Haslam prêt à s’arrêter un an pour mieux revenir

Leon Haslam, qualifié en 5e position ce dimanche, espère décrocher un bon résultat en course afin d’avancer dans ses négociations.

Leon Haslam, Aprilia Racing Team

Le Britannique est en effet le seul pilote du plateau à avoir gagné une course et à ne pas avoir de guidon pour l’an prochain, avec le possible retrait du constructeur pour lequel il officie: Aprilia.

"C’est dur", confie-t-il au micro de worldsbk.com. "J’aimerais évidemment poursuivre ma collaboration avec Aprilia la saison prochaine. La moto a énormément de potentiel, le team fait preuve de beaucoup de professionnalisme, mais le processus d’homologation nous a fait prendre du retard. D’autres options se présentent à moi mais pour le moment je préfère attendre, réfléchir."

Deuxième partie de saison en dents de scie

Car ce qui intéresse avant tout Haslam c’est d’avoir une moto compétitive et cette campagne 2015 n’a pas tout à fait été à la hauteur de ses espérances… Le natif de Derby pointe actuellement au 4e rang au général : place qu’il est assuré de conserver à l’issue de ce dernier meeting ; soit sa deuxième meilleure performance après 2010, où il avait terminé 2e avec la Suzuki. Cette année-là, il avait enregistré 14 podiums dont 3 victoires en 26 épreuves. Arrivé en Mondial Superbike en 2003, Leon Haslam dispute véritablement toutes les courses depuis sept saisons et 2015 n’est pas un si mauvais cru car il comptabilise 8 podiums dont une victoire - lors de l’épreuve inaugurale en Australie - et seulement un abandon en Italie.

Mais force est de constater qu’il est plus irrégulier depuis le mois de juin, alors qu’il n’avait presque jamais quitté le top 4 auparavant… 12e et 3e au Portugal, 13 et 5e à Laguna Seca, 7e et 6e à Sepang, 16e et 5e à Magny-Cours… En signant chez Aprilia, après deux saisons passées chez Honda, Leon Haslam attendait plus ; sachant que Sylvain Guintoli avait été sacré avec la RSV4 en 2014.

Mais le cœur du problème est surtout lié à l’équipe en elle-même. Et pour cause! Aprilia n’est pas encore certaine de poursuivre son activité en Superbike ; cet engagement, cumulé depuis cette année à celui du MotoGP, étant trop lourd à porter pour la marque italienne.

Prendre une année sabbatique : pourquoi pas ?

"Je veux être Champion du Monde", ajoute-t-il "et je veux prendre la bonne décision pour y parvenir. Suzuki va revenir avec une nouvelle moto dans deux ans ; ça voudrait dire manquer une saison ou courir pour un team satellite pour démontrer ce dont je suis capable. Il y a aussi la possibilité qu’Aprilia gagne l’an prochain. Je ne suis pas mécontent de ce que nous avons fait mais nous pouvons faire mieux en affinant ce que nous avons."

"Me concernant, j’ai surmonté beaucoup de blessures ces dernières saisons mais je n’ai jamais aussi bien piloté. Et je pense que suis dans ce championnat depuis suffisamment longtemps pour être capable de battre n’importe qui." Argument qui fera peut-être mouche auprès d’une équipe.

En attendant, Leon Haslam doit se concentrer sur son week-end. Il s’élancera de la 5e place juste devant son coéquipier Jordi Torres, que l’on voyait mieux qualifié. Le jeune Espagnol avait en effet dominé les EL1 et EL3 et s’était classé 2e des EL2 : "C’est vraiment dommage pour la Superpole. J’avais un bon rythme avec le pneu dur mais j’ai eu quelques difficultés en passant le soft. J’avais l’impression de glisser mais je sais qu’on peut progresser niveau grip. J’ai également fait deux erreurs qui m’ont coûté quelques dixièmes mais à chaque Superpole j’apprends et je gagne en confiance."

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