Jonathan Rea a trouvé le marteau de Lorenzo
Qui arrêtera Jonathan Rea? Ou quoi? Sa saison est exemplaire et restera comme l'un des meilleurs parcours enregistré jusque-là dans la catégorie pour se frayer un chemin vers un titre mondial qui lui tend les bras. A Portimao, l'Irlandais du Nord a encore battu des records. Jugez-en : il est maintenant le premier pilote a apparaître trois fois au palmarès de l'épreuve, il a rejoint Max Biaggi parmi ceux qui ont réussi un doublé en Algarve et avec sa vingt-cinquième concrétisation, il siège à présent aux côtés de Carl Fogarty, Colin Edwards, Noriyuki Haga et Troy Bayliss au nombre de réalisations. Le tout sans faire mention de ses actuels cent-vingt-quatre points d'avance au championnat...
Pourtant, il a montré qu'il n'en était pas moins homme en partant à la faute au cours d'une Superpole qui l'a placé huitième sur la grille de départ. Un handicap qu'il a su biffer à chaque fois avant même de sortir du premier virage! La pluie a alors tenté de le contrarier. En vain : "lors de la première manche, j'ai d'abord étudié les trajectoire de Tom Sykes dans le T2 du tracé puis j'ai décidé de m'échapper en tête mais la pluie est arrivée. J'ai d'abord considéré ça comme un désastre car ça détruisait toute ma stratégie élaborée avec mon équipe. J'ai décidé de rentrer tout de suite pour changer de pneus. Je ne voulais pas prendre de risques. L'arrêt s'est bien déroulé."
Mais le plus dur restait à faire car Jonathan Rea n'avait jusque-là quasiment jamais piloté sa Kawasaki sous la pluie : « j'ai appris à chaque tour » concède celui qui a pourtant tenu tête à un équipier pour qui la Ninja n'a aucun secret sur piste humide. "Tom Sykes s'était arrêté après moi et mes pneus avaient chauffé sur une piste qui était moins mouillée. Il m'a passé lorsqu'il est revenu sur la piste et je me suis accroché à son sillage. Puis il a eu des problèmes dont j'ai tiré le bénéfice."
A Misano l'objectif sera toujours le même: gagner.
Jonathan Rea
La seconde mi-temps, en revanche, a été à sens unique : "au début, j'ai laissé mener Davide Giugliano qui avait un rythme très rapide afin que l'on s'éloigne du reste du groupe. J'ai aussi eu quelques problèmes au freinage. Mais lorsque j'ai pu le passer, j'ai pu m'échapper. On avait choisi une stratégie différente en matière de choix de pneus et elle a payé."
La poudre d'escampette prise, c'est avec une régularité assommante que l'officiel Kawasaki a réglé le reste du plateau. Une méthode déjà vu en Grand Prix avec un certain Jorge Lorenzo qui aurait comme prêté son marteau à l'Irlandais du Nord. Dix victoires, quatre places de deuxième, ce n'est rien de dire qu'à ce stade de la saison, le parcours de Jonathan Rea frise la perfection. Et il n'a pas l'intention de s'arrêter là. Pour le prochain rendez-vous à Misano, le 21 juin, il a d'ores et déjà prévenu: "l'objectif sera toujours le même: gagner."
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