Pour Tänak, seule une victoire effacera la Pologne

L'Estonien a réalisé au Pays de Galles sa deuxième meilleure performance de l'année, après celle du Rallye de Pologne conclue elle aussi par une deuxième place mais dans des circonstances différentes.

Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team

Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team

Red Bull Content Pool

Ott Tanak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Podium : les 2e Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Ott Tänak, DMACK World Rally Team
Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Ott Tänak, Raigo Molder, Ford Fiesta WRC, DMACK WRT
Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team
Podium : les vainqieurs Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Volkswagen Polo WRC, Volkswagen Motorsport; les 2e Ott Tänak, Raigo Molder, DMACK World Rally Team; les 3e Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport
Malcolm Wilson, M-Sport Ford Fiesta WRC

En juin dernier, Ott Tänak avait abordé l'avant-dernière spéciale du Rallye de Pologne en position de solide leader, mais il avait tout perdu dans celle-ci. La faute à un problème de suspension pour la Ford du team DMACK, qui l'avait forcé à laisser la victoire à Andreas Mikkelsen et sa Volkswagen.

Le week-end dernier en Grande-Bretagne, Tänak a été d'entrée le seul à rivaliser avec Sébastien Ogier, remportant le vendredi les deux temps scratchs (sur huit) que ce dernier a bien voulu laisser à ses adversaires, dans les troisième et quatrième spéciales. Revenu à 7”7 d'Ogier, il a alors rencontré un problème au niveau de la suspension arrière de sa Fiesta RS WRC et terminé la première étape à une grosse demi-minute du leader.

Après avoir refait environ le tiers de son retard avec quatre nouveaux meilleurs temps au passage, il l'a cependant en partie reperdu en raison d'une crevaison dans la dernière vraie spéciale du samedi (avant la super spéciale de Cholmondeley Castle), celle-là même où Ogier a pour sa part eu un problème avec un arbre de suspension qui aurait pu lui coûter très cher.

Enfin, se montant le plus rapide des six secteurs chronométrés du dimanche, il a consolidé sa deuxième place et inscrit son meilleur total de points au championnat sur un rallye (21 avec les trois de bonus revenant au vainqueur de la Power Stage).

Bien sûr, ce furent de bonnes journées. On avait souffert un peu lors des deux rallyes précédents [Corse et Catalogne, intégralement et en grande partie sur asphalte], mais j'ai apprécié d'être de retour dans la lutte”, dit-il. “J'ai ressenti l'excitation en moi.”

Vendredi, on a eu quelques conditions piégeuses et quelques petits soucis, comme tout le monde - c'était vraiment un défi pour tout le monde. Après la crevaison, on a essayé de continuer à mettre la pression sur Seb [Ogier], mais je ne sais pas si on la lui a vraiment mise.”

Ogier a eu la pression

Interrogé à ce sujet, le champion du monde a indiqué que si beaucoup d'observateurs pensaient qu'il avait géré l'écart, il avait en réalité attaqué tout le temps à l'exception des trois dernières spéciales dans lesquelles il avait légèrement levé le pied. Et que, ne finissant qu'avec une dizaine de secondes d'avance, il avait forcément subi une grosse pression de la part de Tänak.

Évidemment, ce n'était pas assez...”, reprend ce dernier. “J'étais rapide dimanche, mais n'ai pas fait d'erreur stupide - je voulais la seconde place.”

En début de rallye, Seb avait le bénéfice de sa position de départ [la première] et nous un peu de nos pneus [DMACK]. Globalement, j'ai senti que nous avions un package fort et pour être compétitif, ça m'a donné un gros coup de boost. Je me sentais confiant.”

Retour chez M-Sport ?

L'objectif déclaré est désormais d'être en mesure de jouer la gagne sur tous les rallyes pour l'Estonien, qui a testé la nouvelle Fiesta 2017 en tests et devrait réintégrer l'an prochain l'équipe M-Sport, pour laquelle il a déjà couru deux saisons complètes en 2012 et 2015, aux côtés d'Éric Camilli (en espérant que la disponibilité soudaine des pilotes Volkswagen ne jouera pas en sa défaveur).

C'est le plan, oui. Ma deuxième saison touche à sa fin et l'expérience compte beaucoup dans ce sport. Je commence à être plus régulier, à faire moins de fautes tout en gardant la vitesse - ça semble bon pour l'avenir. La chose principale est d'avoir une bonne voiture l'année prochaine, et je suis sûr qu'on pourra être compétitifs.”

Compétitifs, Tänak et son copilote Raigo Molder l'ont assurément été au Pays de Galles. Toutefois, à la question de savoir si cette performance avait pu compenser la déception de la Pologne, ce dernier répond : “Rien ne peut effacer ça, excepté une victoire. Mais cette victoire n'est pas loin.”

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