Bayliss : "Je n'ai jamais couru pour finir 8e"
Photo de: Chris Von Wieldt
Troy Bayliss avait créé la surprise en se proposant de remplacer Davide Giugliano en ce début de saison WSBK et c'est avec tout autant d'étonnement qu'a été accueillie la fin de cette expérience, annoncée dimanche soir depuis Buriram.
Le triple Champion du Monde revient aujourd'hui sur ce choix dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport. Il explique tout simplement ne plus avoir envie de reprendre la routine de la compétition, synonyme à la fois de fatigue et d'éloignement de sa famille et de son pays.
"Environ une heure après l'arrivée, j'ai commencé à ruminer en pensant à la prochaine manche, à Aragón," explique Troy Bayliss. "J'ai réalisé que j'aurais dû reprendre la vie de pilote que j'avais abandonnée fin 2008. Trouver une base européenne, les vols, les voyages. En somme, ça aurait été comme recommencer à courir sérieusement. J'aurais dû renoncer à ma famille et aux projets que je mène depuis plusieurs années en Australie. [...] Ça n'aurait pas eu de sens."
Chaz Davies me prenait une seconde au tour. Je me fatiguais inutilement.
Troy Bayliss
S'il a souhaité courir en Thaïlande, c'était dans l'optique d'y évaluer son niveau après s'être préparé plusieurs semaines pour ce rendez-vous. Les essais lui ont confirmé qu'il n'avait pas perdu ses capacités, mais les courses l'ont en revanche laissé sur sa faim. Outre la fatigue évidente de 20 tours disputés dans une chaleur particulièrement étouffante, les modifications de réglages de sa machine n'ont pas apporté les résultats escomptés.
"Vous avez pu voir que je vais très bien physiquement. J'ai signé le septième temps de la Superpole, encore aujourd'hui j'arrive donc à devancer pas mal de monde. On parle de pilotes qui disputent le Championnat du Monde et qui pourraient tous être mes enfants," rappelle l'Australien à La Gazzetta dello Sport.
"Mais dans la seconde partie de la course, mon coéquipier Chaz Davies me prenait une seconde au tour. Je me fatiguais inutilement. C'est là que j'ai perdu l'envie, celle qui m'a toujours poussé à dépasser les limites. Il y a trois ou quatre ans, ça aurait peut-être été différent, j'aurais peut-être encore pu gagner."
Classé neuvième et onzième des épreuves de dimanche, Troy Bayliss précise : "Je dirais que ce sont des résultats acceptables, pour toute une série de facteurs. Mais vous me connaissez bien, je n'ai jamais couru pour finir huitième. Et ça ne me plait toujours pas, maintenant que j'ai 46 ans."
Troy Bayliss ne manque pas de projets et continuera à courir comme il l'a fait ces dernières années, en Supermotard. Il envisage notamment de disputer à nouveau le Superprestigio de Barcelone en décembre prochain.
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