L'élection de Trump a failli coûter cher au Rallye du Mexique

La victoire de Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine, en novembre dernier, et le départ de Volkswagen du WRC auraient pu coûter sa place à la manche mexicaine de la saison.

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport

Red Bull Content Pool

Le drapeau du Mexique
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Dani Sordo, Marc Marti, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport
Ott Tänak, Martin Järveoja, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Ott Tänak, Martin Järveoja, M-Sport, Ford Fiesta WRC
Kris Meeke, Paul Nagle, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team
Les vainqueurs Kris Meeke, Paul Nagle, Citroën World Rally Team
Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport
Hayden Paddon, John Kennard, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport

Les propos, ou menaces, de Donald Trump envers le Mexique et ses ressortissants durant la campagne présidentielle sont de notoriété publique, avec notamment la volonté de prolonger le mur à la frontière avec les États-Unis mais aussi d'imposer des contrôles plus étroits pour les échanges entre les deux pays. La valeur en chute du peso mexicain qui en a découlé, combinée il est vrai à la perte du principal sponsor du rallye, est passée près d'entraîner l'annulation de l'épreuve inscrite depuis 2004 au calendrier du WRC et devenue un rendez-vous incontournable de la saison.

La chute du cours de la monnaie nationale, jusqu'à un taux très bas par rapport au dollar américain, a entraîné une augmentation des coûts importante pour les organisateurs du rallye.

"L'ensemble de cette histoire Trump a causé une chute du cours de 40% en une semaine", déclare le directeur du rallye, Patrick Suberville, à Motorsport.com. "La plupart des choses que nous utilisons [pour le rallye] provient des États-Unis et celles-ci sont soudainement devenues beaucoup plus chères."

Et pour ne rien arranger, donc, l'épreuve a perdu son partenaire essentiel en même temps que le WRC voyait partir un de ses principaux acteurs, en novembre également.

"Le rallye a eu des problèmes cette année car nous avons perdu notre principal sponsor trois mois avant le départ", poursuit Suberville. "Nous avons appris que Volkswagen se retirait [du WRC] quand nous étions sur le point de signer un contrat avec eux. Le gouvernement [mexicain] nous a aidés. Il a vu que nous avions des problèmes et nous a apporté son aide."

Mexico, un fiasco ?

Une autre difficulté pour l'organisation, durant le rallye cette fois, a été le retard dû à un accident de la circulation sur la route de retour empruntée par les camions transportant les voitures de Mexico, où s'était déroulée une super spéciale d'ouverture le jeudi soir sur la Place de la Constitution, à la plaque tournante du rallye, León, dont la région accueillait les spéciales sur terre. Retard qui a entraîné l'annulation de la première boucle de deux spéciales du vendredi, pour un total de 75 kilomètres chronométrés – lesquels n'ont pas été compensés comme cela a déjà pu être le cas dans des circonstances de ce genre.

Si certaines critiques s'étaient fait entendre sur le fait que cela faisait une très grosse journée de jeudi pour la caravane du rallye, elles ont alors été décuplées – mais aussi battues en brèche par les patrons des équipes engagées. Ceux-ci ont rappelé qu'ils représentaient des constructeurs qui ne s'engagent pas en WRC pour la seule beauté du sport. On se souvient qu'ils avaient pesé de tout leur poids pour la tenue d'une manche en Chine, qui fut finalement annulée, l'année dernière.

"Retenir la leçon"

"Si cette spéciale n'avait pas eu lieu, alors le rallye aurait été annulé – nous devons penser à cela", a ainsi déclaré le directeur de l'équipe Citroën, Yves Matton. "Je ne dirais pas que nous ne pourrons plus le faire, c'est une si bonne opportunité. Avoir la chance d'aller dans un endroit comme Mexico City, où vous avez 22 millions de gens, c'est l'objectif de ce que nous essayons de faire – atteindre les gens là où ils vivent."

"Très peu de gens de Mexico se rendront à Leon pour le rallye, donc Mexico City présente un immense intérêt pour les constructeurs."

Et le patron de M-Sport, Malcolm Wilson, dont l'équipe indépendante représente malgré tout un intérêt pour Ford, d'abonder dans ce sens en ajoutant : "Nous devons leur tirer notre chapeau [aux organisateurs] pour ce qu'ils ont accompli en respectant le calendrier. Maintenant, il s'agit de retenir la leçon, mais je ne les critiquerai d'aucune façon."

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