Ogier : "Ouvrir et gagner en Sardaigne n'arrive pas tous les jours"

Vainqueur dimanche du Rallye de Sardaigne, Sébastien Ogier a livré une prestation de haut-vol pour décrocher son troisième succès de la saison après le Monte-Carlo et la Croatie.

Sébastien Ogier, Toyota Gazoo Racing, à l'eau avec des coéquipiers

Sébastien Ogier, Toyota Gazoo Racing, à l'eau avec des coéquipiers

McKlein/LAT Images

Six ans ! Depuis 2015 et une saison survolée (avec huit victoires en treize rallyes) au volant de la Volkswagen Polo R WRC, Sébastien Ogier courrait après une nouvelle victoire en Sardaigne. Une épreuve qui, de part son terrain cassant, le balayage imposé aux premiers pilotes sur la route et ses chaleurs souvent élevées, a toujours été considérée comme une des plus exigeantes de la saison en Championnat du monde. Malgré ce défi imposé face auquel il s'est souvent heurté en tant que leader du championnat, il n'a jamais baissé les armes sur l'ile italienne où il comptait, jusqu'à ce dimanche, six podiums dont notamment une cruelle deuxième place en 2018 à 0"7 de Thierry Neuville. Renouer avec la victoire en Sardaigne et réaliser finalement un tel exploit a donc eu une saveur toute particulière.

"Je l'ai mentionné avant le départ : 'Je ne suis pas sûr de ce que je vais faire ce week-end, je préfère être à la maison'. Finalement, il semble que c'était une bonne idée d'être ici. C'est difficile de classer les victoires, mais être premier sur la route et gagner la Sardaigne, ça n'arrive pas tous les jours. C'est le signe que nous devons classer celle-ci assez haut", a-t-il concédé en conférence de presse avant de revenir sur un point de règlement qu'il n'avait pas critiqué depuis quelques temps."C'est spécial, même si, pour être honnête, je préfère les combats intenses. Avec ces règles, c'est la même histoire : les meilleurs pilotes ne peuvent pas se battre tous ensemble quand il y a trop de différences. C'est une honte pour le sport, mais ce n'est pas nouveau. Nous devons y faire face et nous pouvons être très fiers de la façon dont nous l'avons fait."

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Deux semaines après le Portugal où il n'avait pas réussi à tirer le maximum de sa monture, il a également salué le travail réalisé par le team Toyota Gazoo Racing qui n'avait jamais goûté à la victoire sur l'épreuve insulaire.

"Nous avons fait un peu de travail pendant les essais entre les rallyes ; au Portugal, elle [la Yaris WRC] n'était pas aussi rapide que je le voulais, donc je suis content de revenir avec une voiture que j'aime beaucoup plus et qui a plus de potentiel."

Avant d'hériter de la tête du classement général en milieu de deuxième étape après l'abandon de Tänak, le Gapençais avait signé une énorme journée du vendredi en pointant sur le podium tout en devançant Evans et Neuville qui s'élançaient pourtant juste après lui.

"J'ai atteint mon objectif – vous savez, avec les conditions sèches, je m'attendais vraiment à souffrir beaucoup", a-t-il admis. "Dans ces conditions, tout ce que vous pouvez faire est de vous concentrer sur les gars juste derrière vous et si vous êtes déjà plus rapide qu'eux, alors c'est une réussite et un peu plus – c'est un bonus. C'est ce que j'ai fait avec Elfyn [Evans] et Thierry [Neuville] le premier jour."

Relégué samedi matin à plus de 40" de Tänak qui évoluait à "une vitesse différente" grâce à sa position de départ (quatrième le vendredi), il a ensuite adapté son rythme en fonction des faits de course, et notamment de la défaillance de son rival survenue dans l'ES12.

"Le deuxième jour a été solide pour nous, mais nous n'avons pas pris les mêmes risques. Le premier jour, j'ai dû en prendre pour compenser la position de départ. Quand Ott [Tänak] a eu des problèmes, nous pouvions nous retrouver en tête, c'était une course différente. J'ai commencé à essayer de rester malin pour assurer la victoire."

Outre le scénario qui a largement tourné en sa faveur ce week-end, il est également revenu sur le comportement des pneus Pirelli qui n'a pas été exempt de tout reproche une nouvelle fois.

"La Sardaigne propose toujours de belles routes – elles le sont – mais au deuxième passage, elles peuvent être très dures pour la voiture. J'ai dû faire preuve d'intelligence," a précisé le Français. "Pourtant, nous utilisons des pneus qui ne sont pas très costauds pour ces conditions difficiles et j'ai dû garder cela à l'esprit."

Malgré sa nette avance à l'entame de la dernière journée et une matinée parfaitement maitrisée, il s'est toutefois fait une ultime frayeur dans la Power Stage, une spéciale inédite au milieu de laquelle se trouvait un passage à gué plus coriace que prévu.

"Le dernière attaque a été donné dans la Power Stage et le seul problème que nous ayons eu dans le week-end est survenu lorsque nous avons essayé de traverser un gué. En fait, j'étais assez effrayé sur le moment – nous avons eu un mauvais raté d'allumage et nous avons perdu cinq ou six secondes," a-t-il analysé avant de relativiser."Je dois vérifier, mais peut-être que cela nous a coûté la victoire de la Power Stage. Mais 27 points, ça fait du bien."

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