De Angelis de retour à la course, avec de premiers points

Quatre mois après le grave accident qui l'a éloigné des pistes, il s'agissait pour le pilote de Saint-Marin de redonner un nouvel élan à sa carrière. Il devait prendre ses marques avec son nouveau championnat et avec son Aprilia, en relevant le défi de faire coïncider sa reprise avec le début de l'union entre son team, Iodaracing, et le constructeur de Noale.

Le gain d'expérience était donc au cœur de son programme et la semaine mouvementée passée en Australie ne l'a pas aidé dans cette phase essentielle de son adaptation. Victime d'une grosse chute lors des essais du début de semaine, il a également été retardé par les nombreux drapeaux rouges qui ont émaillé cette séance, ainsi que par des soucis techniques récurrents qui ont perduré durant le week-end de course.

La journée de samedi s'est avérée particulièrement compliquée, entre une nouvelle chute le matin puis un problème d'électronique en Superpole qui l'a contraint à prendre le départ des courses en 18e position. Or, la première manche n'a en rien récompensé Alex de Angelis de son opiniâtreté, puisqu'il s'est vu contraint de rentrer aux stands au bout de trois tours, une nouvelle fois trahi par son électronique.

"J'avais vraiment pris un bon départ et les réglages étaient bons, j'arrivais à me maintenir aisément dans mon groupe", raconte-t-il à GPOne. "Au bout de trois tours, lorsque je suis arrivé dans les deux derniers virages à gauche, la moto s'est soudain mise en travers, et ce dans les deux virages. J'ai vraiment risqué gros, et je n'attaquais pas trop fort. Je suis rentré aux stands et, après avoir vu les données de la télémétrie, les techniciens ont préféré ne pas me faire ressortir."

Alex de Angelis, IodaRacing Team

Photo de: IodaRacing Team

La roue a tourné dimanche. Au bout de cinq tours à peine, il était en bagarre pour la onzième place, contre Roman Ramos et son ancien collègue du MotoGP, Karel Abraham. Tous trois ont livré bataille jusqu'au drapeau à damier et, s'il termine dernier de ce petit groupe, Alex de Angelis peut tout de même se réjouir d'avoir retrouvé l'adrénaline de la compétition.

"Enfin une journée où tout s'est bien passé, du début à la fin", a-t-il commenté, soulagé, auprès de GPOne. "La moto n'a eu aucun problème et on a bien progressé dans les réglages. Cela nous a permis de bien comprendre la direction à suivre."

Tout n'est toutefois pas réglé et les conséquences de la chute de Motegi se font ressentir sur la durée. "À partir de la mi-course, j'ai du mal", reconnaît De Angelis, qui conserve une gêne dans le bras gauche. "Pour résoudre [cela], il faut que l'on modifie les pédales, la selle et le guidon", explique-t-il. "Le fait d'avoir une bonne position sur la selle peut faire la différence sur la distance. J'espère que l'on arrivera à faire les modifications à temps pour la Thaïlande."

Le prochain rendez-vous le mettra face à un autre défi, celui d'apprendre le circuit de Buriram, qui a intégré le calendrier WSBK l'an dernier. Mais rien ne semble arrêter Alex de Angelis, et personne ne s'en plaindra.