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Le WRC cherche à se tourner vers l'hybride et l'électrique

Un passage à des voitures hybrides ou électriques en WRC sera discuté ce mardi entre la FIA et les acteurs du championnat à Genève.

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, M-Sport Ford WRT Ford Fiesta WRC

Photo de: M-Sport

Alors qu'une seule saison a été bouclée avec le nouveau cycle de réglementation technique, homologuée pour cinq ans, les dirigeants de la discipline souhaitent explorer les pistes pour l'avenir de la catégorie reine. Ces discussions vont inclure l'éventualité de recourir à des énergies alternatives pour la motorisation.

Président de la FIA, Jean Todt veut voir le WRC prendre le chemin d'une technologie alternative, mais pour avoir lui-même été compétiteur et directeur d'équipe, il a conscience des restrictions qu'impose le rallye.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de constructeur qui fournisse une voiture capable de rouler pendant 200 kilomètres sur des routes de rallye, aux vitesses d'un rallye, et qui dispose d'une recharge [électrique] rapide", explique Todt. "Pour le moment, il est complètement exclu de penser à du WRC avec une voiture électrique. Il est très important d'avoir différentes catégories avec différentes manières d'optimiser les nouvelles technologies."

"Il est clair que nous devons introduire une technologie plus écologique en WRC. Les sports mécaniques ne sont pas uniquement un spectacle, ce doit être un laboratoire pour la nouvelle technologie et pour la sécurité. Cela justifierait davantage l'investissement des constructeurs, au-delà du fait de simplement courir. Nous devons introduire de la technologie hybride, clairement. Le monde change, l'industrie motorisée change, la course change."

Le rallye propose l'équation la plus difficile à régler en sport automobile quant à l'utilisation d'énergie hybride ou électrique, avec des voitures qui parcourent régulièrement des boucles de plus de 150 km, dont la moitié en spéciale chronométrée. De manière anonyme, un membre dirigeant d'une équipe explique qu'il pourrait exister une opportunité pour trouver une réponse provisoire au sein de l'actuelle réglementation technique.

"Nous savons tous que nous devons changer les choses, mais faut-il se précipiter vers l'électrique ou l'hybride ?", questionne-t-il. "Il y a des choses que l'on peut vraiment faire assez rapidement avec la réglementation actuelle : diminuer le nombre de cylindres utilisés lors des liaisons, ce genre de chose. La réunion à Genève sera intéressante et aidera certainement à façonner l'avenir."

Directeur des rallyes à la FIA, Yves Matton ne s'épanche pas sur les discussions à venir cette semaine. "Nous travaillons très étroitement avec les constructeurs quant à l'évolution de la voiture en WRC, à la fois sur le moyen et sur le long terme", déclare-t-il à Motorsport.com. "Il est trop tôt pour parler d'une quelconque issue, mais c'est important de prendre en compte leurs objectifs marketing pour l'avenir."

M-Sport a déjà commencé à travailler sur une voiture de rallye électrique capable de concourir sur une journée complète, lors d'une manche nationale, tandis que son rival Prodrive étudie également ses possibilités. 

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