Wilson - "Rien ne fait peur" à M-Sport

La structure dirigée par Malcolm Wilson, victorieuse ce week-end avec Sébastien Ogier, l'a été pour la première fois depuis fin 2012 et sa prise d'indépendance. Son patron est aujourd'hui convaincu de pouvoir rester à ce niveau, et pour longtemps.

Les vainqueurs Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, M-Sport et les troisièmes, Ott Tänak, Martin Järveoja, M-Sport, fêtent le résultat avec Malcolm Wilson

M-Sport

Malcolm Wilson, patron de M-Sport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Ott Tänak, Martin Järveoja, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Les vainqueurs Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, M-Sport
Eric Camilli, Benjamin Veillas, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Les vainqueurs Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, M-Sport avec le Prince Albert II de Monaco, et Jean Todt
Elfyn Evans, Daniel Barritt, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Les vainqueurs Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, M-Sport
Ott Tänak, Martin Järveoja, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, M-Sport, Ford Fiesta WRC
Le troisième, Ott Tänak, M-Sport
Ott Tänak, Martin Järveoja, M-Sport, Ford Fiesta WRC
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Ford Fiesta WRC, M-Sport
Elfyn Evans, M-Sport

L'équipe M-Sport a remporté ce week-end, pile 20 ans après ses débuts à plein temps en WRC, ce qui est tout simplement sa première victoire depuis qu'elle vole de ses propres ailes. En effet, son dernier succès remontait au Rallye de Grande-Bretagne 2012, avec Jari-Matti Latvala, à trois manches du terme de cette saison qui voyait Ford lui retirer le statut officiel que la marque lui avait confié depuis 1997.

Les années suivantes, M-Sport a quelque peu souffert, comme tout le monde, face à Volkswagen mais aussi contre les autres équipes d'usine de Citroën et Hyundai. Après une saison 2013 disputée avec le soutien du Qatar, et une place de vice-champion du monde des pilotes obtenue par Thierry Neuville grâce à une grande régularité, l'équipe a connu trois saisons plus compliquées.

Cela a été difficile. Nous sommes compétitifs, nous sommes tous là pour gagner, et quand on ne gagne pas, ça fait mal. Je ne peux pas croire que la dernière [victoire] remonte à si longtemps, mais nous en avons retrouvé le goût. Je suis soulagé par ce résultat”, déclare Malcolm Wilson.

Ce retour au sommet s'est effectué en deux temps. D'abord, en exploitant comme il le fallait le nouveau règlement technique du WRC, les photos des premiers tests de la Fiesta 2017 – avec Wilson, ancien champion de Grande-Bretagne des rallyes, au volant – ayant même valu à l'Anglais quelques messages de félicitations quant aux choix effectués par son équipe en matière d'aéro. Ensuite, en parvenant à s'attacher les services de Sébastien Ogier, toujours flanqué de Julien Ingrassia, suite au retrait de Volkswagen.

Ni Hyundai, qui avait déjà son effectif au complet et ne voulait pas le perturber, ni, de façon plus étonnante, Citroën n'ont souhaité engager les quadruples champions du monde en titre, et Wilson a pu enfin réussir ce qu'il n'était pas parvenu à réaliser fin 2011, quand Ogier et l'équipe française avaient mis fin à leur collaboration.

Il ne fait aucun doute que j'ai passé quelques années de ma vie à attirer Seb et Julien dans la voiture, mais ce résultat est fantastique pour nous tous”, ajoute Wilson après la victoire de ce week-end, la première au Monte-Carlo depuis 1996 (et encore, hors championnat) pour Ford, après deux lointains succès dans les années 30 et celui de François Delecour avec l'Escort Cosworth Groupe A en 1994 – et, forcément, la première tout court pour M-Sport.

Cela a été un encouragement quand Seb a testé la voiture pour la première fois, puis a dit qu'il voulait la piloter. On a su alors qu'on avait eu raison et cela nous a donné un autre encouragement.”

Mais la réussite de ce week-end ne se limite pas à l'équipage star de la Fiesta n°1, puisque seul un problème d'électronique moteur sur la voiture d'Ott Tänak, dimanche matin, a empêché M-Sport de signer un doublé. L'Estonien et son nouveau copilote, Martin Järveoja, sont malgré tout montés sur le podium en terminant troisièmes derrière l'assez inattendue Toyota de Latvala.

Rester dans le coup au-delà de 2017

Cerise sur le gâteau, Elfyn Evans a placé la Fiesta DMACK, désormais troisième voiture de l'équipe, en sixième position à l'arrivée et a signé trois scratchs sur l'ensemble des journées de samedi et dimanche après une première étape difficile en raison du manque de grip.

Il n'y a rien qui me fasse peur. Nous sommes la seule équipe à avoir signé un meilleur temps avec chacune de nos trois voitures, et ça veut dire quelque chose”, assure Wilson, convaincu de pouvoir garder ce niveau de performance et qui se projette même au-delà de cette année.

Ce n'est que le début de ce que nous pouvons réussir”, ajoute-t-il. “Nous savons tous que nous avons beaucoup de travail pour garder ce rythme et continuer à progresser. Je veux que nous soyons dans la même position la saison prochaine, et cela va demander beaucoup d'efforts à toute l'équipe – des ingénieurs aux gens qui essaient de nous trouver un sponsor.”

Les voilà prévenus, et les équipes adverses aussi. Qu'on se le dise, M-Sport est de retour.

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