Les différences de freinage entre MotoGP et Superbike
L'entreprise italienne Brembo, qui fournit en freins la majorité des équipes du Superbike et du MotoGP, a rendu publiques certaines données intéressantes à propos des phases de freinage propres aux deux catégories.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Les machines de Superbike et de MotoGP sont aux antipodes en termes de concept, étant donné que les premières citées sont des motos dérivées de la série, alors que les secondes sont d'authentiques prototypes de compétition.
Les prototypes de la catégorie reine pesant 157 kg, alors que les motos du Superbike en affichent 168 sur la balance, la première différence notable réside dans les matériaux utilisés au niveau des freins. Alors que les MotoGP arborent des disques de frein très onéreux, fabriqués en fibre de carbone, ceux du Superbike sont en revanche en acier, comme sur toute moto issue du commerce.
En dépit de ces différences, les temps au tour ne sont pas si éloignés, et l'écart continue de se réduire saison après saison. À Assen, le meilleur temps d'une MotoGP (Valentino Rossi en 1'32''627), est un peu plus de 1,7 seconde plus rapide que la meilleure marque en Superbike (Loris Baz en 1'34''357). À Phillip Island, l'avantage des MotoGP est de deux secondes, alors qu'à Misano et Jerez celui-ci passe à 2,2 secondes, à 2,4 secondes à Losail, et culmine à 2,7 secondes à Aragón.
La puissance plus élevée des machines de MotoGP leur permet d'accélérer plus rapidement et donc d'arriver au virage suivant avec une meilleure vitesse. Au virage 7 de Losail, par exemple, les pilotes de MotoGP se mettent sur les freins à 218 km/h, c'est-à-dire à 25 km/h de la vitesse constatée à ce moment en Superbike (193 km/h). Cela explique les 43 mètres de différence au niveau du point de freinage (la distance de freinage s'étalant sur 157 mètres en Superbike, contre 114 en MotoGP) entre les deux types de moto.
Vitesses de passage et forces centrifuges similaires
La réglementation qui empêche le recours aux freins en carbone pénalise par ailleurs les machines du Superbike au niveau des temps de freinage. Ainsi, dans le premier virage de Misano, les MotoGP déboulent à une vitesse plus importante (271 km/h, contre 256), même si la vitesse de passage est ensuite similaire (115-116 km/h) à celle des motos dérivées de la série. Mais en dépit d'une plus grande décélération, les pilotes de MotoGP n'actionnent les freins que durant 3,9 secondes, soit quasiment une demi-seconde de moins que leurs homologues en WorldSBK.
Cependant, la différence de décélération en termes de force centrifuge est bien moins perceptible. Ainsi, le virage 9 du tracé de Losail témoigne de valeurs semblables, avec des deltas qui n'excèdent pas les 0,2 g entre les deux catégories.
La comparaison des freinages entre MotoGP et Superbike en images
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