisson dans l'eau dans sa discipline. "Ce que je n'aime pas sur circuit, c'est que lorsque l'on court contre les autres en permanence, un autre pilote peut très facilement gâcher votre course", explique-t-il. "Ça n'arrive pas en rallye et c'est ce que j'aime. Ça dépend essentiellement de vous, du copilote, du chrono et de la voiture. Il ne s'agit que de soi. Sur circuit, quand on investit beaucoup d'argent et que quelqu'un gâche votre course, tout cet argent s'envole. Ce n'est pas agréable. J'aime vraiment les sensations et l'ambiance dans les paddocks de rallye et au parc d'assistance. Sur les circuits, les pilotes et les parents se battent. En rallye, c'est plus amical !"

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Le Rallye du Portugal et le Rallye de Sardaigne reportés
Article suivant Evans : "C'est bien que l'on commence à concrétiser"

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France