Interview

Aprilia : Il faut trouver comment exploiter le potentiel de la moto

Malgré un budget en baisse par rapport à ce qu'il a pu être, le patron du programme Aprilia estime que la RSV4 RF conserve tout son potentiel et qu'elle a simplement besoin de meilleurs réglages pour performer.

Romano Albesiano, Milwaukee Aprilia World Superbike Team

Romano Albesiano, Milwaukee Aprilia World Superbike Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Romano Albesiano, Milwaukee Aprilia World Superbike Team
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia, Romano Albesiano
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia, Alex Lowes, Pata Yamaha
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia

Aprilia est une marque indissociable de l'Histoire du World Superbike, avec à son tableau de chasse, notamment, sept titres remportés entre 2010 et 2014 : trois au championnat pilotes et quatre côté constructeurs.

Seulement, depuis le sacre de Sylvain Guintoli il y a trois ans, le constructeur de Noale s'est fait beaucoup plus discret sur l'échiquier WSBK. Quelques victoires ont encore été signées en 2015 mais, déjà, le programme n'était plus aussi fringant. Cette année encore, la courbe de performances des RSV4 RF ne semble pas destinée à connaître de rebond significatif, la tendance étant loin de celle qui a fait les belles heures de la marque dans ce championnat.

Alors que le cap de la mi-saison a été passé à Misano et que le World Superbike s'installe cette semaine à Laguna Seca avant la pause estivale, Motorsport.com a donné la parole à Romano Albesiano, responsable Aprilia Racing, afin de faire le point. Et celui-ci dresse un bilan honnête, assumant parmi les différents paramètres à prendre en compte dans l'équation, le poids qu'a pu avoir la réduction des finances. Pour autant, le patron du programme semble continuer à y croire et ne laisse pas entendre qu'Aprilia pourrait quitter le navire.

"Si l'on repense à [ce qu'était la situation] jusqu'en 2014, lorsqu'Aprilia était investi à 90% en Superbike et à 10% dans d'autres catégories, aujourd'hui il est clair que cela s'est inversé : nous sommes investis à 90% en MotoGP et, en termes de ressources et de budget, nous avons considérablement réduit l'activité de développement de la RSV4 RF", nous explique-t-il. "À mon avis, cela n'enlève rien au fait que la moto a encore un potentiel important et, s'il ne ressort pas, c'est parce que nous n'avons pas encore trouvé la façon de l'exploiter comme il se doit."

Il ne s'agirait donc que d'une question de réalisation, selon Romano Albesiano, qui espère voir les pièces du puzzle s'unir pour que puisse s'exprimer le potentiel, toujours existant, de la RSV4 RF. "Nous nous attendions clairement à plus, étant donné quelques bonnes courses disputées par [Lorenzo] Savadori l'année dernière, durant sa première saison en Superbike, et la présence d'un pilote expérimenté comme Eugene Laverty. Objectivement, nous comptions être à un autre niveau", reconnaît le patron des troupes.

"Nous rencontrons des difficultés principalement au niveau des réglages de la moto. Les pilotes n'ont pas le feeling et il n'a pas encore été possible d'arriver à quelque chose de plus satisfaisant", analyse Albesiano. "Tout compte fait, un très gros travail a été abattu, aussi bien en termes d'électronique – car il y avait des problèmes de frein moteur –, que sur la partie cycle, avec des variantes de châssis et diverses rigidités de fourches."

"Nous avons obtenu des réponses correctes en essais, mais en course nous n'avons pas encore trouvé la solution. Nous allons donc continuer à essayer, peut-être changerons-nous un peu de méthode, parce qu'il s'agit probablement de rationaliser l'activité du stand plutôt que d'apporter de nouvelles pièces qui, en réalité, ne changent pas la situation."

Beaucoup de changements en coulisse

Depuis le sacre de 2014, les performances n'ont eu de cesse de s'affaiblir. En 2015, Haslam et Torres s'étaient classés dans le top 5 du championnat, avec à leur actif trois victoires et dix autres podiums. L'année suivante, les pilotes Aprilia avaient glissé aux dixième (Savadori) et 13e places (De Angelis), avec un seul podium au compteur. Après la septième manche, Savadori avait déjà décroché deux quatrièmes places et engrangé 89 points, dix de plus que n'en a aujourd'hui Laverty, premier pilote Aprilia au championnat en l'état actuel des choses. Alors que l'Irlandais figure à la dixième place et son coéquipier Savadori à la 14e, leurs meilleurs résultats sont deux entrées dans le top 5.

Romano Albesiano reconnaît que l'un des paramètres ayant pu peser cette année est le manque d'expérience du team Milwaukee avec la RSV4 RF, Aprilia ayant changé de team partenaire durant l'intersaison. "C'est la première année qu'ils font avec notre moto et ce n'est certainement pas facile. C'est une très bonne équipe, très structurée et professionnelle, mais qui doit apprendre à découvrir la RSV4 RF et trouver une méthodologie de travail. Laverty doit lui aussi reprendre confiance, d'autant plus que, même si le projet de base est le même que quand il courait avec nous, la moto a beaucoup changé du fait du règlement qui a été modifié."

Interview Marcello Pollini

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Chaz Davies reçoit le feu vert des médecins pour Laguna
Article suivant EL1 - Retour réussi pour Chaz Davies

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France