Tout ce qu'il faut savoir sur la saison 2017 du WSBK

Le WSBK fête cette année sa 30e saison, avec quelques nouveautés des plus excitantes. Début des hostilités dès cette semaine, en Australie bien sûr !

Tom Sykes, Kawasaki Racing

Kawasaki Racing Team

C'est l'heure de la rentrée pour le Championnat du monde Superbike, qui revient à la compétition avec le rendez-vous de Phillip Island, devenu traditionnel de ce dernier week-end de février. Quelle meilleure piste en effet pour donner le coup d'envoi du championnat ? Au calendrier depuis 1990, ce circuit dont le seul nom donne la chair de poule, est celui qui a accueilli le plus grand nombre de courses WSBK (51) et il est devenu depuis neuf ans indissociable de l'effervescence du début de saison.

Cette première manche sera suivie par 12 autres, pour une saison comptant donc autant d'étapes que la précédente mais avec un changement : la Malaisie disparaît et permet le retour du Portugal, absent en 2016. Autre nouveauté : l'épreuve de Losail, qui reste nocturne et fait toujours office de finale du championnat, se déroulera cette année du jeudi au samedi.

Avant d'en arriver là, plus de huit mois se seront écoulés, rythmés par 26 courses pour la catégorie WSBK, celles-ci étant toujours organisées selon le programme inédit introduit l'an dernier, à savoir avec une première manche le samedi et la seconde le dimanche. Voilà qui met en jeu quelque 650 points, un quota dans lequel tout prétendant à la succession de Jonathan Rea tentera de piocher le plus généreusement possible.

Marco Melandri, Ducati Team
Marco Melandri, Ducati Team

Deux vice-champions font leur retour

Les prétendants ? Ils sont 20 à figurer aux côtés du Nord-Irlandais parmi les engagés pour ce championnat, représentant pas moins de 11 nationalités. La Grande-Bretagne conserve cinq sociétaires dans le plateau WSBK, dont le trio Rea-Davies-Sykes, ultra dominateur ces deux dernières années avec seulement quatre victoires leur échappant sur les 52 courses disputées !

Mais quelques grands noms affûtent leurs armes pour tenter de bouleverser l'ordre établi. Le plateau WSBK voit le retour très attendu de Marco Melandri et Eugene Laverty, tous deux d'anciens vainqueurs et vice-Champions du monde de la catégorie qui repartent en quête de la consécration. Ils retrouveront un pilote qu'ils connaissent bien en la personne de Stefan Bradl, transfuge du MotoGP. À l'heure de faire ses débuts en Superbike, l'Allemand rejoint chez Honda Nicky Hayden, celui-ci gardant en ligne en mire la possibilité de décrocher le titre WSBK après celui du MotoGP, ce qui constituerait une première dans l'Histoire.

Sept constructeurs s'affrontent

Les constructeurs engagés en Championnat du monde Superbike sont toujours au nombre de sept et Kawasaki reste prédominant en trustant le tiers du plateau. Après avoir remporté ces deux dernières années ses premières doubles couronnes pilotes-constructeurs, la marque japonaise est indéniablement la référence absolue du WSBK et tentera de s'inscrire dans la continuité avec sa nouvelle ZX-10RR.

Ducati représente assurément la concurrence la plus affûtée, la plus à même de rivaliser avec les Verts pour récupérer un titre qui lui échappe depuis 2011. Après avoir mené 14 fois l'un de ses fers de lance vers la couronne WSBK, le constructeur italien n'a plus à prouver la qualité de sa Panigale R pourtant il doit encore la faire passer d'une machine capable d'enchaîner les victoires en course – comme les six consécutives en fin de saison dernière – à un bolide apte à asseoir sa domination sur l'ensemble du championnat.

Au rang des outsiders, on se bouscule. Honda aimerait pouvoir émerger de ce groupe grâce à sa nouvelle Fireblade CBR1000RR SP2, mais il va falloir pour cela redoubler d'efforts pour compenser le retard de sa livraison. Yamaha a pris un an d'avance et tentera de capitaliser sur cette courte expérience pour faire grimper la R1 dans la hiérarchie. Du côté d'Aprilia, on réorganise les troupes pour essayer de retrouver une certaine aura dans un championnat dont la marque a remporté pas moins de sept titres pilotes-constructeurs en cinq ans avant de voir les efforts s'amoindrir. Quant à BMW ou MV Agusta, ils ont beau se montrer plus discrets, les acteurs sont de qualité et les coups d'éclat toujours possibles.

La moto du Honda World Superbike Team
La moto du Honda World Superbike Team

Une grille de départ chamboulée

S'il n'y a pas de nouveautés du côté des constructeurs, il y en a une de taille dans l'organisation des week-ends. Après le pavé dans la mare jeté l'an dernier par le nouveau programme déplaçant la première course au samedi, le WSBK subit une nouvelle révolution en 2017 avec une grille de départ très inhabituelle pour sa Course 2.

