De Puniet et Suzuki ne sont pas encore sortis de la spirale négative

Les manches se suivent et Randy de Puniet vit toujours un calvaire en piste. Les résultats ne sont pas au rendez-vous et ce n'est pas dans la treizième et la seizième places obtenues ce dimanche au Portugal qu'il faut chercher un début de tendance positive.

Comptes-rendus : Course 1 | Course 2

"La journée a été difficile," regrette le pilote français, toujours en proie à de lourds problèmes d'électronique sur sa Suzuki. "Je me suis bagarré [dimanche] matin avec un souci de connexion. On a essayé de travailler dessus, mais la moto était très agressive. Je n'avais jamais eu ce problème depuis le début du week-end, c'était donc très étrange. On a réalisé quelques ajustements pour l'après-midi, mais c'était encore pire en Course 2. J'avais de grosses vibrations quand j'étais sur les freins et je ne pouvais pas freiner fort."

Les problèmes rencontrés par Randy de Puniet ont trouvé écho dans ceux de son coéquipier, Alex Lowes. Si l'Anglais avait réussi samedi à se qualifier à une inespérée quatrième place, les courses ont rendu un verdict bien plus rude, avec une dixième et une treizième places dues à deux sorties de piste provoquées encore et toujours par une électronique capricieuse. L'oasis entrevue à Donington n'était-elle donc qu'un leurre?

"En termes de performances et de résultats, cette journée a été très décevante," admet Paul Denning, team manager. "La performance réalisée samedi par Alex, à la fois en pneus course et qualifs, a été à l'origine d'attentes non réalistes. En conditions de course, nous avons tout simplement eu du mal avec la performance pure et la régularité de la moto."

La performance réalisée samedi par Alex, à la fois en pneus course et qualifs, a été à l'origine d'attentes non réalistes.

Paul Denning, team manager

S'il fallait retenir un point positif de ce week-end portugais, Randy de Puniet s'arrêterait probablement à la matinée de samedi. Il a alors pu boucler une séance prometteuse, durant laquelle il a pu gagner en confiance alors que les sempiternels soucis de frein moteur de sa GSX-R se faisaient discrets. Un premier pas qui n'inspirera de réelle satisfaction que lorsqu'il portera à de meilleurs placements, mais il faudra pour cela que les sensations positives ne soient pas que passagères.

"Randy travaille dur, il enchaîne les tours, il fait des efforts dans les débriefs," souligne Paul Denning, "mais il lui manque encore la pleine confiance et la parfaite compréhension pour atteindre la limite des pneus Pirelli et de la Superbike. C'est dommage parce que sa carrière a prouvé qu'il était très rapide. Nous devons juste continuer à travailler ensemble pour que sa rapidité puisse s'adapter à ce Championnat."

Continuer à travailler semble effectivement être la seule option de l'équipe Crescent Suzuki, qui espère donc profiter de la journée d'essais au programme ce lundi à Portimao pour aller de l'avant. "Le seul point positif, c'est que nous avons une journée entière de travail pour essayer de trouver ce qu'il nous faut en matière de performance générale. Il ne s'agit pas uniquement de contrôle électronique, mais aussi d'équilibre du châssis et de set-up général de la moto," précise le patron anglais.