Hayden prend de l'expérience et grimpe au championnat

C'est donc dans la cathédrale néerlandaise, théâtre par le passé de l'un de ses duels les plus électrisants - et victorieux - contre Colin Edwards, que Nicky Hayden a récolté son premier trophée en WSBK. Ancienne star du championnat américain, le Kentucky Kid prend ses marques avec la série mondiale après 13 ans de MotoGP et continue d'engranger de l'expérience.

La première course, disputée samedi, l'a vu tenir plus longtemps que jamais le rythme imprimé par le groupe de tête, jusqu'à hériter de la troisième place lorsque son coéquipier, Michael van der Mark, a chuté en tentant d'aller chercher la victoire. Fort de cette première visite sur le podium, Hayden espérait rééditer l'expérience le lendemain, mais la seconde manche aura été à l'image d'Assen : instable.

Entre les rayons de soleil, la pluie et la grêle se sont en effet invitées sur la piste néerlandaise dimanche, imposant aux pilotes un départ en pneus rainurés puis un passage par leur box pour chausser les gommes lisses lorsque le bitume a été suffisamment en état.

Deux défis s'imposaient alors, à commencer par trouver le moment opportun pour rentrer. Or, Nicky Hayden admet avoir manqué le coche, lui qui a été parmi les derniers à prendre la direction des stands, quatre tours après Rea ou encore Sykes. Puis il lui a fallu s'acclimater à un nouveau feeling, quelque peu déroutant, lorsqu'il a repris la course en slicks. Car, contrairement au MotoGP, en WSBK on ne change pas de moto dans de telles circonstances, simplement de pneus.

"Je ne peux pas dire que je sois heureux de faire sixième, étant donné que je pensais pouvoir finir à une position bien plus élevée", constate le pilote Ten Kate, qui retient pourtant des points positifs de cette nouvelle expérience, à commencer par son envol, un domaine dans lequel de réel progrès ont été accomplis grâce au travail réalisé sur l'embrayage depuis l'intersaison.

"J'ai encore pris un super départ, je suis passé de la 10e à la 4e place rien que dans le premier tour, et tout se passait bien", raconte Nicky Hayden, qui ne comptait alors pour seule expérience avec les pneus pluie de Pirelli que les essais du vendredi. "C'était ma première course Superbike sur le mouillé et avec ces pneus, si bien que ça m'a donné le sourire. Et puis, quand le soleil est arrivé, la piste a commencé à très vite s'assécher. Je me sentais vraiment bien et je crois que ça m'a poussé à rester en piste un peu trop longtemps avant de rentrer aux stands."

"Quand je suis revenu en piste, je n'ai pas tout de suite pu retrouver ma vitesse, parce que pour la première fois je pilotais une moto réglée pour la pluie en pneus slicks", poursuit-il. "Au bout d'un moment, j'ai trouvé mon rythme et j'ai passé Lowes, mais mon retard sur Davies était tout simplement trop important (3"4 à 4 tours de l'arrivée, ndlr)."

"C'était encore une nouvelle expérience pour moi et j'ai maintenant hâte d'aller à Imola", conclut le pilote américain, désormais classé cinquième du championnat.