Alors que la Superpole reste décisionnaire pour le positionnement de départ de la Course 1, en revanche celui de la seconde course dépendra du résultat de la première épreuve. Voici comment se placeront les pilotes sur la grille de la Course 2 :

  • Les trois premiers pilotes de la Course 1 prendront place en troisième ligne, le vainqueur et le troisième échangeant leur position ;
  • Les pilotes ayant terminé la Course 1 en quatrième, cinquième et sixième positions s'élanceront de la première ligne ;
  • Les pilotes ayant terminé la Course 1 en septième, huitième et neuvième positions s'élanceront de la deuxième ligne ;
  • Les places sur la grille des pilotes s'étant classés en dixième position ou au-delà dépendront des résultats de la Superpole.

Un changement accueilli fraîchement par une partie des pilotes, mais qui devrait assurément donner du piquant aux épreuves dominicales !

Changement sur les corps d'accélérateur

Une nouvelle règle technique du WSBK impose aux constructeurs d'utiliser des corps d'accélérateur standards, similaires à ceux des versions routières des modèles qu'ils alignent. Cela impose aux marques ayant scindé les accélérateurs en Superbike (notamment Kawasaki) de revenir à un monobloc si telle est la version routière qu'ils utilisent, ce qui influence le comportement de la machine et impose d'en revoir les réglages en profondeur.

Michael van der Mark, Pata Yamaha Racing
Michael van der Mark, Pata Yamaha Racing

Une nouvelle catégorie

Cette saison voit la création d'une nouvelle catégorie, le World Supersport 300. Se voulant un pallier d'entrée en WSBK, elle accueille les pilotes à partir de 15 ans, et permet aux constructeurs de promouvoir leurs sportives de 300cc. Ce championnat se revendique comme étant facilement accessible et force est de constater qu'il connaît un vif succès, avec 35 pilotes engagés en ce début d'année au guidon de Honda CBR500R, Kawasaki Ninja 300 et Yamaha YZF-R3.

Cette nouvelle catégorie sera présente sur les neufs manches européennes et suivra un programme assez similaire à celui du WSBK et du WSS, avec deux séances d'essais libres le vendredi et une Superpole en deux phases le samedi, seul le Superstock 1000 conservant une qualification classique. On notera que la Superpole WSS sera désormais disputée après la Course 1 du WSBK, le samedi après-midi. La course du Supersport 300cc sera disputée le dimanche après-midi.

Flag-to-flag possible en WSS

La catégorie Supersport accueille la règle du flag-to-flag, qui permettra de ne pas suspendre de courses en cas de passage du sec au mouillé, ou l'inverse. En cas de changement de conditions, les pilotes seront autorisés à passer par les stands pour monter de nouveaux pneus et poursuivre leur course.

La pitlane
La pitlane

Une nouvelle ère à la Clinica Mobile

Une ère prend fin à la Clinica Mobile du Superbike, avec le départ à la retraite de son responsable, Massimo Corbascio. Née dans la lignée de la Clinica Mobile qui œuvre en MotoGP, celle du Superbike était dirigée depuis sa création en 1990 par ce médecin italien, qui avait rejoint le Dr Costa dès les débuts de cette grande aventure, en 1971. À l'heure où le WSBK entame sa 30e saison, c'est tout un pan de son Histoire qui s'en va et qui laisse la place à une nouvelle génération.

Le programme du week-end

Pour cette première manche organisée en Océanie, les courses WSBK sont exceptionnellement programmées à 15h heure locale. Et croyez bien que le show que vous offriront les pilotes saura vous faire oublier l'agression du réveil !

 

 

Horaires locaux

Horaires français

Vendredi 24 février

 

 

 

WSBK

EL1

9h45-10h45

23h45-0h45

WSS

EL1

11h00-12h00

1h00-2h00

WSBK

EL2

14h30-15h30

4h30-5h30

WSS

EL2

15h45-16h45

5h45-6h45

Samedi 25 février

 

 

 

WSBK

EL3

10h20-10h45

0h20-0h45

WSS

EL3

11h00-11h15

1h00-1h15

WSBK

Superpole 1

12h30-12h45

2h30-2h45

WSBK

Superpole 2

12h55-13h10

2h55-3h10

WSS

Superpole 1

13h30-13h45

3h30-3h45

WSS

Superpole 2

13h55-14h10

3h55-4h10

WSBK

Course 1

15h00

5h00

Dimanche 26 février

 

 

 

WSBK

Warm-up

11h00-11h15

1h00-1h15

WSS

Warm-up

11h25-11h40

1h25-1h40

WSS

Course

13h30

3h30

WSBK

Course 2

15h00

5h00

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