WRC 2022 : Quels changements techniques pour l'ère l'hybride ?

Le Championnat du monde des Rallyes inaugurera sa 50e saison ce week-end à Monaco avec l'avènement d'une nouvelle ère de voitures, les Rally1 hybrides. Voici tout ce que vous devez savoir sur les changements techniques imposés par cette règlementation.

La nouvelle réglementation du Rally1, centrée sur les voitures hybrides, a apporté au Championnat du monde des Rallyes le plus grand bouleversement technique depuis longtemps, et promet d'offrir la saison la plus imprévisible depuis des décennies. L'année dernière, le WRC a dit adieu à ses monstres du "Groupe B moderne", et les toutes nouvelles voitures de 500 chevaux sont prêtes à être lâchées sur les spéciales les plus exigeantes du monde.

Toyota, Hyundai et M-Sport, bénéficiant d'un soutien accru de Ford, ont travaillé sans relâche pour construire de nouvelles Rally1. Toutes parties d'une page blanche il y a encore quelques mois, les trois équipes ont dû redoubler d'efforts pour être prêtes ce week-end. Et tandis que le début de saison se rapproche, personne n'est en mesure d'affirmer qui a le mieux appréhender ce nouveau règlement.

Nouveau règlement du Rally1

Le règlement du Rally1 est conçu pour faire évoluer le WRC vers un avenir beaucoup plus durable et pour attirer de nouveaux constructeurs. Hyundai, Toyota et M-Sport Ford ont donc conçu et construit de toutes nouvelles voitures autour d'un nouveau châssis plus sûr, à structure spatiale en acier.

Le plus grand changement apporté aux voitures est l'introduction d'une unité hybride obligatoire de 100 kW couplée au moteur à combustion interne turbocompressé de 1,6 litre, le seul composant clé conservé de la génération précédente de voitures. En tandem, cela permettra à l'ensemble de développer plus de 530cv qui seront utilisés par phase de boost dans chaque spéciale.

Comment fonctionne le système hybride ?

Les pilotes devront utiliser la puissance hybride lors de chaque spéciale, avec des boosts de puissance activés par la pédale d'accélérateur, tandis que d'autres seront débloqués après la régénération d'énergie faite lors des freinages pendant les spéciales.

Les pilotes devront régénérer 30 kilojoules d'énergie avant d'obtenir un autre boost qui sera délivré à la prochaine pression sur la pédale d'accélérateur.

Les 130 chevaux supplémentaires sont fournis par l'utilisation de trois cartographies moteur homologuées sur mesure, sélectionnées par les équipes en fonction du type et de la longueur de la spéciale mais aussi des conditions.

À la discrétion de la FIA et des organisateurs des rallyes, les pilotes devront parcourir certaines portions de liaison et autour des parcs d'assistance en mode entièrement électrique.

En mode tout électrique, la voiture a une autonomie de 20 km, tandis que sa batterie de 3,9 kWh, fonctionnant à 750 volts, peut être branchée et rechargée dans le parc d'assistance en 30 minutes. L'unité hybride peut résister à un impact de 70G. Les voitures seront également alimentées par un carburant 100% durable.

 

Nouvel arceau de sécurité 

De nouveaux châssis en acier, plus résistants et plus sûrs, réglementés par la FIA, constituent la base de la voiture, construite pour la première fois avec un empattement minimum.

Selon les tests et les recherches de la FIA, les impacts latéraux ont montré une réduction de 51% de l'intrusion. La section du toit peut absorber l'énergie jusqu'à 115% mieux qu'une précédente carrosserie WRC renforcée par une cage de sécurité (arceau). Un impact frontal contre un obstacle rigide a entraîné une réduction de 70% de l'intrusion dans la zone de la cloison, protégeant ainsi les pieds et les jambes de l'équipage. Des signaux lumineux sont désormais présents sur les Rally1 pour prévenir d'éventuels dangers pour les spectateurs.

Des voitures plus lourdes

Les voitures seront 70 kg plus lourdes que les WRC Plus, ceci étant principalement dû à l'ajout du système hybride. Au total, les Rally1 pèseront au minimum 1260 kg.

L'aérodynamique réduit

La nouvelle réglementation a effectivement supprimé les dispositifs aérodynamiques supplémentaires tels que le diffuseur arrière et les différentes ailettes ajoutées à la carrosserie en dehors du bouclier avant et de l'aileron. L'appui créée et son effet sur la voiture ont été réduits d'environ 15% par rapport à la génération précédente.

Modifications de la transmission

Le différentiel central qui permettait d'affiner la tenue de route est désormais banni au profit de différentiels à glissement limité mécaniques plus simples à l'avant et à l'arrière, offrant une répartition fixe du couple de 50:50 entre les roues avant et arrière. Le débattement des suspensions a été réduit à 270 mm. Si cela n'aura aucun effet sur l'asphalte, la différence se fera sentir sur les rallyes terre aux spéciales plus accidentés. La boîte de vitesses à six rapports avec palettes au volant laisse également sa place à une boîte à cinq vitesses avec le retour du levier. 

Pneus et freins

Pour faire face au poids supplémentaire des voitures (70 kg), Pirelli a modifié la construction de ses pneus pour contrecarrer les effets de la charge, de la puissance électrique et de l'usure supplémentaires imposées au caoutchouc. Des disques de frein de 300 mm refroidis par air (et non plus par liquide) seront utilisés sur les rallyes sur asphalte, tandis que des versions de 370 mm seront installées pour les épreuves sur terre.

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