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Todt propose des rallyes sur plusieurs pays pour sauver les manches européennes

Le président de la FIA, Jean Todt, a exprimé l'idée d'adopter des rallyes disputés sur deux pays, pour pouvoir limiter la congestion du calendrier du WRC.

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai Motorsport Hyundai i20 Coupe WRC

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai Motorsport Hyundai i20 Coupe WRC

Fabien Dufour / Hyundai Motorsport

Le retour prévu des Rallyes Safari et du Japon l'an prochain fait que plusieurs manches européennes sont menacées de disparaître du calendrier du WRC. Pour Jean Todt, président de la FIA, un partage des rallyes sur deux territoires pourrait être la solution à l'avenir.

Les deux premières manches de la saison sont pour le moment partagées entre deux pays, le Monte-Carlo se disputant en France et à Monaco, et le Rallye de Suède s'offrant chaque année une excursion en Norvège. L'Irlande est un autre exemple de collaboration réussie, puisque ses deux manches présentes à l'époque en WRC s'étaient disputées sur un tracé mêlant l'Irlande à l'Irlande du Nord.

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"Je veux un championnat international, donc avec des rallyes en Europe, où l'Histoire a débuté, mais je veux aller dans tout le monde, y compris l'Amérique Latine, l'Asie. Je ne suis pas content de ne pas avoir de rallye en Chine, on a essayé mais ça n'a pas fonctionné, ou en Inde, Indonésie ou Thaïlande. Dans un grand pays comme le Japon, ça n'est qu'une question de temps. C'est super d'avoir un constructeur coréen comme Hyundai, mais j'en veux des chinois. On doit aussi revenir en Afrique, on y travaille, et aussi au Moyen-Orient", a expliqué Todt.

Le président de l'instance mondiale a toutefois bien prévenu qu'il n'était pas question de passer à un nombre trop élevé d'épreuves du Championnat du monde, et que la solution du partage de rallyes pourrait être utile dans le futur.

"C'est ce qu'on veut réussir, mais on ne peut pas organiser 20 rallyes, on doit trouver des critères. Je voulais des rallyes dans plusieurs pays, je me suis dit que ce serait bien d'avoir un rallye dans deux pays. Ce que je souhaite n'arrive pas toujours, mais je pense que l'on devrait avoir plus de créativité dans ce sens. Cela pourrait aider à régler la question du calendrier européen. J'ai parlé individuellement à des pays, en suggérant cela."

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Le Kenya et le Japon vont organiser des rallyes de préparation cette année et devraient gagner leur place au calendrier si tout se passe bien. En retour, la Corse, l'Allemagne et la Sardaigne se retrouvent sous pression, deux d'entre eux pouvant disparaître pour faire place nette aux revenants.

Malgré l'appétit de WRC Promoter d'avoir plus d'événements, le calendrier ne devrait pas dépasser les 14 manches actuelles, à la demande des constructeurs. Le directeur de WRC Promoter, Oliver Ciesla, n'a pas discuté du futur de rallyes individuels, mais souhaite que les décideurs prennent en compte le long terme.

"Le championnat, dans son Histoire, a eu 32 pays. Ils sont venus, ils sont repartis, le championnat a survécu, et les pays aussi. Je ne pense pas que l'on doit trop s'attarder sur les pays partants. Si c'est la France, l'Italie ou l'Allemagne à l'instant T, ce serait une mauvaise nouvelle bien sûr. Mais on doit regarder sur le long terme ce qui est bon pour l'avenir du championnat."

"Si l'on ne va pas dans les marchés les plus importants, dont les USA et la Chine, ce n'est pas intéressant pour les sponsors et les constructeurs de s'investir dans le futur. Et si vous ne mettez pas en avant un produit qu'ils vendent, c'est un risque aussi. Les pays européens au calendrier ont peu d'importance s'ils veulent aller en Chine, en Inde ou aux États-Unis."

La Chine, un revers d'envergure

"On parle des mauvaises choses. La bonne question à se poser est 'pourquoi est-ce si difficile d'entrer dans le marché chinois ? Que pouvons-nous faire pour augmenter notre exposition aux USA ? Combien de temps cela prendra ?' Cela fait des années que les sponsors me demandent ce qui se passe en Chine. Sur le long terme, c'est plus gênant pour le championnat que de ne pas pouvoir sauver une manche européenne. Perdre un rallye européen n'est pas un danger pour le championnat sur le long terme."

Ciesla a admis voir l'intérêt de l'idée de Jean Todt d'organiser un rallye dans deux pays, mais a également indiqué les problèmes potentiels pouvant survenir lorsque deux pays doivent travailler de concert sur le même événement sportif.

"Je ne suis pas contre cela, mais les implications sur le plan technique à faire travailler deux pays ensemble sont compliquées. C'est idéal d'un point de vue politique, car on touche plus de marchés, mais la vérité est que combiner deux organisateurs est très complexe. Il faut gérer différentes instances dirigeantes, différents effectifs de police, et peu de pays travaillent ensemble à ce point."

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