Tänak : Les sauts ? Comme une station de ski pour voitures de rallyes
Le Rallye d'Estonie a beaucoup fait parler de lui grâce aux nombreux sauts jalonnant son parcours, que le régional de l'étape, Ott Tänak, a qualifié "d'extrêmes".
Vainqueur sur ses terres en 2020, Ott Tänak fait partie des favoris pour la victoire ce week-end en Estonie, sur une épreuve qui a bâti une bonne partie de sa renommée grâce à ses sauts artificiels impressionnants. Les organisateurs du Rallye d'Estonie ont néanmoins avancé que les sauts en question avaient évolué au fil du temps, et qu'ils ne sont aujourd'hui plus aussi abrupts que lors des précédentes éditions.
Un avis qui n'est guère partagé par Tänak qui, dans la foulée du shakedown jeudi, a affirmé que les sauts demeuraient "assez extrêmes", voire même aux limites de l'acceptable. "Ici, ça ressemble vraiment à une station de ski pour voitures de rallyes. C'est assez extrême", a ainsi indiqué le pilote Hyundai. "Par le passé nous savions qu'il y avait de gros sauts en Finlande, mais ces derniers sont sur des routes naturelles. Ici il y a des sauts vraiment massifs qui peuvent faire décoller la voiture très haut, et la retombée peut s'avérer très dure. Mais le fait est que les voitures peuvent encaisser ça de nos jours, mais c'est le corps humain qui paye. C'est à la limite, je ne suis pas un grand fan de ça."
Le Rallye d'Estonie propose de nombreux sauts impressionnants sur son itinéraire.
Plus dure sera la chute
Les sauts du Rallye d'Estonie ont déjà fait les gros titres par le passé, notamment lorsqu'Elfyn Evans a souffert de deux fractures suite à un tassement au niveau du dos, quand le Gallois s'est manqué lors d'un atterrissage en 2019, alors que l'Estonie n'était pas encore inscrite au calendrier du WRC – qu'elle n'a intégré qu'en 2020. Le pilote M-Sport avait dû déclarer forfait sur les trois manches suivantes du championnat du monde des rallyes.
L'an dernier, c'est Takamoto Katsuta qui avait dû se retirer du rallye après que son copilote Daniel Barritt ait été blessé au niveau du cou et du dos lors d'un saut. Evans juge ainsi que les sauts ne sont "pas idéaux", et qu'il n'y a eu que des changements mineurs apportés depuis 2021.
Les concurrents ont déjà eu l'occasion de se frotter à un saut intimidant, lors de la première spéciale de ce vendredi, Peipisääre 1, où une approche prudente était recommandée. "Je pense que ce sont [les sauts] toujours les mêmes, peut-être que les cinq derniers centimètres ont été rabotés, mais cela n'a aucun effet sur la distance totale où l'on s'envole", reprend Evans, qui s'en est pour l'instant très bien accommodé, signant l'intégralité des scratchs possibles ce matin.
"Les sauts sont impressionnants car aucun d'entre eux n'est d'origine naturelle", reprend l'actuel leader de l'épreuve. "Ils sont tous artificiels si vous voulez. Ce n'est pas idéal de mon point de vue, étant donné qu'il n'est pas naturel pour la voiture de voler, mais ça semble OK".
Evans occupe la première place du Rallye d'Estonie après la première boucle de spéciales ce vendredi, devançant de 18"7 Kalle Rovanperä et de 22"5 Ott Tänak. Ce dernier, initialement deuxième à l'issue de la première boucle, a été sanctionné de dix secondes de pénalité pour s'être rendu sur la première spéciale du jour sans utiliser le mode tout électrique HEV (Hybrid Electric Vehicle) sur sa Hyundai.
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