Le WRC lorgne sur une manche au Moyen-Orient dès 2023
Le Moyen-Orient devrait faire son retour au calendrier du WRC dès l'année prochaine, alors que la discipline travaille activement à une autre manche aux États-Unis.
Après l'arrivée du Rallye d'Estonie en 2020 et le retour du Safari Rally en 2021, le WRC entend poursuivre son extension à l'horizon 2023 avec la tenue d'une nouvelle manche disputée dans le désert du Moyen-Orient. Le Championnat du monde des Rallyes est en effet en passe de finaliser le calendrier pour l'an prochain, ce dernier qui devrait ainsi afficher 14 épreuves – dont huit basées en Europe.
Le Moyen-Orient est une région clé pour le WRC, qui souhaite avoir au moins une manche sur chacun des continents, après avoir été obligé de condenser son programme en Europe lors de la pandémie de Covid ces deux dernières saisons.
La discipline ne s'est plus rendue dans la région depuis 2011 et la victoire de Sébastien Ogier au Rallye de Jordanie, théâtre de trois éditions disputées en 2008, 2010 et donc 2011. Il n'est cependant pas certain que la Jordanie fasse son retour au calendrier alors que l'Arabie saoudite semble tenir la corde, surtout depuis que le pays de l'or noir accueille le Rallye Dakar, dont la première édition au Moyen-Orient s'est tenue en 2020 – sans compter les manches du championnat tout électrique Extreme E.
"Si nous regardons le calendrier tout de suite, nous disposons d'un bon rallye sur la neige [le Rallye de Suède, ndlr], nous avons l'Afrique, nous avons le Rallye de l'Acropole en Grèce. Ce sont autant d'événements que nous voulons conserver", a ainsi déclaré le directeur des manches du WRC, Simon Larkin, auprès de Motorsport.com. "Je pense qu'une épreuve au Moyen-Orient, et en particulier dans le désert, est la seule pièce qui manque à notre puzzle. C'est donc notre ambition d'en intégrer une au Championnat du monde des Rallyes, et ce dès l'an prochain. Nous travaillons en ce sens. Nous aimerions avoir un calendrier où nous pourrions nous rendre sur tous les continents, excepté l'Antarctique. C'est ce dont le championnat a besoin, et c'est ce que nous avions prévu pour 2020, et nous voulons donc un retour à la normalité dès l'an prochain."
La Jordanie a accueilli trois éditions du WRC, en 2008, 2010 et 2011.
Si le Moyen-Orient est candidat pour rejoindre le calendrier 2023, le Mexique devrait également faire son retour l'an prochain, ce pour la première fois depuis 2020 – l'épreuve avait alors été écourtée pour permettre aux équipes de regagner leurs pays, alors que les premières mesures de confinement étaient en train de se mettre en place partout dans le monde.
Le Mexique pourrait ainsi rejoindre la cohorte des épreuves extra-européennes, à l'instar du Kenya dont le contrat court jusqu'en 2026, mais aussi la Nouvelle-Zélande et le Japon qui travaillent tous les deux à une reconduction pour 2023.
Biasion a remporté la dernière épreuve du WRC disputée aux États-Unis, en 1988 sur Lancia.
Le WRC attiré par le rêve américain
Ce n'est pas nouveau, le WRC a depuis longtemps l'ambition de mettre un pied aux États-Unis, alors que le marché américain constitue bien évidemment un élément clé pour les différentes parties prenantes du championnat. L'intérêt du continent nord-américain pour le rallye est par ailleurs en constante augmentation, alors qu'il faut remonter à 1988 et l'Olympus Rally – remporté par Miki Biasion – pour trouver trace de la dernière visite du WRC dans le pays.
Le Championnat du monde des Rallyes a d'ailleurs bien tenté d'organiser une manche de démonstration en Amérique cette année, dans l'idée de s'assurer une place sur le continent. Si un tel projet n'a jusqu'ici pas abouti, des travaux sont toujours en cours pour mettre en place un événement promotionnel, quand bien même la nouvelle génération de voitures WRC ne devrait pas y prendre part.
"Les États-Unis restent notre objectif premier, il n'y a pas de question là-dessus", poursuit Larkin. "Nous travaillons toujours sur cela pour cette année. Cela devrait se produire lors du dernier trimestre, qu'il s'agisse d'une démonstration, d'un roadshow ou d'essais. Les États-Unis sont attractifs pour chacune des parties prenantes du championnat. Nous savons qu'il y a là-bas une communauté importante de fans de par leur fort engagement sur nos différentes plateformes [sur les réseaux sociaux]. Il n'y a pas beaucoup d'autres pays où nous avons la chance de disposer déjà d'ambassadeurs comme Travis Pastrana et Ken Block. Nous considérerions cela comme une formidable rampe de lancement pour le lancement pour le WRC. Il faut simplement que nous trouvions la ville qui représente le bon point de chute."
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