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Un Rea dominateur "bloquerait" le passage de pilotes WSBK en MotoGP

Le Champion du monde de Superbike 2003, Neil Hodgson, admet que la domination de Jonathan Rea dans la catégorie a, à son insu, créé un "blocage" au sein des équipes de MotoGP dans le cadre d'éventuels recrutements de pilotes Superbike.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Michael van der Mark, Pata Yamaha

Gold and Goose / Motorsport Images

Le vainqueur Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Le vainqueur Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Alex Lowes, Pata Yamaha, Neil Hodgson
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Neil Hodgson
Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Chaz Davies, Aruba.it Racing-Ducati SBK Team
Neil Hodgson, champion du monde de SBK 2003
Jonathan Rea, Kawasaki Racing

Jonathan Rea et Kawasaki ont à présent la mainmise sur le Superbike depuis 2015. Déjà vainqueurs du titre ces trois dernières saisons, le pilote nord-irlandais est en bonne posture pour en glaner un quatrième en 2018, alors qu'il dispose de 92 points d’avance sur son plus proche adversaire au championnat.

Le numéro 1 a été un temps évoqué chez Suzuki en MotoGP pour l’an prochain, en lieu et place d’Andrea Iannone, confirmant au mois de mai lors de la manche de Donington qu’il évaluait les options qui s’offraient à lui en MotoGP pour 2019 – avant de signer un nouveau contrat d’une durée de deux ans avec KRT en Superbike.

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Neil Hodgson, Champion du monde de la catégorie en 2003, et qui a tenté un retour en Grand Prix l’année suivante sans toutefois y rencontrer un succès probant avec l’équipe D’Antin Ducati, pense que Rea n’aurait de toute façon rien trouvé de mieux qu’une "équipe B" s'il avait été en MotoGP. La réticence de ce dernier à cette idée signifie d'ailleurs, selon l'Anglais, que ses rivaux dans le championnat des motos dérivées de la série ne sont même pas envisagés pour rejoindre la catégorie reine, la domination du Nord-Irlandais marginalisant leurs performances. 

"Si vous êtes Jonathan Rea, vous devez potentiellement vous raviser sur une équipe B, pas une équipe d'usine, gagner moins d'argent et faire plus de courses, en pensant qu'en vous en tirant bien sur un week-end, vous pouvez être cinquième ou septième", a expliqué Hodgson auprès de Motorsport.com"Mais il pourrait très bien rester où il est, gagner plus d'argent pour faire moins de courses, 13 manches au lieu de 19, et le tout avec moins de tests. Si vous regardez les choses sous cet angle, il n'y a même pas de débat."

"Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, si Honda ou Ducati lui offre un contrat d'usine, avec le salaire qui va avec, il faut qu'il saute sur cette occasion. Mais cela n'arrivera pas. Ce sont des équipes B qui lui ont fait des offres, et l'argent qui lui est proposé est équivalent au quart de ce qu'il touche actuellement en Superbike. Personne [en Superbike] n'est pris en considération [pour un guidon en MotoGP]. S'ils ne sont pas parvenus à prendre Rea, pourquoi vont-ils chercher à employer quelqu'un d'autre en MotoGP ? Jonathan a créé un blocage, mais ce n'est pas de sa faute."

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Le Superbike doit résoudre un programme de week-end embarrassant

Interrogé pour savoir comment le Superbike pouvait progresser, Hodgson pense qu'un système de concessions, dans la même veine que celui usité en MotoGP, doit être exploré, alors que le format de course "embarrassant" du samedi actuellement en vigueur devrait être revu en faveur d'un programme similaire à ce qui peut se voir en British Superbike.

"Il faut qu'ils ajustent encore plus les règles, selon moi", ajoute Hodgson. "Ils n'ont pas de [réel système de] concessions, ou bien le système ne fonctionne pas comme en MotoGP. Et, toute la journée de samedi, c'est embarrassant, lorsque vous êtes sur un événement. À 15h30, tout est fini. Il n'y a plus personne en piste. Il y a un paddock show, mais c'est de la course moto que les gens veulent voir."

"Ce qu'ils devraient faire, c'est prendre le format du BSB, et avoir plus de courses durant le week-end, de sorte que cela soit vraiment divertissant, car ça ne l'est pas du tout lorsque vous allez sur une épreuve de Superbike. C'est très ennuyeux, vraiment. Ce sont les deux choses sur lesquelles ils doivent travailler absolument. Mais ils regardent comment modifier cela."

Propos recueillis par Jamie Klein

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