Loeb explique son absence sur le Rallye de Suède
Sébastien Loeb a décidé lui-même de ne pas participer à la deuxième manche du Championnat du monde des Rallyes.
Sébastien Loeb, Hyundai Motorsport
Fabien Dufour / Hyundai Motorsport
Dans la foulée d'un Rallye Monte-Carlo où "les planètes n'étaient pas alignées", Sébastien Loeb a disparu lundi de la liste des engagés pour le Rallye de Suède, où il devait normalement être présent. L'annonce a été faite par l'équipe Hyundai, le nonuple Champion du monde cédant sa place à Craig Breen sans que le constructeur sud-coréen ne fournisse d'explications autres qu'évasives. Loeb les a données en personne : son patron Andrea Adamo lui avait posé directement la question au soir du Monte-Carlo et l'Alsacien a saisi la perche.
Le contexte est double pour le Français, forcément contrarié par ce premier rallye difficile, péniblement bouclé à la cinquième place et avec des chronos beaucoup trop éloignés des meilleurs. "Ce n'était certainement pas le rallye que nous espérions, tout le week-end a été difficile", déplore-t-il. "Tout allait bien jusqu'au deuxième jour mais ensuite nous avons été débordés." À cette mauvaise performance s'ajoutent les conditions difficiles qui menacent le Rallye de Suède. La neige y est pour le moment absente et la tenue de l'épreuve n'est même pas assurée à ce jour. Voilà qui a suffi pour convaincre Loeb de passer son tour.
"Je n'avais donc pas spécialement envie d'y aller, mais comme c'était décidé comme ça avec le team, je comptais respecter l'engagement", révèle-t-il dans une interview accordée au journal L'Équipe. "Andrea a sans doute senti quelque chose et, dimanche soir, il m'a demandé si je voulais faire la Suède. Il m'a dit que je faisais comme je le sentais, mais qu'il fallait que je me décide rapidement car la limite pour un changement d'équipage était ce lundi. Il ne m'a pas fallu plus de vingt secondes pour trancher."
Cette décision prise en son âme et conscience, Sébastien Loeb se doutait qu'elle provoquerait des remous tant qu'elle ne serait pas expliquée. "Je savais que les gens allaient réagir en se disant que je me faisais foutre dehors !" lâche-t-il. Des réactions qui remuent peu le personnage, qui a préféré faire confiance à ses sensations, rappelant également que son engagement auprès de Hyundai était de "faire avancer l'équipe" et qu'il refusait d'être "un frein" dans un tel cas de figure : "Aller en Suède pour courir dans des conditions merdiques, alors que les autres vont rouler comme des sauvages et qu'il allait falloir dégoupiller pour essayer de faire quelque chose, je ne le sentais pas trop".
Le programme partiel de Sébastien Loeb s'articule cette année encore autour de six rallyes, et son absence en Suède ne remet pour le moment pas ce chiffre en question. En revanche, le Monte-Carlo est venu renforcer les conclusions que le pilote tirait déjà fin octobre, lorsqu'il s'interrogeait sur ses performances devenues meilleures sur la terre que sur l'asphalte. Cette tendance pourrait donc provoquer un changement d'approche pour définir la suite de la saison. "On va peut-être réfléchir à orienter le programme sur des manches terre, car c'est flagrant que je n'arrive pas à faire des temps avec la i20 sur asphalte", conclut Loeb.
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