Le but de Ducati avant fin 2017 : se battre pour toutes les victoires

Le patron des troupes italiennes en Mondial Superbike ne s'avoue pas vaincu face à une Kawasaki qui continue de dominer le championnat.

Chaz Davies, Ducati Team, Jonathan Rea, Kawasaki Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ernesto Marinelli, directeur du projet Ducati Superbike
Chaz Davies, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team, Chaz Davies, Ducati Team, Ernesto Marinelli, directeur du projet Ducati Superbike
Chaz Davies, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team, Chaz Davies, Ducati Team, Ernesto Marinelli, directeur du projet Ducati Superbike
Marco Melandri, Ducati Team, Chaz Davies, Ducati Team
Chaz Davies, Ducati Team
Chaz Davies, Ducati Team
Podium : le vainqueur Jonathan Rea, Kawasaki Racing, le deuxième Tom Sykes, Kawasaki Racing, le troisième Chaz Davies, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team
Podium : troisième place pour Chaz Davies, Ducati Team
Chaz Davies, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team
Podium : le vainqueur Chaz Davies, Ducati Team, le deuxième, Jonathan Rea, Kawasaki Racing, le troisième, Marco Melandri, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team, Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia World Superbike Team
Podium : le vainqueur Chaz Davies, Ducati Team, le deuxième, Jonathan Rea, Kawasaki Racing, le troisième, Marco Melandri, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team
Chaz Davies, Ducati Team, Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Le vainqueur Chaz Davies, Ducati Team, le troisième, Marco Melandri, Ducati Team

Alors que la cinquième manche de la saison WSBK mène Ducati à domicile, à Imola, Ernesto Marinelli, responsable technique du programme de la marque dans l'élite mondiale du Superbike, a dressé avec Motorsport.com le bilan d'un début de championnat contrasté. Si le potentiel de la Panigale R ne fait aucun doute, ses pilotes ont peiné à transformer l'essai et seule une victoire a pu être arrachée à Kawasaki. Explications.

Quel bilan tirez-vous des quatre premières manches disputées cette saison par Ducati ?

Si je regarde le verre à moitié plein, je peux vous dire que sur les quatre premières manches de la saison nous avons toujours été en bagarre pour la victoire, et ceci est positif. À l'exception de la Thaïlande, clairement, parce que les températures élevées nous ont toujours mis un peu en difficulté. Mais même là-bas, nous nous sommes montrés parce que nous avons été beaucoup moins en difficulté qu'en 2016.

Durant ce début de saison, comme l'année dernière, vous avez été freinés par quelques erreurs de trop…

En effet, quelques erreurs et problèmes nous ont fait perdre beaucoup de terrain durant une année pourtant très compétitive. S'il est vrai que nous avons progressé de façon visible par rapport à l'année dernière, nos adversaires directs en ont fait de même. L'association Kawasaki-Rea est vraiment très forte cette année, encore plus que l'année dernière. Nous avons réussi à les battre durant une course, en Aragón, et il s'en est fallu de peu que nous ne le fassions aussi sur la seconde course, mais pour parvenir à le faire de façon plus continue, tout doit bien se passer, nous devons être à 100%. Quand nous sommes dans cette forme-là, nous avons démontré que nous pouvions y arriver, nous devons donc essayer de faire le maximum à chaque week-end pour tenter de donner à nos pilotes le meilleur package possible. C'est un réel objectif que nous nous sommes fixé d'ici à la fin de la saison pour tenter de nous battre tout le temps pour la victoire.

Kawasaki et Rea semblent être encore plus en forme que ces deux dernières années. Pourtant, Davies et Melandri parviennent à battre Sykes avec une certaine régularité. Comment vous l'expliquez-vous ?

Il est certain que le package Kawasaki-Rea fonctionne très bien. En ce qui concerne ce qui se passe avec Sykes, nous avons identifié qu'il était plus battable et, sur les premières courses de la saison, nous avons en effet réussi à souvent le devancer. Il est vrai aussi qu'à l'exception de Kawasaki et nous, derrière nous l'écart avec les autres équipes est vraiment considérable. L'année dernière, c'était moins marqué. Les progrès que nous avons tous deux accomplis sont clairs. Nous sommes un peu à leur poursuite, mais nous ne nous rendons pas. Notre nature veut que nous soyons devant et, tant que nous n'y arriverons pas, nous ne serons pas satisfaits.

Davies donne toujours l'impression de pouvoir gagner, mais aussi d'être beaucoup plus à la limite que Rea dans son pilotage…

Chaz est un pilote très généreux et c'est la raison pour laquelle nous l'apprécions. Il se donne toujours à 150% quand il pilote et il fait toujours les choses à 150% en plaçant toujours son cœur au-dessus de tout le reste. C'est la raison pour laquelle quelques erreurs peuvent parfois arriver…

Vous avez donc toujours pris en compte le fait que, compte tenu de son style de pilotage, quelques soucis pouvaient arriver…

Sans aucun doute. Mais plus nous pouvons lui donner de la marge dans sa performance, moins il sera obligé de piloter à la limiter pour devoir combler l'écart entre nous et Kawasaki. De ce point de vue-là, nous travaillons très intensément pour l'aider.

Avez-vous prévu quelques évolutions au cours de la saison ? Comment se poursuit votre programme de développement ?

Le développement ne s'arrête jamais. Étant donné que l'homologation est fixe, la gamme de mises à jour possibles est limitée, mais nous travaillons constamment, aussi bien sur l'électronique – nous y avons apporté de petites et grandes innovations pratiquement à chaque course – que sur le moteur en matière de gestion et de réglages, ce qui nous a donné de bons résultats. Nous travaillons aussi tout le temps sur l'évolution de la partie cycle et sur le set-up, ce qui ne comporte pas de nouvelles pièces, mais il s'agit des réglages de la machine sur la base du circuit et des pneus que fournit Pirelli, et en fonction du niveau de grip qu'ils permettent d'obtenir. Quand nous disposons de pneus plus durs, nous devons travailler sur la partie cycle pour essayer de trouver le grip que, par conséquent, la gomme ne permet pas d'avoir. Avec les pneus un peu plus tendres, en revanche, nous concentrons les modifications pour améliorer la maniabilité de la moto d'une autre façon.

A-t-il été difficile de trouver un compromis de réglages de la Panigale R en disposant de deux pilotes qui ont un style de pilotage aussi différent que Davies et Melandri ?

Je dois être honnête, au début de la saison, c'était une de mes inquiétudes. Chaz pilote de manière très différente du style de Marco. J'ai été agréablement surpris de voir que la colonne vertébrale du développement et du set-up est plus ou moins similaire entre eux deux. Ensuite, il y a bien entendu les différences normales, par exemple sur les ressorts et la hauteur de la moto. Mais, tout en travaillant indépendamment sur les différentes solutions, tous deux ont toujours une convergence sur les principales caractéristiques communes. D'un point de vue technique, cela nous aide beaucoup, parce que c'est un point commun qui ne diverge pas sur la direction à suivre. D'autre part, cela nous permet d'aborder le week-end de façon parallèle, c'est-à-dire que si nous avons différentes solutions à tester et que nous n'avons pas le temps de le faire avec un seul pilote, nous pouvons les diviser entre eux deux et les croiser avec une bonne probabilité de trouver la meilleure solution.

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